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PRÉFACE DES BÉNÉDICTINS. PRÉFACE DES BÉNÉDICTINS AUX TOMES V ET VI DE SAINT BERNARD.

 

I. Après avoir rassemblé en un premier volume toutes les oeuvres de saint Bernard, qui sont certainement de lui, il ne reste plus qu'à réunir dans un autre celles qui lui sont supposées ou qui appartiennent à d'autres auteurs. Expliquons en peu de mots comment et dans quel ordre nous ferons ce travail.

II. Ce dernier volume comprend deux tomes : dans l'un se trouvent la continuation de l'explication du Cantique des Cantiques par Gillebert, avec les autres opuscules et lettres du même Abbé; et en même temps les écrits douteux ou controversés et faussement attribués à saint Bernard : dans l'autre, sont les sermons de l'abbé Guerric, disciple de saint Bernard, qui, par le style et la piété, ont tant de rapport avec ceux du saint docteur; et ensuite quelques lettres de Guigon, qui fut son ami.

III. Dans le tome sixième, la première place est occupée par l'exposition du Cantique des Cantiques poursuivie par Gillebert, de sorte que cette continuation vient de suite après les sermons de saint Bernard sur le même Cantique, qui terminent le volume précédent. Gillebert fut surnommé de Hollandie, du nom d'une île ou d'une province, située sur les frontières des Angles, et des Scots, que le Vélande et le Linde entourent de leurs eaux : dans cette île était placé, au diocèse de Lincoln, le monastère de Swinhetense, dont Gillebert fut Abbé. Ce monastère parait avoir été composé de deux communautés, l'une de vierges, l'autre d'hommes, comme on le conclut soit du témoignage de l'Abbé Aelrède de Rievalle, soit de quelques discours adressés par Gillebert à ces mêmes vierges. Dans son second sermon sur Isaie, Aelrède parle d'un monastère de vierges qui, sous la conduite du vénérable Abbé Gillebert, digne de tout respect, produit tous les jours pour le ciel des fruits abondants de pureté. Et Gillebert lui-même prêcha, devant ces, vierges, quelques-uns de ses discours sur le Cantique des Cantiques, le XVII et le XVIII. Dans le premier, entre autres choses, on lit au numéro 8, ces paroles : « Je vous recommande, Seigneur, » ce Liban, ce choeur remarquable de vierges, et « cette assemblée de saintes femmes.» Ces sermons ont donc été prêchés partie devant des moines, partie devant des religieuses; ils sont au nombre de quarante-huit : ils ont moins d'onction, moins d'élévation et moins de force, pour convaincre, que ceux de saint Bernard. Ils paraissent, dans cette nouvelle édition, corrigés d'une foule incalculable de fautes, après avoir été collationnés, d'après notre demande, sur un vieil exemplaire de Clairvaux par le prieur de ce lieu, D. Jean-Baptiste de Noinville, homme de grande piété, mon ami, qui nous a fourni, d'après le manuscrit de Long-Pont, le livre du secrétaire de saint Bernard, Geauffroi, contre les erreurs de Gilbert de la Porrée. Ce qui nous reste concernant l'abbé Gillebert, c'est, comme la chronique de Clairvaux le rapporte en ces termes : qu'il mourut en France, dans le monastère de Ripatoire au diocèse de Troyes: « L'an du Seigneur MCLXXIImourut à Ripatoire, Gillebert, jadis Abbé de Hoilandie, qui fit des sermons sur le Cantique des Cantiques à la manière de saint Bernard. » A ces sermons sont ajoutés quelques traités et quelques lettres du même auteur : Jean Pitsée, en son livre des écrivains illustres d'Angleterre, a indiqué tous ces écrits avec d'autres commentaires du même Gillebert sur le Psautier, sur saint Mathieu, sur les épîtres de saint Paul, etc.; il lui attribue en ce lieu, après Gesner, un livre de la vie de saint Bernard. Cet ouvrage n'est peut-être que celui de Guillaume de Théodéric sur le même sujet. Voyez d'autres détails sur Gillebert dans Sixte de Sienne et dans Manrique à l'année MCLXIII, chapitre III.

IV. Dans ces sermons de Gillebert, il se trouve plusieurs passages qui méritent d'être lus et remarqués pour l'édification qu'on en peut retirer, passages utiles, non-seulement aux moines, mais encore aux ecclésiastiques. Contre ceux qui donnent plus à la lecture qu'à la prière, il y a une remarquable sortie, dans le sermon VII, num. 2. Il apprend comment doivent être les discours des prédicateurs au sermon XVI, n. 25. Le sermon suivant montre que le premier venu ne doit pas briguer la charge de prêcher. Au sermon XXVI, n. 2, il blâme, avec énergie, lés prédicateurs qui recherchent les applaudissements et la gloire. Il leur donne, au même endroit, un utile avertissement, afin qu'ils proportionnent leurs paroles à l'intelligence et à l'utilité des auditeurs. Au même sujet se rapportent encore le sermon XXXI, n. 4, et le sermon XXXVI, n. 5. Il fait voir un admirable exemple de la vie religieuse dans le sermon XXIII. Dans le sermon XLV, n. 8, sont très-bien mandés les prélats livrés, plus qu'il ne faut, aux soins et aux affaires temporelles. De plus, le soin d'écrire est recommandé aux moines dans le sermon XLVII, mais on ajoute néanmoins que la permission de le faire ne doit pas être accordée au premier venu. Du reste, le titre de théologien, que les modernes accordent à Gillebert, est justifié par plusieurs passages de ses discours, tels sont ceux qui concernent le libre arbitre, au sermon XXXIX ; le très-saint sacrement de l'Eucharistie, au sermon VII, n. 8. Le zèle ardent et pur de son âme éclate dans le sermon XXX, où il ne craint pas de réprimander le pape Alexandre III. Enfin, ses traités et ses lettres ne sont pas de moindre importance : l'index placé ci-après en donnera la nomenclature.

V. Quant aux opuscules qui viennent après, il n'est pas nécessaire d'en parler plus au long en ce lieu, puisqu'en tête de chacun sont mis des avertissements qui peuvent remplacer une préface plus étendue. Il en est un, celui des quatre sermons sur l'antienne « Salve Regina, » que nous avons enlevé à saint Bernard. Ces sermons sont attribués à Bernard, archevêque de Tolède par Claude de la Roue, dans ses notes sur le faux Luitprand, p. 451, où l'auteur de la paraphrase de ladite antienne est appelé Pierre de Compostelle. Guillaume Durand l'avait devancé dans ce sentiment en son Rational L. IV. C. XXII. Pierre de Compostelle développa cette antienne « Salve Regina misericordiae, » le mot mater y est omis, comme il l'est dans les sermons sus-indiqués. On trouve plusieurs autres détails relativement à cette antienne dans les notes placées à côté de ces sermons.

VI. Une autre et dernière observation à faire, c'est que cette longue prière ou aspiration adressée à la sainte Vierge, qui est à la colonne 187, est de l'abbé Ekkebert, comme l'atteste ça et là Richard de saint Laurent qui écrivait il y a plus de quatre cents ans. Cet auteur, en tirant des citations de cette prière, l'attribue à Ekkebert, comme Théophile Raynaud l'a déjà fait remarquer dans son Abeille Gauloise. C'est cet Ekkebert, abbé de Schonaugie, dont les sermons contre les Catarrhes se trouvent au tome XII de la Bibliothèque des Pères, édition de Cologne. Voilà le peu que je voulais vous dire, lecteur : poursuivez et lisez.

 

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