MADAME GERALDINE

Princesse d'Alsace, marquise de Partz de Pressy.

 

 

 

Madame la Marquise,

 

En récitant tout à l'heure la cinquième leçon de l'office de sainte Ide, comtesse de Boulogne, j'ai été frappé d'un éloge que la légende lui adresse : Ide usait à l'égard des pauvres d'une inépuisable libéralité, et elle brûlait d'un zèle ardent pour la splendeur de la maison de Dieu.

Il m'a semblé, Madame, que l'on me dictait l'hommage dont je vous dois l'expression pour tout ce que vous avez fait, à ma prière, en faveur de mes pauvres et en faveur de mon église. La reconnaissance des malheureux est une bénédiction ; Dieu paiera leur dette et la sienne en vous comblant de ses faveurs, et en continuant à votre illustre maison la mission d'être dans ce pays le ministre de sa Providence.

Comme la sainte comtesse de Boulogne, favorisée de tous les dons de la naissance et de la fortune, vous relevez, comme elle, ces avantages par l'éclat plus grand encore de vos vertus.

Permettez-moi, je vous prie, d'exprimer ici le témoignage public de l'admiration que tant de nobles qualités m'inspirent ; et, comme gage de ma reconnaissance, daignez agréer l'offrande de ce petit livre que vous dédie,

 

Madame la Marquise,

Votre très humble et très obéissant serviteur,

L'abbé Fromentin.

 

Crépy, 3 Septembre 1862