La religion de combat par l’abbé Joseph Lémann

Livre Quatrième

Chapitre Huitième

L’Attaque de la vérité pour délivrer les laïques.



- I. Ordre donné par Léon XIII: « Arrachez à la Franc-maçonnerie son masque. »
– II. Perfidie de langage employée par les hommes de mal : le terme si chrétien et si noble de laïque usurpé par eux, pour masquer toutes leurs violences. Perfide et audacieuse démarcation qu’ils ont établie dans la société chrétienne : laïques, cléricaux.
– III. Attaque de la vérité: le terme de laïque doit être remplacé par celui d’apostat; et la démarcation à établir doit être celle-ci: catholiques, apostats. Justesse de ce langage et de cette démarcation.
– IV. Réponse à l’objection des «inconvénients» qui peuvent en résulter.
– V. Succès assuré de cette offensive. Preuves.
– VI. Les laïques délivrés.

I

« Arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites-la voir telle qu’elle est. » Tel est l’ordre de Léon XIII dans son encyclique sur la F.M..
Tous les évêques l’ont répété et ont porté les premiers coups. De courageux publicistes y obéissent et arrachent tous les jours à la hideuse société son masque, en dévoilant ses dissimulations, ses perfidies, ses obscénités, ses cruautés et les effroyables périls où elle entraîne les âmes et la société civile. Bravo à leur courage! Il faudrait, si c’était possible, prendre le soleil dans son orbite et le plonger dans les profondeurs de cette dissimulation satanique. La démasquer dans les faits est déjà un grand succès. Mais si l’on veut qu’il soit durable et qu’il finisse par être complet, il est de la dernière importance de la démasquer aussi dans le langage, dans les mots et les idées. Arrachez-lui son masque; son vrai masque, celui qu’elle affectionne davantage, et aussi le plus dangereux, le voici: elle se couvre du nom de laïque pour proposer la série de ses abominables attentats, et les consommer tout a son aise. C’est là ce qu’il faut absolument démasquer, en criant aux sages, comme aux simples: Mais comprenez donc! En criant à toutes les mains catholiques: Arrachez un superbe bandeau royal, le beau nom de laïque, à une ignoble figure qui le souille en s’en couvrant.

II

On n’a pas assez pris garde, en France, et ailleurs, à la manière dont les hommes de mal sont parvenus à envahir peu à peu toutes les avenues de la société. Leur habileté a été infernale. Ils se sont emparés du langage, avant de s’emparer de vos écoles, ô catholiques, de vos hôpitaux, de vos palais de justice, de vos institutions. Mais comment se sont-ils emparés du langage? En établissant une opposition perfide entre certains mots, certains termes, certaines idées, qui, jusqu’alors, avaient été employés et avaient vécu dans l’harmonie la plus fraternelle. Ils les ont désunis et opposés les uns aux autres. Voici la plus perfide de ces désunions et oppositions: Personne n’ignore de quelle haute considération jouit, dans l’Église de Dieu, le mot laïque. De création et d’origine chrétiennes, ce mot désigne tous ceux qui ne font pas partie du clergé; mais il signifie en même temps le quatrième élément essentiel de l’Église catholique. Il y a le Pape, il y a les Évêques, il y a les prêtres et les congréganistes, il y a les laïques. Dans sa magnifique et indissoluble unité, l’Église est tout cela. D’où il suit que les laïques sont une partie essentielle, considérable et indispensable de la société chrétienne; bien plus, c’est pour eux, pour leurs besoins, que les Évêques, les prêtres et le Pape lui-même, c’est-à-dire le clergé, ont été institués; sans eux, le clergé n’aurait pas sa raison d’être. Tel est dans sa variété et dans son unité le peuple chrétien: Pape, évêques, prêtres, laïques; et c’est pour le peuple chrétien ainsi constitué que, la veille de sa Passion, Jésus-Christ a fait cette suprême et puissante prière: Je prie pour eux afin que tous ensemble ils ne soient qu’un, comme vous, mon Père, vous êtes en moi, et moi en vous… Je suis en eux, vous êtes en moi, qu’ils soient donc consommés dans l’unité et que le monde sache que vous m’avez envoyé et que vous les avez aimés comme vous m’avez aimé. Eh bien, qu’ont imaginé les hommes de mal, les fils de ténèbres? Séparant ce que Dieu avait étroitement uni, ils ont opposé au clergé, c’est-à-dire au Pape, aux Évêques, aux prêtres, ils ont opposé les laïques, comme si les laïques n’avaient point place et fonction glorieuses dans l’Église de Jésus-Christ; ils ont mis trente ans, quarante ans, à établir cette opposition dans les idées et dans les mots: laïque, d’une part, clérical, de l’autre; ou encore, séculier, d’une part, congréganiste, de l’autre; ils ont entouré d’honneur les mots de laïque et de séculier, ils ont, au contraire, déversé le mépris et l’ignominie sur ceux de congréganiste et de clérical; et lorsque le venin a été suffisamment répandu au sein des populations sur les cléricaux et les congréganistes, alors ils ont dit: Chassons les cléricaux et les congréganistes de nos écoles, de nos palais de justice, de nos institutions; chassons cette lèpre de partout; et le peuple abusé a laissé faire. L’invasion avait commencé dans les mots, dans les idées; elle s’est achevée dans les institutions. C’était logique.

Un profond penseur a fait cette réflexion qu’on ne saurait trop méditer: «Tant qu’un peuple est envahi dans son territoire, il n’est que vaincu; mais s’il se laisse envahir dans sa langue, il est fini.» La langue d’un peuple, en effet, parce qu’elle exprime sa vie, sa pensée, son génie, son caractère, ses traditions, prime tous les autres biens naturels qu’il peut avoir, même ses champs et ses foyers. Elle est le suprême rempart de ce peuple, son Saint des Saints, son dernier sanctuaire: et plutôt que de le laisser profaner, il doit savoir succomber! Dieu merci! la France n’a pas envie de finir, ni l’Italie non plus, ni l’Espagne, ni aucune patrie catholique. À la vitalité religieuse qu’elles déploient, il est apparent qu’elles ne reculeront devant aucun sacrifice pour se débarrasser, lentement peut-être, mais sûrement, de l’invasion accomplie dans leur sein par les fils de ténèbres; et voilà pourquoi, c’est rendre service à la cause patriotique de toutes ces nations que de leur crier: Transportez, avant tout, la lutte dans le langage; Dans le langage, en appelant les choses par leurs vrais noms, et, pour cela, servez-vous d’une désignation qui éclaire et désabuse les pauvres populations trompées; Quelle désignation? Celle-ci: catholiques et apostats; catholiques, d’une part, apostats, de l’autre. Ce sera l’attaque de la vérité; Ce sera remplir la recommandation expresse de Léon XIII: «Arrachez le masque aux hommes de mal.»

III

Catholiques, apostats. Cette désignation, cette démarcation, est claire, catégorique, comme l’est un coup de fléau dans une aire pour séparer le bon grain et la paille. J’ose affirmer qu’el1e est la vraie, et qu’elle sera couronnée de succès. Elle est la vraie.

En effet, qu’est-ce qu’un apostat? Dans le sens religieux du mot, un apostat signifie un chrétien qui a renié sa foi chrétienne. Qu’on soit prêtre, évêque, qu’on soit laïque, on devient apostat lorsqu’on romp publiquement avec Jésus-Christ, lorsqu’on l’abandonne en le reniant. Si l’on dit à Jésus-Christ: J’étais à toi, mais je ne suis plus à toi; et si l’on pousse l’audace de la rupture jusqu’à l’excès, jusqu’à lui signifier: Va-t’en… Va-t’en de ma demeure! Va-t’en de mon pays! on est un apostat. Un malheureux pécheur qui commet le péché mortel est un ennemi de Jésus-Christ, mais il n’est pas un apostat: car, s’il est infidèle aux promesses de son baptême, il tient cependant, dans le fond de son coeur, au lien de son baptême. L’apostat, au contraire, regrette son baptême et dit au Christ: Entre toi et moi il n’y a plus rien de commun. État épouvantable qui arrache les larmes et donne le frisson! À la clarté de cette définition, je considère maintenant tous ces nombreux déserteurs qui, ayant passé des rangs de lumière du christianisme dans ceux pleins de ténèbres de la franc-maçonnerie, poursuivent de leur rage et de leurs coups, sans trêve ni merci, le Christ, l’Église, les institutions chrétiennes, les personnes chrétiennes; je les considère et je dis: Le nom d’apostats est le vrai nom qui leur convient.

Payant d’audace, ils conduisent la lutte au nom du laïcisme; c’est une duperie. Comment! ils ont abandonné publiquement Jésus-Christ, ils le vilipendent, ils le foulent aux pieds, et ils croient qu’il leur suffira de se nommer laïques, séculiers! Ne profanez plus ces noms-là: il y a de saints laïques, il y a de pieux séculiers, et vous, vous êtes des apostats. Halte-là dans votre perfidie de langage! Eh quoi, vous détachez, pour le jeter au tombereau, le crucifix des murailles d’une école qui l’ont porté durant des années et des années, et vous appelez cela laïciser cette école; ces murailles vous crient: Apostat, apostat! Vous osez déraciner d’un cimetière, de l’asile sacré des morts, la croix qui faisait descendre la paix sur les tombes, sur la tombe de votre aïeul et de votre mère, et vous appelez cela laïciser ce cimetière; cette tombe et tout ce cimetière vous crient, avec des larmes qui suintent: Apostat! Comment! vous refusez à un pauvre malade qui va mourir, qui vous tend des mains suppliantes, qui se les tord de désespoir, vous lui refusez le prêtre qu’il demande pour pardonner à toute sa vie et bénir son dernier soupir, et vous appelez cela laïciser l’hôpital; cet hôpital et la mort elle-même vous crient: Apostat cruel! Voilà, voilà le seul nom qui leur convienne! Tous les autres noms sont des déguisements.

Par conséquent, contre leur fourberie audacieuse, la tactique de langage à adopter, la démarcation à établir, doit être celle-ci: École catholique – école apostate; Enterrement catholique – enterrement apostat; Hôpital catholique – hôpital apostat; Plus du tout cette perfide manière de parler: école laïque, école catholique; car il y a d’excellentes écoles laïques, aussi bonnes que les congréganistes; mais si Jésus-Christ a été chassé de cette école, elle est improprement nommée école laïque, sa vraie désignation est: école apostate.

Même, le nom d’athée est impropre ici, il ne suffit pas. On peut être athée sans, pour cela, avoir renié Jésus-Christ. Si on a eu le malheur d’être élevé sans religion et si on se complaît dans cet état monstrueux, on est athée, mais on n’est point apostat. Tandis que, pour la plupart des fourbes des loges maçonniques, ils ont connu Jésus-Christ, ils ont été comblés de ses bienfaits; ils le vilipendent, ils piétinent sur lui; leur noirceur, leur atrocité, sont plus noires, plus atroces que celles des athées: ce sont des apostats. Or, des rangs des laïques, où ils se sont embusqués, comme les tigres dans les hautes herbes, ils doivent être chassés, et vigoureusement!

IV

Prenez garde! va nous objecter quelque esprit craintif ou même quelque bon coeur; en employant pareille désignation, et en traçant pareille démarcation, n’allez-vous pas irriter la haine? et ne manquerez-vous pas à la charité? Il faut répondre: Que la haine en soit irritée, c’est bien possible. Mais l’Encyclique de Léon XIII ne nous fait-elle pas cette recommandation énergique: Arrachez à la Franc-Maçonnerie le masque dont elle se couvre, et faites-la voir telle qu’elle est. – Arrachez! dit-il. Quant à manquer à la charité, oh! n’ayez pas cette crainte; nous n’y manquons pas, nous nous conformons au contraire à ce que prescrit l’Évangile. Que dit l’Évangile? Ceci: «Que si votre œil vous est un sujet de scandale, arrachez-le et le jetez loin de vous: il vaut mieux pour vous que vous entriez dans la vie éternelle n’ayant qu’un œil, que d’en avoir deux et être précipité dans le feu de l’enfer. Que si votre pied vous est un sujet de scandale, coupez-le et le jetez loin de vous; il vaut mieux pour vous que vous entriez dans la vie n’ayant qu’un pied, que d’en avoir deux et être précipité dans le leu éternel.» Évidemment, c’est pour l’individu en danger de mort éternelle que cette recommandation est faite. Mais, immédiatement après, dans le verset qui suit, l’Évangile passant du scandale subjectif dont on souffre, à celui qu’on fait souffrir, ajoute: Prenez bien garde de ne pas scandaliser, de ne pas pervertir, aucun de ces petits enfants, car je vous déclare que dans le ciel leurs anges voient sans cesse la face de mon Père. Cela étant, je vous le demande, notre œil n’est-il pas scandalisé de la vue et du support de cette école d’où l’on a enlevé le crucifix aux murailles, pour le jeter au tombereau? Vous parlez de ménagement: est-ce que cette monstrueuse école sans Dieu, contre Dieu, n’est pas pour nous l’œil qui nous est sujet de scandale? Le pied de nos petits enfants n’est-il pas menacé et entouré d’embûches dans cette école où il n’est plus permis de parler de Dieu, où il n’y a plus par conséquent de sanction morale? Cette école, nous ne pouvons pas encore l’arracher, ni la couper, la cognée de saint Jean Baptiste nous manque; mais du moins, nous la flétrirons de la note qui lui convient: École apostate! Le Seigneur, tirant vengeance des anciennes turpitudes, se glorifie ainsi dans la Bible: J’ai découvert Esaü. J’ai mis au jour ce qu’il tenait de plus caché, et il ne pourra plus demeurer secret; Esaü est le type des pervers et de leurs noirs complots; Humble fils de Jacob, je me féliciterais, si, pour, le salut du peuple chrétien, je contribuais à arracher à l’Esaü des loges maçonniques le masque dont il couvre ses turpitudes.

V

Elle obtiendra plein succès:

C’est le résultat qu’il faut fermement espérer de cette désignation, de cette démarcation. Précisons bien. La désignation à employer, la démarcation à établir, doit donc être celle-ci: catholiques – apostats. Dans son emploi pour les institutions (car c’est surtout pour les institutions qu’il faut l’employer) elle rencontre déjà, hélas! les applications suivantes: École catholique – école apostate; Hôpital catholique – hôpital apostat;

Enterrement catholique – enterrement apostat. Or, je prétends et ne crains pas de prédire qu’un pareil langage clair, net, obtiendra succès de deux manières: d’épouvante, contre les hommes de mal; de délivrance, pour le pauvre peuple. Succès d’épouvante contre les hommes de mal: Qui n’a remarqué l’effet qu’a toujours produit le stigmate d’un nom honteux, d’un nom auquel est attaché le mépris? Il rend timide, il force à se cacher, à disparaître. Quand quelqu’un, par exemple, est convaincu d’être un Judas, il se cache. Oui, la prononciation d’un nom qui a un stigmate oblige celui qui le porte ou qui le mérite à rabattre de son audace. En preuve de cette timidité, qu’on me permette un souvenir de famille. Durant dix-neuf siècles, les fils d’Israël ont courbé la tête, la tenant tremblante sous le mépris qui était attaché au nom de juif; mais aujourd’hui que la société a pris à tâche de les réhabiliter, ils sentent eux-mêmes qu’ils n’arriveront sûrement à cette réhabilitation qu’autant qu’ils effaceront, avant tout, du langage, la note d’infamie. Voilà pourquoi ils veulent, ils exigent, qu’on les appelle, non plus juifs, mais israélites. Vous donc, catholiques, qui êtes la noblesse du monde, les fils de lumière, les fils du Dieu vivant, si vous voulez retrouver la fierté qui vous convient et faire rentrer les hommes de mal dans la basse timidité qui leur convient aussi, foudroyez-les et foudroyez leurs institutions du nom d’apostats, de renégats.

À ce nom, vous les verrez pâlir, se troubler. Se sentant découverts comme oiseaux de nuit, ils fuiront, comme eux, vers les ténèbres! Donc succès d’épouvante contre les hommes de mal; également, succès de lumière et de délivrance auprès du pauvre peuple. Le pauvre peuple, le bon peuple, il est trompé; on a abusé de lui, il est, de nouveau, assis dans les ombres de la mort. Il se dit: «École laïque, mais elle peut être bonne!» Il la croit bonne, et il a raison, puisqu’il est lui-même laïque, et qu’il se sent encore de la conscience. – «Enterrement laïque;» cet adjectif indécis, ombreux, lui dérobe l’épouvantable justice de l’éternité. – Il faut donc une désignation qui arrache le rideau, qui arrache le masque, comme dit Léon XIII, qui fasse fuir les ombres de la mort entassées autour du peuple, et le nom d’apostat est ce glaive de lumière et de vérité! Au peuple, il ne faut pas de dissertation, il faut des mots qui perforent, des formules en raccourci, comme le morceau de pain est le raccourci de tous ses pauvres repas! Si vous lui dites: enseignement apostat, enterrement apostat – enseignement catholique, enterrement catholique; du premier coup, il verra où est, d’une part, le venin, où est, d’autre part, le bon lait; où est, d’une part, l’affreux ver du tombeau qui ne doit jamais mourir, et où est, d’autre part, la gloire de la résurrection.

Devant des mots nets comme ceux-là, tout le christianisme et tout l’antichristianisme se révèlent à la pensée de n’importe qui. On est tenu de choisir. Et je vois d’ici une bonne femme du peuple répondant carrément, à propos de son petit garçon ou de sa jeune fille: Non, ils n’iront pas à l’école apostate; tandis que devant cette désignation «école laïque» la pauvre femme sera indécise, et finira par céder, surtout s’il y a des grecs qui apportent des présents… Il est donc à souhaiter qu’on s’entende entre catholiques et entre nations catholiques pour que, dans le journalisme, dans la presse, dans les discours, dans la manière de parler, on se serve de la démarcation catégorique, et qu’on chasse du langage la perfidie que les hommes de mal se sont audacieusement permise, comme on chasse d’un territoire l’invasion qui le déshonore! Ce sera la vraie manière de démasquer les francs-maçons. «Vous êtes démasqués, a-t-on dit, vous n’êtes plus à craindre.» Ce sera faire cesser le dualisme trompeur qu’on a introduit dans la société: laïques, cléricaux. Pauvres laïques, nobles laïques, bien-aimés laïques, on s’est servi de vous contre l’Église, et vous appartenez, certes, à l’Église; vous en formez la plus intéressante et la plus imposante portion. Aidez-nous à refouler les apostats chez eux, dans leurs demeures de hiboux, dans leurs repaires de serpents; et qu’une multitude d’institutions laïques, dégagées, chantent avec nous le cantique de la délivrance, et de la reconnaissance à Léon XIII!

VI

Quand le Christ descendit aux Enfers, il dut se passer une scène indescriptible; le Livre sacré lui-même a renoncé à la description. Les Justes qui avaient vécu jusqu’alors étaient au pouvoir des Enfers, mais ne leur appartenaient pas. Tout à coup, cette annonce retentit: Le Christ! Et les portes du noir abîme volèrent en éclats. «Mes justes, mes enfants! – Jésus!»

Et des millions de bras se tendirent vers le Libérateur. L’Enfer rendit sa proie, il ne garda que les réprouvés. Quelque chose d’analogue sera le résultat de l’attaque catholique: Les laïques, depuis bientôt un siècle, sont au pouvoir des souterrains maçonniques, mais ne leur appartiennent pas. Que l’éclair de la vérité y pénètre plus acéré que le glaive: «Mes laïques, mes fidèles, mes enfants! – Jésus notre bon Maître! Église catholique notre sainte mère!» Ce sera la joie de la délivrance, la fin de la perfidie de langage. Souterrains maçonniques, rendez les laïques qui ne sont pas à vous, mais gardez les apostats qui vous appartiennent!



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