QUINQUAGÉSIME
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LA QUINQUAGÉSIME

 

256

 

La Quinquagésime commence au jour où l’on chante Esto mihi in Deum protectorem, etc, et finit le jour même de Pâques. Elle a été instituée comme supplément, comme signe, et- comme figure. Comme supplément, comme nous devons jeûner quarante jours pour imiter J.-C. et qu'il se trouve seulement trente-six jours de jeûne, puisque la règle générale est de lie jeûner pas le dimanche, en signe de joie et par respect pour la résurrection, alors, à l’exemple de J.-C., qui, le jour même de la résurrection, a mangé par deux fois: 1° quand il est entré, les portes étant fermées, dans le lieu où étaient les apôtres, qui lui offrirent un morceau de poisson et un rayon de miel, et 2° avec les disciples d'Emmaüs, d'après l’opinion de,quelques-uns ; alors, pour suppléer à ces dimanches, on ajouta: quatre jours. Et en outré, les clercs, convaincus qu'ils doivent l’emporter, en sainteté sur le reste du peuple, comme ils le surpassent par le sacrement de l’Ordre qui leur a été conféré, commencent à jeûner et à faire abstinence deux jours avant ; ce qui fait une semaine entière ; delà le nom de quinquagésime : et c'est, au témoignage de saint Ambroise, le pape Télesphore qui l'a ainsi réglé. L'autre raison est celle de la signification ou signe : la quinquagésime signifie le temps de rémission, c'est-à-dire, de pénitence où tout est semis. Or, la cinquantième année était celle du jubilé, ou de rémission, parce qu'alors les dettes étaient remises, (257) les esclaves étaient rendus à la liberté, et tous rentraient dans leurs biens. Cela laisse voir que par la pénitence les dettes des péchés sont remises; tous sont délivrés de l’esclavage du démon et rentrent en possession des célestes demeurés. La troisième raison est celle de la figure: car la quinquagésime n'est pas seulement la figure du temps de rémission, mais encore de l’état de béatitude. En la cinquantième année; les esclaves étaient rendus à la liberté; cinquante jours après que l’agneau eut été immolé, la loi a été donnée; cinquante jours après Pâques, le saint Esprit fut envoyé, donc ce nombre représente la béatitude, puisque avec lui vient l’acquisition: de la liberté, la connaissance de la vérité, et la perfection de la charité. En l’épître et en l’évangile de ce jour, trois choses nous sont représentées comme nécessaires, pour perfectionner: oeuvres de la pénitence, savoir, la charité dont les qualités nous sont exposées dans l’épître. Le souvenir de la Passion et la foi de l’aveugle guéri sont racontés dans l’Evangile. La foi en effet rend les pauvres elles-mêmes agréables à Dieu; elle est de nature à l’apaiser, parce que sans la foi il est impossible de plaire à Dieu; et le souvenir de la passion du Seigneur les rend faciles. Ce qui fait dire à saint Grégoire : « Si nous avons présente à la mémoire la Passion de J.-C., il n'y a rien que nous ne supportions avec égalité d'âme. La charité ranime continuellement nos oeuvres, parce que l’amour de Dieu, dit saint Grégoire, ne saurait être oisif; dès lors qu'il existe, il fait opérer de grandes choses ; mais il cesse d'être, dès lors qu'il cesse d'agir. » Et , de même qu'au commencement, l’Eglise comme remplie de désespoir (258)  criait : « Circumdederunt me gemitus mortis *, des gémissements de mort  m’environnent, » peu après, revenant à elle, elle réclamait du secours, aujourd'hui elle a conçu de la confiance, et dans l’espoir d'obtenir le: pardon pour la pénitence, elle prie et dit : « Esto mihi in Deum protectorem **, soyez-moi un Dieu qui me protège; » et alors elle demande protection, force, refuge et direction. Tous ses enfants sont ou en grâce, ou en faute, ou dans le malheur, ou dans la prospérité. Pour ceux qui sont en, grâce, elle réclame la force, afin qu'ils soient corroborés en la grâce ; pour ceux qui sont en état de faute, elle demande que Dieu soit leur refuge ; pour ceux qui sont dans le malheur, elle implore sa protection, afin qu'ils soient protégés dans leurs tribulations; pour ceux qui sont dans la prospérité, elle demande direction, c'est-à-dire qu'ils se laissent conduire sans résistance par la main de Dieu. On a dit plus haut que la quinquagésime finissait au jour de Pâques, parce que la pénitence nous fait ressusciter à une nouvelle vie. Dans ce temps, on récite plus souvent qu'en tout autre, le Psaume L : Miserere, mei, Deus, qui est un psaume de pénitence, et de rémission.

 

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*Introït de la septuagésime.

**Introït de la quinquagésime.

 

 

 

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