CHAPITRE XXXV

DES SEPT PLANÈTES, ET PREMIÈREMENT DE SATURNE ; SA SIGNIFICATION MYSTIQUE.
 
 

En outre, Dieu fit dans l'étendue du firmament les sept sphères ou cercles planétaires, qui ornent le ciel et la terre, qui régissent et fécondent les êtres inférieurs, ainsi qu'il a été établi et ordonné par la divine Sagesse.

Parmi elles, celle qui occupe le plus haut point est Saturne qui, en lui-même, est froid et sec, de couleur pâle; et même rusé, cruel, terrible et sans pitié; il entraîne sur les créatures inférieures la grêle, la neige, les inondations, les tempêtes, beaucoup de calamités, de misères et de défaites. Car il régne au milieu de l'hiver, sous les constellations du Capricorne et du Verseau, en Décembre et Janvier.

Pour donner à ces notions un sens spirituel, il faut savoir qu'aujourd'hui Saturne domine toute la terre, l'été comme l'hiver; car la charité s'est refroidie plus qu'il ne faut, ce qui fait que les hommes sont évidemment arides et desséchés, stériles en bonnes oeuvres, pâles, déréglés, difformes, nullement portés aux bonnes moeurs, avares, tenaces, pleins de haine et d'envie, superbes, rusés, astucieux, habiles à en imposer aux autres et à se tromper les uns les autres.

Ceux qui vivent d'une vie naturelle et vicieuse, ont toujours le Soleil sous la constellation du Capricorne.

Car de même que la Chèvre ou le Bélier exhale naturellement une mauvaise odeur il n'est pas absurde de le comparer au pécheur, qui est en horreur à Dieu et à tous les saints, n'a ni vertu, ni puissance, ni beauté, et n'est bon qu'aux flammes éternelles. Ses oeuvres sont celles des boucs qui, au jour du jugement, seront placés à gauche, et tous précipités dans les flammes éternelles des enfers.

Le soleil d'hiver court aussi à travers la (constellation) du Verseau (Verseur d'eau), à laquelle sont comparés les hommes qui obéissent et s'adonnent aux penchants, aux désirs, aux jouissances; en suivant l'inclination de leur nature ; ceux qui, dans le service de Dieu, sont oisifs et lourds, gourmands, intempérants, immodérés dans le boire et le manger, enclins aux voluptés corporelles et à la satisfaction de tous leurs désirs.

Les hommes jeunes et sains de corps, qui vivent charnellement et luxurieusement en dehors de la grâce, sans le remords et le lien de la conscience, ni la crainte de Dieu, se laissent aller aux désirs, aux penchants, aux affections de la nature : ceux-là sont semblables au Verseau, car toute leur vie se répand (se dissipe) dans le vice, le plaisir et les voluptés de leur volonté perverse et mauvaise ; à l'encontre de la volonté et des commandements de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, dont le nom soit béni et loué dans les siècles.
 
 

CHAPITRE XXXVI

DU TRÈS ILLUSTRE (SAINT) NOM DE JÉSUS. DES PRINCIPALES SOLENNITÉS DU DIVIN JÉSUS.

DE LA CRÉATION ET DE LA RUINE (CHUTE) DES ANGES ET DES HOMMES.
 
 

Et puisque la chose est opportune, disons quelque chose du nom très salutaire de Jésus.

(Phil.) Ce nom est en effet le plus grand, le plus exalté, le plus honoré : il est adoré au-dessus de tous les noms dans le ciel et sur la terre, au-dessus de toutes les créatures, au-delà de tout mode (d'adoration) pendant les siècles infinis des siècles.

Notre Père céleste lui-même, et notre glorieuse mère terrestre la Vierge Marie, nous ont donné leur Fils avec ce nom salutaire de Jésus. (Luc.1.) Car notre Père éternel envoya l'Archange Gabriel annonciateur, à Marie Vierge sans tache, qui conçut dans son sein sacré, dans l'humilité du coeur et une adoration infinie, celui que l'ange avait appelé Jésus.

Jésus est en effet avec son nom notre louange, notre honneur, notre titre ; il est le principe et la fin de toute dignité.

Mais cette conception du Seigneur Jésus, dans les bienheureuses entrailles de la vierge mère, arriva à l'époque du printemps et au premier mois de l'année, comme jadis commençait l'année juive.

Bien avant ce temps, le Seigneur Dieu avait créé le ciel, la terre, le temps, le cours des cieux, les étoiles et les planètes selon son bon plaisir.

Il voulut donc aussi en ce même temps restaurer, réparer, élever et exalter toutes choses dans un état plus sublime ; et c'est pourquoi il envoya son Fils dans le sein de la Vierge Mère, en lui donnant un nom nouveau, qui n'avait jamais été entendu auparavant.

Mais la Vierge très illustre cacha dans les entrailles de son corps très pur et très digne son Fils et son nom très doux, pendant neuf mois, au printemps, tout l'été, jusqu'en hiver.

Et lorsqu'il sortit de son corps très chaste, sans douleur et sans souillure, les esprits angéliques chantaient dans les régions inférieures de l'air : Gloire à Dieu dans les cieux : Gloria in excelsis Deo ; et toute la la terre jouissait de la paix.

(Luc.2.) Huit jours s'étant écoulés, comme l'enfant devait être circoncis selon la loi de Moïse, la Vierge sacrée offrit son Fils, en révélant son nom qu'elle avait appris et reçu de l'ange Gabriel.

Ainsi fut circoncis l'enfant, qui versa de son sang pour nos péchés, et fut appelé du nom de Jésus, comme il avait été ordonné par Dieu de toute éternité.

La première solennité et la principale, qui ne fut jamais célébrée auparavant au nom de Jésus, tombe à l'époque du printemps, où notre Père céleste envoya son Fils avec son nom dans le sein de la bienheureuse Vierge Marie (Luc.1.) ; et à cette solennité ne furent présentes que trois personnes, à savoir, Jésus, Marie et l'Ange Gabriel, l'envoyé de Dieu qui annonça cette fête. Et bien que cette solennité fut capitale et le prélude de tout notre salut, elle fut cependant cachée et inconnue sur toute la terre.

Une autre solennité hivernale, proche de celle-là, est celle où la vierge sans tache enfanta son Fils, dans Bethléem cité de David.

A cette solennité furent présents : Jésus, Marie, Joseph, les anges qui chantèrent la louange et la gloire de Dieu, et annoncèrent la paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ; et les bergers qui vinrent visiter l'enfant et sa Mère avec respect et adoration. L'octave de cette fête, c'est-à-dire le huitième jour, est très célèbre et pleine d'allégresse ; et jamais sous l'ancienne loi, qui n'était que la figure de la nouvelle, elle n'avait été célébrée de la sorte. Car la Vierge bienheureuse porta (en ce jour) son Fils (au temple), afin qu'il fut circoncis, et manifesta son nom, qu'elle avait reçu de Dieu et des anges, mais que, jusqu'à ce jour, elle avait caché dans son coeur, afin qu'il fut connu de toute la terre et divulgué en tout lieu.

A cette solennité furent présents : Jésus, Marie, Joseph, les juifs et les parents de la Vierge mère, qui circoncirent l'enfant selon le précepte de la loi, et comme il était d'usage chez eux depuis les temps d'Abraham. L'enfant fut appelé Jésus, nom si grand et si excellent, qu'il remplit le ciel et la terre d'une allégresse nouvelle qui ne peut avoir de fin.

Dieu le Père, comme nous l'avons dit déjà, nous envoya réellement son Fils, afin que, comme il avait créé le ciel, la terre et toutes choses, il réparât et restaurât toutes choses.

Vers ce temps, le Soleil hante le signe du Bélier, qui est le père des brebis : Ce qui peut signifier que le Seigneur Jésus est le père et le pasteur de ses brebis.

C'est lui en effet qui nous a engendrés, nous conserve et nous nourrit de la nourriture céleste, et nous emmène dans la bergerie de sa gloire.

Mais lorsque Jésus naquit et fut circoncis, c'était l'hiver, et le Soleil s'avançait vers le Verseau. Car le même Jésus est la source vive, qui pénètre et inonde le ciel et la terre des eaux de sa grâce. C'est pourquoi, en ce temps où il fut circoncis et son nom fut manifesté à toute la terre, toutes choses étaient renouvelées, réformées, innovées. Car, de même que quand Dieu fit le premier homme, toutes choses étaient nouvelles et récentes en leur commencement, à savoir, le Ciel, la Terre, le Soleil, la Lune, le Temps, les Années, les Jours, les Mois, le mouvement des cieux, des étoiles fixes ou errantes; de même quand Dieu lui-même, à Nazareth, dans la fleur très pure du lis, la Vierge sacrée, daigna se faire homme, le Monde entier qui avait vieilli et s'était enlisé dans le péché, fut rétabli et restauré.(Matth. 2.)

De là, en sa Nativité, une nouvelle étoile apparut dans l'Orient, pour conduire les Mages à Bethléem, où ils offrirent des dons insignes et précieux, adorèrent l'enfant, et reçurent de lui et de sa mère, la Vierge Marie, un honneur particulier.

(Luc.2.) Mais l'enfant circoncis conserva pour l'Éternité le nom de Jésus qui lui fut donné, c'est de quoi exulte magnifiquement la Sainte Église Catholique, de telle sorte que, de ce jour elle commence une nouvelle année, de nouveaux mois, de nouveaux jours (une ère nouvelle) : ce qui auparavant n'était pas accoutumé dans la loi.

On peut aisément considérer que le Seigneur Jésus, en sa nativité et sa circoncision, remplit d'allégresse la Sainte Église, puisqu'il se donne lui-même à nous, en même temps que son nom.

(Cant.) Or, son nom est une huile répandue qui remplit la terre de prodiges, de miracles, de dons et de cures bienfaisantes pour tous ceux qui l'invoquent et le désirent.

Mais dès que Jésus eut, selon l'humanité, l'âge de trente ans, il fut baptisé par Saint-Jean dans le fleuve du Jourdain; et Saint-Jean prononça ces paroles : ( Math. 3.) « Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui efface les péchés du monde: Ecce agnus Dei, ecce qui tollit peccata mundi(Jean. I..); et la voix du Père, se faisant entendre dans les cieux, répondit : Tu es mon Fils bien-aimé en qui je me suis complu : Tu es Filius meus dilectus in quo mihi complacui ( Math. 3.) ; et le Saint-Esprit lui-même, descendant sous la forme d'une colombe, rendit témoignage à la vérité.

Là, le Seigneur Jésus recevait l'imposition des mains de Saint-Jean-Baptiste, sanctifiant par lui-même les eaux ; et sous cette figure honorant notre baptême par l'eau et par son sang.

Ensuite, une année s'étant écoulée, vers le même temps, comme le raconte le divin Jean l'Évangéliste (Jean. 2.), il changea l'eau en vin aux noces (de Cana), ce qu'ayant vu, ses disciples s'en réjouirent et crurent en lui. Encore une année, et toujours vers le même temps, il rassasia cinq mille hommes avec cinq pains d'orge et deux poissons (Jean, 6.).

Mais, le premier jour où Dieu s'est fait homme obtient aisément le premier rang, parmi les solennités de toute l'année, car il est le principe et la fin de notre salut ; ce qui peut s'expliquer ainsi : Au commencement du monde, lorque Dieu créa toutes choses, il institua une grande solennité et voulut qu'elle fut éternelle. Pour sa réalisation, il établit et ordonna les rois, les princes, les souverains seigneurs, à savoir, les anges dans le ciel et les hommes sur la terre, dont il voulut que la fonction ou le ministère fut de rendre grâces et gloire à Dieu, de l'aimer, de l'honorer et de le révérer : parce que s'ils le faisaient, ils régneraient avec lui dans l'éternelle béatitude ; et toutes les créatures irraisonnables, par ordre de l'éternelle Sagesse de Dieu, leur obéiraient, les serviraient et leur seraient soumises. Cependant, vers le même temps initial du monde, une nombreuse légion d'anges se leva contre Dieu dans le ciel, et s'efforça de lui ravir le sceptre de la grandeur et de l'autorité ; et bientôt ils furent renversés de leurs trônes de gloire et précipités dans les ténèbres extérieures, c'est-à-dire, le péché éternel, qui n'est expié par aucune pénitence et n'obtient jamais de pardon.

Mais Adam, le premier homme, méprisant aussi l'obéissance, refusa de servir Dieu, et par là lui-même chassé du paradis, fut condamné à cet exil (Gen. 3.); et jamais il ne devait contempler la face du Seigneur Dieu, à moins que son péché fut vengé sur lui-même et sa postérité, en raison de sa grandeur et de la justice de Dieu.

C'est ainsi que nous tous avec notre premier père, tombés dans la faute originelle, nous fûmes assujettis à la vengeance divine.

(Nom, 5.) Or, bien que ce péché fût l'héritage de tous par succession, cependant il ne s'attachait pas éternellement à ceux qui se repentaient, et imploraient de Dieu pénitence et miséricorde.

Il s'était écoulé cinq mille ans et plus depuis la perpétration du péché, avant que Dieu prit en lui la nature humaine ; et toutefois il y avait pendant ce temps beaucoup d'hommes justes, qui plaisaient à Dieu et vivaient selon la loi et la justice. De ce nombre étaient les Patriarches et les Prophètes, à savoir, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David et beaucoup d'autres illustres saints qui, du commencement du monde jusqu'au dernier jour, vaticinèrent sur le passé et sur l'avenir et prédirent l'avènement du Christ, sa vie, ses actes, sa passion, sa très sainte mort, et distinctement, lumineusement les diverses péripéties de sa carrière divine ; enfin, sa résurrection, son ascension, l'avènement du Saint-Esprit, et le jugement de Dieu qui doit avoir lieu au dernier jour.

Ces mêmes justes pratiquaient en figures et en images toutes les règles et les institutions de l'Église. ( Gen. 17. )Ils donnaient les décimes et les prémices de leurs fruits pour l'honneur de Dieu. (Exod. 25. 26. 27. (etc).) Abraham et sa postérité furent circoncis, (cérémonie) type de notre baptême. Moïse édifia un tabernacle enl'honneur de Dieu, ordonna des prêtres selon l'ordre de Dieu, institua et régla les sacrifices, prescrivit la manière et la forme des offices du tabernacle de Dieu, par son commandement (Para. 2.) : c'était la figure de la Sainte Église Catholique, où Dieu est aujourd'hui servi et adoré.

David et Salomon édifièrent le Temple de Jérusalem, où fut exercé le culte divin, type de celui de la Sainte Église du Christ.

Or, pour adapter les figures d'alors à la vérité et la réalité d'aujourd'hui, et pour les unir et les fusionner en une seule loi de religion chrétienne, il faut remarquer que les fils d'Israël qui furent la semence d'Abraham, eurent à subir l'oppression et le mépris dans la terre d'Égypte.

(Exod, 2.) Mais au temps marqué où Dieu avait résolu de les délivrer de cette servitude, il envoya en Égypte Moïse, qui fit entendre les paroles du Seigneur à tout le peuple d'Israël (Exod. 3.), pour que dans chaque maison, en famille, on immolât un agneau mâle d'un an qu'il fût rôti au feu et mangé debout, tenant en main le bâton de voyageur, tout prêts à suivre Moïse dans le désert.

Ce fut la première Pâque qui eut été célébrée jusque là, Pâque type de la nôtre.

(Gal. 4.) La même nuit l'ange du Seigneur, par son ordre, extermina tous les premiers nés des Égyptiens, hommes, bêtes de somme, troupeaux; (Exod. 14.) et Moïse conduisit son peuple à à pied sec, à travers la mer Rouge, dans le désert; et Pharaon l'ayant poursuivi avec tout son peuple, fut recouvert et noyé dans les flots de la mer Rouge.

Ensuite, au cinquantième jour, Moïse reçut le décalogue, de la main du Seigneur, sur le mont Sinaï : il était écrit par le doigt de Dieu sur deux tables (Exod. 19.).

Mais les fils d'Israël vécurent quarante ans dans le désert, de la manne qui leur était envoyée divinement ; et, se soumettant aux ordres divins, ils vainquirent tous leurs ennemis, et possédèrent la terre que le Seigneur avait promise à Abraham, terre où coulait le lait et le miel.

Ensuite, quand le temps prévu et marqué par Dieu de toute éternité fût accompli comme le dit l'apôtre, Dieu le Père céleste envoya son Fils, de la race de David et d'Abraham selon la chair ; et c'est lui qui retira son peuple de l'Égypte, c'est-à-dire de l'emprise de tous ses ennemis et des ténèbres des vices, et l'introduisit dans le désert (solitude), où nous vivons de la manne du ciel.

(Matth. 26.) (Marc, 4.) (Luc. 23.) Car lorsqu'il eût accompli sa trente-troisième année, à dater du temps même de l'Incarnation, comme on a coutume de le marquer, dans les Écritures, les Annales et les Contrats, le Christ ayant réuni ses apôtres sur la colline de Sion, il mangea avec eux l'agneau Pascal, comme il était prescrit par la loi ; et ensuite il se donna lui-même dans le Sacrement, agneau Pascal vivant bien préparé par le feu de l'amour, et au jour suivant il fut crucifié, torturé, occis et étendu (rôti) sur la croix, pour nous être une nourriture délicieuse.(Matt. 27. Marc. 15. Luc. 23 Jean. 19.) Et c'est ainsi qu'il nous conduisit à travers la mer Rouge de sa cruelle passion, de sa mort et de son sang précieux, où tous nos péchés et tous nos ennemis ont été submergés et détruits dans les flots (de sa grâce), provenant de sa mort et de l'effusion de son sang précieux ; et si nous le suivons dans la solitude (désert) de sa grâce, il nous ranimera et nous nourrira de la manne du ciel, c'est-à-dire de la nourriture de son corps sacré et du breuvage de son sang précieux.(Rom. Marc 16.) Il est mort en effet dans la pureté de son amour, à cause de nos péchés, et il est ressuscité dans sa gloire.

Quant à nous si nous mourons au péché, nous pourrons aussi vivre en lui dans les vertus, mourir et ressusciter avec lui dans une âme et un corps glorieux.

Mais au quarantième jour il monta dans le ciel, pour y préparer une place glorieuse à tous ses serviteurs.

Puis dix jours après, il envoya le Saint-Esprit à ses disciples, et il l'envoie encore aujourd'hui en nous tous qui vivons en lui ;(Act. 2.) et il demeure avec tous, tant que nous faisons nôtre la vie, la règle, la loi de charité ; et il répend en nous le lait et le miel, c'est-à-dire la douceur et la pureté, toutes les grâces dont nous avons besoin, jusqu'à ce dernier jour où le Seigneur Jésus viendra juger les vivants et les morts, c'est-à-dire les bons et les mauvais.(Matt. 25)

En ce jour, la Planète Saturne cruelle et terrible dominera, lorsque le Seigneur Jésus, avec tous ses saints et ses anges, selon la justice et sans miséricorde, jugera tous ceux qui n'ont pas vécu en lui, et sont sortis de la région des vivants dans le péché mortel.(Matt. 24.) Alors en effet, les cieux seront ébranlés, la terre tremblera, et toutes les créatures seront saisies de frayeur à l'avènement de la justice de Dieu. (Osée. 10. Apoc.)Les pécheurs diront aux montagnes : Tombez sur nous ! et ils se cacheront dans les antres, les cavernes et les anfractuosités des rochers, pour éviter la face redoutable du Seigneur.

Maintenant c'est le temps du salut, où tous les mortels doivent à bon droit et justement redouter le dernier jour, et ayant abandonné le vice, désirer et chercher le par don et la grâce, tandis qu'ils peuvent encore la rencontrer et l'obtenir.

Et c'est pourquoi, nul ne doit être timoré plus qu'il ne faut ; car la crainte déréglée et excessive entraîne au désespoir et à la défiance, ce qui est un très grand péché mortel et naît d'un fonds injuste et mauvais, contraire au Saint-Esprit. La nature des cieux et le mouvement des astres errants nous l'enseignent.

En effet, tout ce que Dieu fait dans l'ordre de la nature et de la grâce, est bien ordonné. C'est pourquoi la suprême planète Saturne qui domine en hiver est rusée, méchante, cruelle, inclémente, froide, rude et stérile. Elle excite la superbe, la colère, la haine, l'envie en tous ceux qui, sans la grâce de Dieu, vivent selon la simple et seule nature.

 
CHAPITRE XXXVII

DE LA PLANÈTE JUPITER : CE QU'ELLE SIGNIFIE MYSTIQUEMENT. - DES ANGES ET DES HOMMES.
DE QUATRE SORTES D'HOMMES MAUVAIS. - DES FILS DE DIEU ET DE LA NATURE.
 
 

La Planète, qui a été ensuite créée par Dieu, est Jupiter, qui règne au printemps : Elle est claire et blanche comme le lait, chaude et humide, fécondant toutes créatures, douce et agréable, utile à tous et nuisible à personne.

L'on peut voir par cette description que ces deux planètes, Saturne et Jupiter, sont contraires l'une à l'autre par leur nature et par tous leurs effets ; et cependant l'une et l'autre sont utiles et nécessaires, chacune en son temps.

Toutes les créatures en effet, sont parfaites, agissent et opèrent comme il leur a été ordonné par Dieu.

Car, au commencement du monde créé, le Dieu Tout-Puissant a fait pour sa gloire deux natures, la première dans le ciel, la seconde sur la terre ; et tous les êtres doués de l'une ou l'autre (nature) étaient nobles, excellents, libres et parfaits selon cette nature, plaisaient à Dieu, connaissaient le bien et le mal ; et la faculté du libre arbitre leur avait été donnée par Dieu pour qu'ils choisissent et fissent ce qu'ils voulaient.

Mais, ceux qui parmi eux se complaisaient en eux-mêmes et s'aimaient sans mesure, se montrèrent insoumis vis-à-vis de Dieu ; et l'ayant méprisé ainsi que sa grâce et sa volonté, ils refusèrent de le servir. C'est pourquoi ils tombèrent du ciel comme la foudre et leur péché devint éternel, parce qu'il ne peut être suivi d'aucune pénitence ; et ils sont consumés dans les flammes éternelles du tartare.

Mais ceux qui de leur volonté libre honoraient, aimaient, adoraient Dieu, ont eu pour partage la grâce et la gloire, ont été confirmés en elles éternellement ; et se trouvent pour toujours devant la face de Dieu, chacun suivant son ordre, les uns plus sublimes que les autres selon l'excellence de leur nature, la dignité de leur ministère et de leur office, la beauté et la grandeur de leurs oeuvres.

De même le premier homme désobéit à Dieu, le méprisa lui-même ainsi que sa volonté et son commandement : c'est pourquoi lui aussi fut chassé du paradis ; mais son péché ne fut pas éternel, puisqu'il obtint grâce et pardon, et nous tous avec lui, si toutefois, avec bonne volonté et contri tion de coeur, nous implorons miséricorde pour nos péchés.

Mais il y a quatre espèces de pécheurs qui, aujourd'hui, dominent partout dans le monde ; et tous ceux qui vivent et meurent dans ces péchés sont punis de l'éternelle damnation.

Ceux de la première espèce sont les Païens, les Juifs, les Chrétiens infidèles qui s'écartent en quelque article de la foi Catholique.

Ceux de la seconde espèce sont ceux qui, librement et sciemment, vivent dans le péché mortel, contre les préceptes divins et les sages institutions de l'Église.

Ceux de la troisième espèce sont les hypocrites, hommes fourbes et dissimulés qui, bien qu'intérieurement ils soient privés des vertus, en prennent cependant au dehors les apparences et les similitudes ; et cela non à cause de Dieu, mais pour l'amour des choses caduques et éphémères.

Ceux de la quatrième espèce, sont ceux qui vraiment servent Dieu, non pour son amour mais par amour d'eux-mêmes, et à cause des avantages personnels qu'ils y trouvent : Ils sont appelés mercenaires. Mais quiconque sert Dieu pour quelque cause qui n'est pas Dieu, celui-là n'aime pas Dieu. Celui qui veut toujours gagner et posséder mais ne jamais donner, n'est nullement bon.

Mais celui qui aime Dieu, Dieu lui suffit (Cor, 13 et 15.); et il ne désire rien autre chose. Servir Dieu c'est l'aimer. Mais celui qui sert Dieu pour son propre bien et son intérêt, n'aime certes pas Dieu ; (Jean. 13.) car la véritable charité ne recherche pas ce qui lui est propre ; et celui qui s'aime lui-même ou toute autre créature au-dessus de Dieu, n'aime pas Dieu.

Se rechercher toujours soi-même en toutes choses, n'avoir que soi en vue et pour unique objet, c'est la nature et l'orgueil caché, bien que l'homme lui-même l'ignore. Ce qui est né de la chair est chair (charnel). Mais la chair et le sang ne peuvent voir Dieu, le rencontrer et le posséder. Tandis que l'esprit qui est né de Dieu, l'emporte sur la nature, la chair et toutes choses : il voit Dieu et découvre son royaume caché dans les profondeurs de soi-même.

Par là, on voit clairement que les fils de la nature ou de la chair sont les adversaires et les ennemis des fils qui sont nés de Dieu.

En, effet la nature sans la grâce est infâme.

Mais les fils qui sont nés de Dieu sont les héritiers légitimes du royaume de Dieu. Je dirai en peu de mots quels sont les fils de la nature, et quels sont les enfants de Dieu : Les fils de la Nature sont ceux qui se soumettent aux éléments et obéissent au mouvement du ciel et des planètes.

Quant aux enfants de Dieu, ils dominent le cours du ciel et des planètes ; et toutes choses leur obéissent.

 
 
CHAPITRE XXXVIII

QUE LA NATURE DES HOMMES A CINQ COMPLEXIONS DISTINCTES. -

DES FILS DE SATURNE.
 

Or, la nature des hommes a cinq modes d'habitudes ou de complexions distinctes, qu'en naissant nous contractons (de l'influence) des planètes, puisque nous les imitons selon la naissance et la complexion corporelle. Car elles dominent et agissent en effet sur nos corps ; mais elles n'ont aucun droit sur l'esprit qui, au-dessus de la nature, est né de Dieu par la grâce.

Les fils de la suprême planète Saturne, lui sont semblables selon la nature. En effet, ils sont froids (nonchalants) pour ce qui concerne le sentiment de l'amour et ses effets ; desséchés et stériles quant aux fruits des vertus ; malveillants, versatiles, durs, cruels, haineux, blêmes, difformes, livrés à leur volonté propre, moroses, véhéments, d'une âme hautaine et fière. Et lorsqu'ils veulent s'adonner à la spiritualité, ils sont dans l'angoisse et l'anxiété, et se tourmentent dans la crainte exagérée de la damnation, parce qu'ils ne considèrent et n'aiment qu'eux-mêmes, à cause d'eux-mêmes, suivant le penchant de leur nature.

Et il arrive ainsi qu'ils sont parfois froids et secs, c'est-à-dire sans bonne volonté, sans expérience ni affection spirituelle ; parfois froids et humides, c'est-à-dire, sans goût ni consolation divine, comme étant inquiets et troublés par nature, et toujours pleins de défiance et de crainte désordonnée.

Car ils vivent en hiver, lorsque domine Saturne, qui au commencement est froid et sec, comme étant sous le signe du capricorne; mais à la fin il est froid et humide, lorsqu'il évolue vers le signe du Verseau, qui entraîne avec lui les pluies, la neige, les inondations et toutes sortes de calamités.

Ces sortes d'hommes doivent donc détester et haïr le naturel et la complexion qu'ils ont de leur naissance, et renoncer à leur volonté propre; mépriser leur jugement et leur sentiment ; et, dans une crainte motivée de la justice divine, fermer les yeux à une trop longue considération du juste jugement de Dieu ; et se bien garder de se défier, de mépriser, de désespérer du Saint-Esprit, de sa grâce et de sa charité.

Car c'est là le péché infernal le plus détestable aux yeux de Dieu.

Ils doivent ajouter foi aux saintes écritures, qui abondent en consolation céleste; parce que le Christ est mort pour tous les pécheurs sans en excepter un seul.

Ils doivent aussi se soumettre aux hommes justes, se confier plus à eux qu'à soi-même ; et de la sorte, leur coeur et toutes leurs facultés s'ouvriront et s'épanouiront avec le désir de recevoir la divine grâce.

 
 
CHAPITRE XXXIX.

DE LA PLANÈTE JUPITER ET DE SES FILS.
 
 

Vient ensuite une autre Planète, c'est Jupiter, qui est contraire à Saturne. Car il est chaud et humide, clair et d'une blancheur laiteuse, suave et doux, et il règne en Février.

Le Soleil traversant le signe des poissons et s'élevant aux régions supérieures, les jours deviennent chauds, les ondes jaillissent, les poissons que les rudes froids de l'hiver avaient groupés ensemble, nagent et sillonnent les eaux avec une volupté immense.

Cette planète est aimable, douce et paisible ; elle est favorable et bienfaisante pour toutes les créatures qui vivent ici-bas. Ceux qui naissent sous cette constellation, lui ressemblent selon la nature ; à savoir, par la ferveur de leurs bons désirs, l'abondance de leurs oeuvres saintes, la beauté et l'agrément de leur corps, leurs grâces, leur humilité, leur mansuétude, leur piété, leur libéralité, leur bénignité, leur gaieté : Ils sont sociables, aimables, pleins de politesse et de distinction dans leur langage et leurs moeurs ; ils charment aisément les autres et se laissent eux-mêmes séduire.

Cette disposition naturelle, bien qu'elle soit excellente, noble et bonne, ne vient cependant que de la chair et du sang, et n'est pas toujours sage et prudente. Car elle méprise souvent Dieu, son royaume et les biens éternels, recherche et embrasse, choisit et aime les choses fragiles et caduques de ce monde qu'il faut abandonner bientôt, qu'on le veuille ou non.

Mais ceux qui parmi eux se renoncent eux-mêmes, meurent au monde et aux vices, en faisant peu de cas de toutes choses, ceux là naissent de Dieu, sont pleins de grâce, de richesse et de bonheur, et deviennent avec les anges et les saints les cohéritiers de la gloire éternelle(Matt. 19.).

 
 
CHAPITRE XL

DE (LA PLANÈTE) MARS, ET DE CEUX QUI NAISSENT SOUS CE SIGNE.
 
 

La troisième Planète, si l'on descend des régions supérieures, est Mars, qui est chaud et sec, malicieux, envieux et barbare ; et a beaucoup de rapports avec Saturne.

Les hommes qui naissent sous cette planète, sont secs, ardents, vicieux, envieux, insociables, amis de personne, ni généreux, ni bienfaisants, si ce n'est pour ceux qui paraissent être leurs amis et leur font du bien.

Mais par complexion et habitude, ils sont bouillants et colères, leur âme s'excite et s'émeut aisément ; ils s'agitent et se troublent facilement, s'irritent soudain, et s'ils reçoivent quelque injure, ils en gardent longtemps le souvenir au fond de leur coeur ; ils ne pardonnent pas aisément, se vengent volontiers, s'attristent pour un motif futile ; versatiles et rusés, ils s'imaginent toujours que leur sentiment est préférable à celui des autres.

Car, se cache en eux un orgueil déguisé. Ceux-là, quand ils décident de s'adonner à la vie spirituelle, prennent un extérieur de sainteté apparente, à seule fin de capter les bonnes grâces des hommes et de leur plaire; par exemple, ils entreprennent des oeuvres de pénitence inconnues des autres justes, comme un silence prolongé, ou des discours sublimes. Et s'ils sont naturellement fins et subtils, tous les autres justes qui n'exaltent pas leur manière d'être, ils les jugent et condamnent témérairement.

C'est pourquoi ils sont orgueilleux et hypocrites, ni aptes, ni propres à recevoir la grâce de Dieu.

Mais, ce qui est impossible à l'homme, ne l'est pas au Dieu Tout-Puissant.

 
 
CHAPITRE XLI

DU SOLEIL ET DE CEUX QUI NAISSENT SOUS CET ASTRE.
 
 

La quatrième Planète est le Soleil (qui tient) le milieu des planètes et se communique à tous. Il est resplendissant, lumineux, de couleur d'or, sec et chaud, surtout lorsqu'il évolue autour du signe du Lion, au milieu de l'été. Seul, il brille par lui-même,et illumine les trois planètes supérieures et les trois inférieures, et aussi tout ce qui est au-dessus et au-dessous de lui ; il fait mûrir les fruits, distribue la vie et la fécondité ; il est l'oeil et la lumière du monde ; et comme la source vive de toute lumière et de toute chaleur. Sans lui, nul fruit ne peut croître, acquérir sa saveur agréable ni mûrir. Il fait le jour et la nuit, l'été et l'hiver. On le dit huit fois plus grand que la terre (?), il illumine toutes les étoiles qu'il rend parfois invisibles par sa splendeur. Il est odieux et déplaisant pour les yeux malades, aimable et doux pour les regards lucides.

Ceux qui naissent sous son influence ont la face superbe, sont candides et aimables, sobres et bien réglés dans le boire et le manger comme en toutes choses; ils sont secs (sans humeur peccante), et résistent à tout désir et à toute délectation désordonnée. Ils ont le sang vif, l'âme noble et audacieuse, à l'instar du Lion qui est le roi et le prince des fauves ; de même que le Soleil est le roi et le prince de tout ce qui vit et croît dans la nature.

Les fils du Soleil sont prêts (à se donner) à tous ceux qui ont besoin d'eux, surtout à ceux qu'ils en jugent dignes. Car ils désirent tout ce qui s'unit à la vertu et veut le bien et le beau. Ils sont, par leur complexion naturelle, doux et humbles, aiment la lumière de la vérité et de la vertu, et détestent les ténèbres du vice et de l'erreur. Ils ont l'âme joyeuse, le coeur charitable, le langage suave ; ils sont aimables et bons ; et ainsi il arrive souvent qu'ils jouissent de la faveur des grands princes, et sont élevés aux honneurs et aux dignités.

Enfin ils ont l'esprit étendu, docile et subtil. Ils sont prudents et sages, pour la connaissance de la vérité et des vertus ; et, par nature, ils sont aptes et habiles à recevoir la grâce de Dieu.

 
CHAPITRE XLII

DE VÉNUS ET DE CEUX QUI NAISSENT SOUS SON INFLUENCE
 
 

La cinquième Planète, inférieure au Soleil, porte le nom de Vénus : Elle est resplendissante et lucide, de couleur brillante et claire, et par nature, elle est chaude et humide.

Elle se nomme Lucifer, lorsque, précédant le soleil, elle se montre aux regards des humains, pour qu'ils admirent sa lucidité et sa splendeur.

On l'appelle l'Étoile du Soir, lorsque, sur le tard, elle suit le Soleil.

Parmi les étoiles, elle est la plus brillante; par son influence, elle est bonne, bienveillante et douce, et tempère la malice de Mars : Elle domine lorsque le Soleil parcourt les constellations du Taureau et de la Balance, c'est-à-dire en Septembre.

Lorsqu'elle atteint son apogée, elle calme la haine et l'envie, ranime et fortifie, par la vertu de sa nature, l'amour et la fidélité dans tous les hommes.

Ceux qui paraissent sous son influence, dans cette lumière, ont beaucoup de ressemblance avec les fils de Jupiter.

Ils sont blancs de visage, beaux, gracieux, agréables, sociables, de moeurs douces, de manières nobles et honnêtes, d'une nature chaude et humide : c'est-à-dire, luxurieux, gourmands, enclins à toutes les voluptés, à tous les plaisirs désordonnés et illicites, qui délectent le corps.

Ils fuient la haine et l'envie, et font régner, selon leurs facultés, la paix, l'amitié et la concorde parmi les mortels.

Toutefois, s'ils ont une nature bonne, belle et généreuse et, selon les habitudes et les usages du monde, une distinction et des manières agréables aux hommes, ils ne peuvent cependant plaire à Dieu sans la divine grâce.

Ils sont nés en effet à l'aurore, et ils ont reçu l'esprit de Lucifer (lumière). Ouvrant les yeux corporels, ils sont illuminés de la lumière du ciel et du soleil ; et ils vivent selon les délices (que procure) le soleil, car ils ont le sang chaud et généreux ; et c'est pourquoi ils se laissent séduire par l'amour de tout ce qui est du monde : ce qui fait qu'ils sont aveugles d'esprit, et que leur regard intellectuel ne peut percevoir la lumière de la grâce divine.

Lucifer amène la lumière du soleil, c'est-à-dire le jour du monde. Ses fils sont ceux qui jeunes d'âge, pleins de santé et de force combattent pour le monde et lui complaisent, sans la crainte et sans la religion de la conscience : Ils ont le coeur joyeux, se livrent à leurs plaisirs, chantent, dansent ; et ne se soucient guère de quelle manière ils passent leur journée jusqu'au soir.

L'Étoile du Soir suit le soleil couchant, et après lui se couche également.

Ses fils succombent au mal : ce sont ceux qui meurent dans le vice mortel, et sont pris dans les liens de la damnation éternelle. Désormais, ne luira plus pour eux de jour d'allégresse : leur part éternelle est la damnation.

Que chacun s'examine et se considère attentivement, pendant qu'il le peut : c'est la sagesse. Car la prudence et la circonspection intérieures sont utiles à tout.