CHAPITRE XXII

L'Arbre de Vie

Le tableau qui commence ce chapitre peint, comme le disent la plupart des commentateurs le bonheur des élus dans la Jérusalem céleste, mais j'ajouterai que le Ciel est aussi sur la terre et que nous pouvons en ressentir les délices, non seulement dans notre âme, mais encore dans notre coeur et notre corps humains.
Il nous sera donné à tous, pauvres apprentis, de rencontrer ici-bas, à un instant béni, des hommes qui sont aussi des Anges par leur Esprit pur. Ceux là vivent sur terre et dans le Ciel simultanément.
Comprenons mieux maintenant que l'Arbre de Vie qui est dans la Jérusalem est la source intarissable de ce que nous appelons ainsi. Il le prend lui même dans les eaux du fleuve qui sort du trône de Dieu.
Les 12 récoltes rappellent notre division de l'année en 12 mois, les 12 tribus et aussi que la formation de la vie dans toutes les formes de la matière est incessante. Dans les feuilles de cet arbre, les nations trouveront dès qu'elles en auront besoin leur guérison et leur Salut. Dans le Ciel, comme sur notre monde, les serviteurs de Jésus accompliront leur travail et le verront quand cela sera jugé nécessaire. Ils porteront Sa marque dans tous leurs corps et partout. Eternellement, ils régneront avec lui.
Je crois encore qu'à un moment de l'évolution de la terre nouvelle, toute la Jérusalem redeviendra spirituelle et invisible. Là se préparera, comme cela s'est toujours fait, l'incarnation des soldats du Ciel destinés à venir aider les hommes nouveaux. Jean ne dit rien de cet avenir, et il est aisé d'en comprendre les motifs.
L'Apocalypse se termine par l'affirmation que tout ce qu'a dit l'Ange est certain et véritable. Ce sont les présages de l'avenir de notre terre. Jean affirme aussi qu'il a été le témoin visuel et auditif de toutes ces choses. Pour lui, le temps n'existe pas : 2000 ans ne sont qu'un souffle dans l'Eternité.
L'Apôtre fait un retour dans le temps et se place au moment qui précédera le retour du juste juge. Il semble dire que c'est trop tard pour échanger. Et le juge annonce qu'il vient bientôt pour la rétribution.
Et jean redit les Paroles mêmes de jésus : « Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de tout devant les Eglises... »
C'est une dernière confirmation de l'importance de l'Apocalypse.

A tous, l'Esprit et les Élus disent : « Viens ! Que celui qui a soif vienne! S'il le veut. S'il le veut, il recevra gratuitement la Vie. »
Et, nous aussi, fermons en prière ce livre que nous avons médité en prière, et que notre Coeur répète de toutes ses forces
« Viens Viens, Seigneur Jésus ! »

Phaneg, octobre 1931-mars 1936.