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PREFACE DE SÉDIR


Présenter un livre comme celui-ci, témoignerait d'une hardiesse un peu risible, si je ne prévenais de suite le lecteur bénévole que je n'ai pas Ia prétention d'expliquer les précieuses notes que nous devons au soin pieux de l'un des disciples posthumes du Philosophe Inconnu, M. L. Schauer.

La Connaissance intégrale n'est pas autre chose qu'une incarnation dans notre corps mental de l'essence des phénomènes biologiques; sa première phase est la conception, sa seconde la compréhension. Nous pouvons concevoir tout phénomène qui trouve en nous une cellule nerveuse capable de le percevoir; nous ne pouvons comprendre que ceux de ces phénomènes dont les lois sont perceptibles à notre mentalité. Il s'ensuit que, dans notre état actuel de développement nous ne pouvons connaître qu'une partie infinitésimale de l'Univers, et encore notre science n'est-elle qu'une moyenne proportionnelle entre la capacité receptive du cerveau enregistreur, l'apparence actuelle du phénomène perçu et l'état du milieu de mission, fluidique ou mental.

Il y a donc une infinité d'objets qui, par leur nature, leur sublimité, ou leur complexité, nous demeurent inconnus; ceux dont le rayonnement ne nous parvient pas, dont le lieu métaphysique est trop lointain, dont la forme est trop développée.

Entre tous ces objets mystérieux, la science théosophique des nombres tient le premier rang. C'est en vain que Moïse, Fo-Hi, les Chaldéens, Pythagore, les Kabbalistes, Trithème, Agrippa, Kircher, Bungius, Welling, et tant d'autres se sont enfoncés dans des méditations sublimes ; s'ils ont atteint l'objet de leurs recherches abstraites, ils n'ont pas pu ou pas voulu nous en communiquer, le résultat.

Parmi les modernes, Ragon, l'abbé Lacuria, le baron Hellenbach, et quelques autres, n'ont fait que reproduire les données générales des anciens mystères. J.-B. Dessoye (1863) a fait des études originales sur une numération duodenaire. L'Abbé Marchand (1877) expose une théorie arithmétique fort suggestive, mais les deux auteurs qui semblent avoir, le mieux senti la marche mystérieuse de l'arithmosophie sont le conseiller d'Eckartshausen et Louis-Claude de Saint-Martin, qui, quoique vivant à la même époque, ne semblent s'être connus que de nom.

Je ne prétends pas ici expliquer les systèmes de deux mystiques, mais simplement définir, par négations, l'arithmologie qualitative et en faire apercevoir tout l'inconnu.
Prenez une créature quelconque: plante, animal ou astre. Les sciences physiques, chimiques et naturelles en analysent la forme physique, leur homologie dégage les rapports et les différences de cette créature avec les autres de même race, de même espèce ou de même règne ; l'art peut s'essayer à rendre la couleur, la forme et le mouvement esthétique de cette créature ; le philosophe enfin découvre dans toutes ces observations une série de lois générales, qu'il dégage, et qui, caractérisant l'essence de cette créature, la situent dans les cadres d'une synthèse générale intellectuelle.

Mais cet énorme amas de connaissances est un édifice où il n'y a pas d'habitants : les murs, les fenêtres, les portes, les sculptures, les boiseries sont là : personne pour animer le palais endormi; en d'autres termes, la connaissance sensible et mentale construit ses formations en allant de bas en haut, du dehors au dedans, du matériel à l'immatériel : ni le scalpel, ni le microscope, ni les réactifs, ni l'analyse, ni la méditation, ni la mémoire ne peuvent forcer l'objet d'étude à nous montrer sans voiles sa forme essentielle, son type, son âme; en un mot il faudrait pour cela, que le moi connaissant puisse s'introduire dans ce lieu central de la Nature où la Vie cosmique, le Verbe, travaillent à découvert.

Ce plan, pivot du Monde, est le terme de jonction du Relatif à l'Absolu ; là, les créatures s'aperçoivent telles que Dieu les produisit à l'aurore du temps et au point initial de l'Espace. Là se meut pour chacun des êtres l'étincelle primitive par quoi il permane de naissances en morts, de planètes en soleils, de soleils à nébuleuses, de formes physiques à formes fluidiques, de formes manifestes à essences occultes, de matières à esprits.
Ainsi, chaque individu physique se rattache dans ce lieu central à tous les individus de même racine spirituelle, comme les feuilles qui font dans l'air tout un petit cosmos, se rattachent, par des réductions successives de tiges à brindilles, de brindilles à rameaux, de rameaux à branches, de branches au tronc principal.

Ainsi, de même que toutes les données d'observation expérimentale et de méditation philosophique trouvent dans des sciences mathématiques un moyen d'expression exact; toutes les enquêtes possibles de la science, tant physique qu'intellectuelle aboutissent à l'idée de temps et à celle d'espace. Ces deux principes cosmogoniques que Pythagore représentait respectivement par le i et par le o, en se fractionnant produisent le nombre et la forme. L'action réciproque de ces deux derniers éléments, c'est le dynamisme ou le Verbe comme facteur des manifestations vitales. On peut donc écrire :
Etude des verbes, c'est-à-dire des paroles, c'est-à-dire des noms essentiels des créatures.
Etude de l'espace, c'est-à-dire des formes, ou géométrie qualitative.
Etude des temps, c'est-à-dire des nombres ontologiques: mathématique qualitative.
On peut, si l'on veut, assimiler ces trois sciences au Fils, à l'Esprit, et au Père.
Dans le savoir exotérique, les remarques ci-dessus trouvent leur application dans les sciences du langage, la géométrie dans toutes ses branches, et les mathématiques ordinaires ou supérieures.

Dans le savoir ésotérique enfin, ces remarques ont donné lieu respectivement encore à la science des hiérogrammes tant intellectuels que magiques.
A la science des schémas, des sceaux, des pentacles , etc.
Et à la science des nombres.
Mais l'exotérisme et l'ésotérisme ne sont, dans leur état de développement actuel ou de transmission présente, que les deux aspects, manifeste ou occulte d'un pôle essentiel qui est le savoir intégral.
L'exotérisme caractérise les phénomènes qu'il étudie par trois formules, qui sont la parole humaine, l'épure du technicien et l'équation de l'algébriste.
L'ésotérisme désigne les résultats de ses enquêtes par ses alphabets hiéroglyphiques, par ses pentacles, et par son arithmétique théosophique. Notons toutefois que l'adepte ne pénètre dans le secret des créatures que jusqu'à un certain point; de sorte que la formule verbale, le schéma ou le nombre magique n'expriment qu'un aspect un peu plus profond de la créature étudiée. Comme si le savant officiel, par exemple, découvrait le mystère de l'être sur la terre et comme si l'occultiste le découvrait jusqu'au soleil ; mais si l'on veut continuer cette analogie qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre, sachez néanmoins que, par delà les zodiaques et plus haut que l'empyrée, au-dedans de toutes les substances physiques et de tous les océans fluidiques, se trouve cette région centrale dont nous avons parlé plus haut, dans les archives de laquelle toutes les créatures sans exception sont répertoriées par leur nom véritable, leur talisman spirituel et leur nombre éternel.
Mais ceux-là seuls peuvent feuilleter ce grand livre qui ont mérité le titre d'Amis de Dieu. Inutile d'ajouter qu'il n'y a pas d'homme sur la terre qui possède la science vraie des nombres.

Tout a un nombre, la nébuleuse, l'infusoire, le déluge, une visite, un brin d'herbe, une pensée, un sentiment, un objet.
Noms, formes et nombres ne sont pas des créations de l'intellect, ce sont comme toutes les choses dont nous avons conscience, d'ailleurs, des êtres objectifs, intelligents et libres. De même que la connaissance du nom réel d'un être rend cet être présent, fût-il à l'autre bout du monde, ainsi que la Magie d'Arbatel le fait pressentir et que la tradition évangélique l'affirme, de même la signature pentaculaire donne pouvoir sur la forme de l'individu, la connaissance de son nombre vrai confère sur lui un empire absolu. Toutefois aucune intelligence humaine actuelle n'est parvenue à ces notions.

Comme toutes les branches de la science, celle des nombres ne nous sera accessible que lorsqu'une circonvolution cérébrale sera prête à la recevoir. Le sens numéral qui est, en effet, situé où les phrénologues le localisent, peut se développer dans deux directions. La première qui est mnémonique, enregistrante, quantitative, est poursuivie par l'étude des mathématiques ordinaires; la seconde direction, la seule qui nous intéresse, se relie intimement à la force de l'attention, à la faculté d'être conscient de deux ou plusieurs objets intellectuels à la fois ; elle se développe surtout par l'exercice du sens de l'ouïe qui permet au musicien la sensation analytique de chaque partie orchestrale et en même temps de l'ensemble. Elle est surtout possible pour les individus marqués d'une certaine ride entre les sourcils et dont la paupière supérieure se prolonge par-dessus l'inférieure, au delà de l'angle externe de l'oeil.

Si l'on pouvait s'abstraire sur un monodéisme des phénomènes acoustiques, il serait possible d'obtenir, par là, des intuitions quant au développement ontologique des séries numérales. Quoi qu'il en soit, si on étudie les précieuses notes qui suivent sans les raisonner, après avoir mis momentanément à part toutes les notions antérieures et tous les préjugés mentaux, se livrant plutôt à la contemplation qu'à la méditation, il est hors de doute qu'en quelques mois les théories numérales du Philosophie Inconnu deviendront compréhensibles.

Naturellement, il est opportun de réclamer pour ce but l'aide de Celui au service duquel notre auteur consacre tous ses efforts et qui est notre Maître à tous.

SÉDIR - 22 Décembre 1909

DES NOMBRES

L. – C. de SAINT-MARTIN

J'ai désiré faire le bien mais je n'ai pas désiré faire du bruit, parce que j'ai senti que le bruit ne faisait pas de bien et que le bien ne faisait pas de bruit.

Louis-Claude de Saint-Martin

Introduction

Il nous a semblé important de rééditer cette œuvre majeure de Louis-Claude de Saint-Martin devenue introuvable, du moins dans sa forme originale de 1843.

Certes quelques autres éditions ont été présentées au public depuis lors, mais la plupart, avec un si grand nombre d'altérations que le sens même de l'œuvre et de la pensée du Philosophe Inconnu s'en : trouvait complètement déformé.

Cette étude fut probablement écrite parc L.-C. de Saint-Martin vers 1787 à l'intention de ses disciples de l'époque, mais ne fut, pas éditée de Son vivant.

C'est son biographe et disciple Léon CHAUVIN qui, le premier, fit exécuter en 1843 un tirage limité d'une copie du manuscrit original par le lithographe Leroy comme il s'en explique en ces termes dans l'introduction à cette première édition :

"Je ne sais si Saint-Martin se proposait de publier un jour son essai sur les Nombres.

On peut présumer que telle a pu être son intention d'après la forme allégorique ou énigmatique de certains passages.

Il ne m'appartient pas de chercher à lever les difficultés et les difficultés que l'on pourra rencontrer :

Je ne puis que garantir l'exactitude avec laquelle j'ai reproduit le manuscrit original écrit en entier de la main de Saint-Martin, et dont je suis possesseur.

Tel qu'il est, cet ouvrage m'a paru devoir faire plaisir aux lecteurs que ce sujet intéresse.

C'est dans ce but que je l'ai autographié, moi-même, et fait tirer à un petit nombre d'exemplaires".

Cet essai du philosophe inconnu comporte certes, quelques difficultés et obscurités comme le signale Léon Chauvin, mais à notre sens facilement surmontables pour quiconque a déjà acquis une centaine connaissance du symbolisme des nombre mystiques, et tout chercheur quelque peu initié à la Kabbale hébraïque y trouvera de lumineux repères et des clefs qui lui seront d'un grand secours pour progresser dans l'étude de cette merveilleuse, science.

L'éditeur.

§ I – Considérations générales

Les nombres ne sont que la traduction abrégée ou la langue concise des vérités et des lois dont le texte et les idées sont dans Dieu, dans l'homme et dans la nature. On peut aussi les définir le portrait intellectuel et oral des opérations naturelles des êtres ou encore, si l'on veut, la limite et le terme des propriétés des êtres, et cette mesure qu'ils ne pourraient passer sans s'égarer et se dénaturer, ce qui a fait dire à quelqu'un que les nombres étaient la sagesse des êtres et ce qui empêchait qu'ils ne devinssent fous.

Il faut donc s'instruire à fond de ce qui est contenu dans ce sublime texte et dans ces idées PRINCIPES pour pouvoir se garder des fautes que les traducteurs et les peintres ont pu faire et font tous les jours dans leurs versions et dans leurs tableaux.

La principale erreur dont il faille se préserver, c'est de séparer les nombres de l'idée que chacun d'eux représente et de les montrer détachés de leur base d'activité, car on leur fait alors perdre toute leur vertu, qui doit être de nous avancer dans la ligne vive ; ils ne sont plus qu'un objet de curieuse et orgueilleuse spéculation ; et s'ils ne font pas toujours devenir l'auditeur plus coupable, ils ne lui rendent pas néanmoins plus de service que si on lui apprenait la syntaxe d'une langue dont il ne saurait pas les mots ou que si on lui apprenait les mots d'une langue dont il ne saurait ni le sens ni la syntaxe.

Or, pour montrer comment ils sont liés à leur base d'activité, commençons par observer la marche de l'UNITE et du nombre DEUX.

Lorsque nous contemplons une vérité importante, telle que l'universelle puissance du Créateur, sa majesté, son amour, ses profondes lumières ou tel autre de ses attributs, nous nous portons tout entier vers ce suprême modèle de toutes choses ; toutes nos facultés se suspendent pour nous remplir de lui et nous ne faisons réellement qu'un avec lui. Voilà l'image active de l'unité, et le nombre UN est dans nos langues l'expression de cette unité ou de l'union indivisible qui, existant intimement entre tous les attributs de cette unité, devrait également exister entre elle et toutes ses créatures et productions. Mais si, après avoir porté toutes nos facultés de contemplation vers cette source universelle, nous reportons nos yeux sur nous-mêmes et que nous remplissions de notre propre contemplation, de façon que nous nous regardions comme le principe de quelques unes des clartés ou des satisfactions intérieures que cette source nous a procurées, dès cet instant nous établissons deux centres de contemplation, deux principes séparés et rivaux, deux bases qui ne sont plus liés ; enfin, nous établissons deux UNITES avec cette différence que l'une est réelle et l'autre apparente.

Mais montons à la primitive époque de ce nombre irrégulier. On ne peut rien faire produire à UN, ni lui rien ôter, comme on le sait et comme on le verra dans plusieurs articles de ce recueil. Par conséquent, il est impossible de faire naître DEUX de UN, et s'il en sort quelque chose par violence, ce ne peut être que de l'illégitime et comme une diminution de lui-même. Or, quelle est la première diminution qui doit se montrer ? C'est celle qui porte sur le Centre, car celles qui porteraient sur les deux extrêmes ne seraient que des diminutions apparentes puisqu'elles pourraient toujours être rétablies par la génération du centre sans que ce centre se déplaçât. Or, la diminution qui s'est faite par le centre est comme celle qui se fait par le milieu et même c'est la seule possible, puisque si j'approche d'un arbre et que je veuille lui nuire, de ma hauteur je ne puis le frapper ni dans ses branches qui sont trop élevées, ni dans ses racines que je ne vois pas, et que je ne puis le frapper que dans sa tige ou encore dans son milieu. Mais diviser l'être par le milieu, c'est le diviser en deux parties, c'est faire passer l'entier à la qualité de moitié ou de demi, et c'est là la vraie origine de l'illégitime binaire dont on peut voir les résultats et les propriétés au chapitre 3. Cette diminution par le centre n'empêche pas cependant que l'unité ne demeure complète, puisque l'altération ne peut tomber sur elle, mais seulement sur l'être qui la veut attaquer et qui n'en reçoit plus rien que par mesure brisée, au lieu d'en recevoir tout et à mesure pleine. Aussi le mal est-il étranger à l'unité.

Mais, néanmoins, comme il y a quelque chose d'elle, dans l'être diminué, cette diminution a engagé le centre à se mouvoir pour rectifier ce deux et ce demi, et cela sans que le centre soit sorti de son rang puisque l'unité est indivisible, et c'est là le plus sublime des mystères et la source inépuisable des merveilles où l'âme et l'esprit de l'homme peinent éternellement s'abreuver.

Cet exemple est suffisant pour nous montrer la naissance du nombre DEUX, pour nous montrer l'origine du mal, en supposant qu'on se soit bien affermi sur la question de la liberté, (Voir le Traité de l'origine et de L'Esprit des Formes.) et pour nous enseigner en même temps que ce nombre DEUX n'est point une puissance de simple spéculation, puisque nous la visualisons tous, et cela presque à tous les moments de notre existence.

D'ailleurs, on ne peut douter qu'il n'agisse activement dans 1e SENAIRE des formes qui par elles-mêmes, ne sont qu'une addition passive des deux TERNAIRES, tandis que lui-même, non seulement est la racine de ces deux ternaires, mais qu'il est encore le mobile de leurs mouvements et de leurs sensations par la multiplication de ses propres éléments. Aussi, les sens sont-ils comme insensibles quand il cesse de les habiter, et dès qu'ils deviennent sensibles, on peut être sûr que ¼ ou le carré du nombre altéré s'y trouve aussi. Car c'est une vérité bien certaine, mais bien lamentable, que CINQ et SIX sont et seront jusqu'à la fin du monde dans une mesure d'activité réciproque et proportionnelle.

Que l'homme curieux cherche ici pourquoi ce carré du nombre altéré donne ainsi tant de droits au sénaire et sait cacher la mort active de sa puissance sous le feu de l'illusion de ce sénaire et s'il le découvre, comme je n'en doute pas, il aura acquis une grande lumière ; et s'il veut observer comment le produit de cette fausse racine donne dans la somme un être apparent, CINQ, qui ne peut être que la fausseté et le mensonge, mais que ce produit montre en nature et selon la simple figure arithmétique , la véritable émanation de l'homme et sa très certaine destination, qui est de faire disparaître 5 par sa présence 4, il aura par là une lumière non moins importante. Car l'homme ne peut être réellement qu'un quart de l'unité ; mais c'est assez pour qu'il soit lié par son essence et par son œuvre à l'entier UN.

Il n'y a point de nombres dans la décade dont nous ne puissions ainsi découvrir le caractère en ne les séparant point de l'œuvre particulière à laquelle ils sont unis et de l'objet sur lequel ils reposent, instruction active qui ne peut convenir qu'à ceux qui sont dans la ligne et qui sont entrés dans l'intérieur de l'intelligence. Elle serait perdue pour tous les autres. Mais ce simple exposé suffit pour nous apprendre que la vertu des êtres n'existe pas dans le nombre, mais que c'est le nombre qui existe dans la vertu des êtres et qui en dérive. Je ne pourrai un jour me dispenser de parcourir tous les nombres de cette décade et de montrer comment DEUX devient TROIS par ses miroirs, comment TROIS devient QUATRE par son centre, comment ce QUATRE est faux par son centre double qui fait CINQ, comme CINQ est emprisonné par la mesure de SIX, SEPT, HUIT, NEUF, DIX, qui font le correctif et le rectificatif du mauvais QUINAIRE.

Il ne faut pas nier les immenses avantages que l'esprit et l'intelligence de l'homme peuvent retirer de l'usage des nombres, dès que l'on est parvenu à sentir l'œuvre particulière à laquelle chacun d'eux est uni et l'objet sur lequel ils reposent. Car la marche des propriétés des êtres étant active et ces propriétés ayant entre elles mille rapports croissants et décroissants, la combinaison de ces nombres pris dans la régularité du sens qu'ils portent avec eux d'après la saine observation, doit pouvoir nous diriger dans les spéculations incertaines et même nous rectifier dans des spéculations fausses, attendu qu'il en est alors de ce calcul vrai et spirituel ou de cet algèbre des réalités comme du calcul conventionnel ou de l'algèbre de l'apparence, où les valeurs une fois connues nous conduisent, sans nous égarer, à des résultats précis et positifs. La différence essentielle qu'il faut admettre, c'est que dans le calcul conventionnel les valeurs sont arbitraires et que leurs combinaisons, quoique reposant sur des règles fixes, ne nous font cependant parvenir qu'à des vérités très secondaires, et entièrement étrangères à la vraie lumière dont nous avons tous besoin et que nous cherchons tous, quand même ce serait à contresens ; au lieu que, dans le calcul vrai et spirituel, les nombres reçoivent leur valeur de la nature des choses et non point de la volonté de notre esprit, et qu'indépendamment de ce qu'ils se combinent aussi par des règles fixes comme les valeurs conventionnelles, ils nous amènent à des vérités de premier rang, des vérités positives et invariables, et essentiellement liées à notre être.

La raison en doit paraître bien naturelle : c'est que les nombres ne font alors que nous accompagner et nous diriger dans ces mêmes régions positives, invariables et éternelles, dans lesquelles ils prennent continuellement la naissance, dans lesquelles ils font constamment leur demeure et desquelles ils ne peuvent jamais sortir. Or, ces vérités étant l'infini, on peut juger de ce que les nombres qui y planent peuvent nous faire découvrir de merveilles et de trésors.

Il y a une division du tableau universel reconnue de tous les observateurs dans l'ordre de la vraie philosophie, c'est celle par laquelle on distingue la région divine, la région spirituelle et la région naturelle. Il est reconnu également qu'il y a une correspondance de la région divine aux deux régions spirituelle et naturelle, et que par conséquent les nombres de l'ordre divin doivent avoir leurs représentants et leurs images dans ces deux régions. Mais ceux qui n'ont pas la clef des nombres sont exposés à une bien grande méprise quand ils veulent fixer ou contempler ces correspondances.

La principale cause de leur erreur vient de ce qu'ils se dirigent dans ces spéculations par les lumières de l'arithmétique reçue, ou les nombres se font reconnaître par leurs multiples ou par leurs parties analogues ou similaires, et non point par leurs propriétés, puisque l'arithmétique ne reconnaît à ces nombres d'autres propriétés que les propriétés conventionnelles et dépendantes de la volonté de l'homme.

La seconde erreur est de vouloir renfermer les trois divisions ci-dessus dans trois décades consécutives de façon qu'après TRENTE, nous n'aurions plus besoin des autres nombres.

Enfin la troisième erreur est de vouloir trouver dans la seconde et dans la troisième décade la même série de principes que dans la première, parce qu'on y trouve, en effet le même ordre aux nombres et le même alignement arithmétique.

Pour combattre la première erreur il faut rappeler ici les deux lois différentes de la multiplication et de l'addition, qui, quoiqu'elles s'emploient l'une et l'autre dans le calcul vif, sont bien loin d'avoir le même effet. La première engendre. La seconde fait connaître la nature de la production et le vrai esprit des résultats, tant par rapport à eux-mêmes que par rapport à leur principe radical.

Dans l'arithmétique, au contraire, ces deux lois de multiplication et d'addition, n'ayant point les mêmes usages, ne peuvent produire les mêmes lumières.

En effet, l'arithmétique conservant les produits de ses opérations dans leur grossière nature et ne sachant point en séparer l'ESPRIT d'avec le CAPUT MORTUUM, elle ne cherche rien au delà des multiples similaires.

Aussi pour elle, les produits, les racines, les puissances, tout est de la même nature, c'est-à-dire que rien n'y est distinct et que tout y est confondu, excepté dans la quantité.

Néanmoins, cet inconvénient n'en est point un pour les objets qu'elle se propose et pour la classe des choses sur lesquelles elle opère, parce que, ne s'occupant que des choses apparentes et mortes, elle n'a que des portions à y considérer et aucun ESPRIT à en attendre, et que ces portions mortes qu'elles considère, n'ayant rapport qu'à nos besoins morts, les calculs morts que l'on peut y appliquer se trouvent justes dans leur mesure morte ou relative.

Pour combattre la seconde erreur, ou celle des trois décades contiguës, non seulement on peut répéter ce qui en est déjà dit ci-dessus, savoir qu'après TRENTE nous n'aurions plus besoin d'autres nombres ; mais il faut opposer une bien plus grande difficulté, c'est qu'il n'y aurait aucun commerce entre toutes ces décades, et que Dieu n'aurait aucun commerce avec l'esprit et l'esprit aucun commerce avec la nature.

Car ce n'est point un commerce que celui qui ne serait fondé que sur des nombres similaires, sur des multiples relatifs et sur de simples produits qui n'ont de correspondance avec leurs racines que par la forme, et non pas par les lois de leur génération, c'est-à-dire par leur principe.

Or, ces inconvénients et par conséquent ces erreurs sont impossibles à éviter en renfermant les trois divisions : divine,spirituelle et naturelle, chacune dans une des trois décades contiguës, parce que l'on se réduit par là à la nécessité d'étrangler le nombre au lieu de le laisser s'étendre dans ses développements et par conséquent de n'avoir que la très fausse figure de ce même nombre au lieu d'avoir son véritable fruit qui doit être réellement un autre lui-même, et parcourir activement, quoique sous des couleurs variées, les diverses régions qui lui sont ouvertes.

C'est là que l'on peut puiser le moyen de combattre la troisième erreur, ou celle de vouloir admettre la même série et le même alignement dans les trois divisions, sur ce que cette même série se trouve semblable dans la forme et l'arrangement des nombres dans les trois décades contiguës.

Si la loi des racines composées, qui est d'usage dans l'arithmétique, ne peut s'admettre dans l'ordre de choses que nous observons, la multiplication des racines simples nous donne en récompense une génération de nombres qui d'un seul trait, va renverser tout l'édifice des trois décades contiguës et changer tout l'alignement similaire de leurs nombres respectifs.

En effet, excepté les trois premiers nombres, dont le carré ne sort point de la décade divine, tous les autres en sortent dès l'instant qu'on les élève à leur première puissance ou à leur carré.

Et où vont-ils par cette opération ? Un seul va dans la décade nommée spirituelle. Cinq autres vont dans les décades suivantes et ultérieures et encore se trouve-t-il trois décades où n'aboutit aucun de ces cinq nombres, telles que la sixième, la huitième et la dixième ; observations susceptibles d'un important examen et qui peuvent procurer de vastes lumières.

Il faut remarquer toutefois que ce n'est que pour nous conformer au langage reçu que nous appelons première puissance ou carré l'opération dont il s'agit ; car parmi les premiers nombres qui restent par cette opération dans la décade divine, il en est un auquel cette opération ne peut convenir (et ce nombre est DEUX), et tout ce qu'on peut en dire ici, c'est que c'est par cette opération fausse que l'esprit pervers a trompé l'homme.

Si, par cette révélation à leur première puissance, nous trouvons déjà dans les nombres une marche si différente de celle que nous offrent les trois décades contiguës, cette marche ne va-t-elle pas encore éprouver de bien plus grand changements lorsque nous élèverons ces nombres à leur cube, qui est le terme parfait de tout nombre ?

Cette différence se fera aisément sentir ; car, par cette opération cubique ou élévation à la seconde puissance il n'y aura plus que deux nombres qui resteront dans la décade divine (encore l'un d'eux n'y restera-t-il que par les lois abusives de l'arithmétique), et de même que c'est par le carré de ce nombre que l'être pervers a trompé l'homme, c'est par le cube de ce même nombre que le mensonge à peuplé, peuple et peuplera le monde de faux christs.

Quand aux autres nombres que l'on doit soumettre à la même opération, aucun ne se trouve prendre place dans la décade spirituelle contiguë ; un autre passe tout de suite de la décade divine dans la décade naturelle ; un autre à la septième décade ; le suivant sort même de la décade dixième ou centenaire, et tous les autres s'éloignent encore plus des trois décades contiguës et laissent entre eux des espaces si grands, si variés, que leur rang ne conserve plus aucun rapport avec celui qu'ils ont, par les lois arithmétiques, dans ces même décades contiguës.

Et même quand on est frappé de la correspondance des rangs des nombres dans les trois décades contiguës, on n'a pas fait attention que ce rang se rabaisse toujours d'un degré, en raison directe de la quantité des décades que l'on voudra parcourir : vérité profonde qui nous enseigne visiblement pourquoi tous les mouvements spirituels et temporels sont circulaires et pourquoi tout ce qui existe n'est composé que d'autant de roues qui tournent sans cesse autour de leur centre et qui ne tendent qu'à s'en rapprocher.

Ceux qui ont percé dans la carrière des nombres pourront admirer ici avec quelle sagesse lumineuse la Providence étale devant nous ses trésors et nous montre comment elle fait parvenir ses puissances dans les diverses régions.

Ils reconnaîtront que les nombres sont fixes eux-mêmes et finis dans leurs facultés radicales, quoiqu'ils soient infinis dans le jeu de leur puissance et dans les émanations innombrables qui peuvent sortir et sortiront éternellement de ces facultés radicales.

Ils reconnaîtront que l'unité est le seul nombre qui, non seulement ne sorte point de la décade divine ni par son carré, ni par son cube, mais même qui ne sorte point de son propre secret, de son propre centre, et qui concentre en soi toutes ses opérations.

Ils reconnaîtront que quand cet être UN se transporte, soit dans la région divine, soit dans la région spirituelle, dans la région naturelle, il s'y transporte par ses propres facultés radicales et par les émanations qui leurs sont correspondantes : mais que les plans et les propriétés qu'il manifeste par là sont au-dessus des notions matérielles de l'arithmétique et n'en peuvent conserver le sens grossier et monotone.

Ils reconnaîtront que par le moyen de ces facultés radicales et des émanations qui leurs sont correspondantes, cet être UN porte sa vie et son esprit dans les trois régions, et que, dès lors, ils peuvent considérer spirituellement ces trois régions comme un grand arbre dont la racine reste toujours cachée dans la région divine comme dans sa terre maternelle, dont le tronc ou le corps se manifeste dans la région spirituelle par le carré et dont les branches, les fleurs et les fruits se manifestent dans la région naturelle par l'opération du cube.

Ils reconnaîtront par là quel est le commerce et l'union active qui doit régner entre ces trois régions ou entre ces trois mondes, puisqu'ils ont une racine commune et puisqu'il y a des carrés spirituels qui s'étendent jusque dans la région naturel et des cubes naturels qui s'accomplissent dans la région spirituelle, tandis que l'unité divine, comme la sève qui produit tout et qui remplit tout, opère en même temps et de concert avec les régions spirituelles et naturelles, en ce qu'elle y influe sans cesse invisiblement par sa propre racine, par son propre carré et par son propre cube, pour y vivifier les cubes, les carrés et les racines de tous les autres nombres et les y faire opérer à leur tour, chacun selon leurs propriétés et leurs VERTUS.

Ils reconnaîtrons que quoique l'être UN ne se transporte pas lui-même dans toutes ces régions, c'est cependant par l'influence de sa racine, de son carré et de son cube, que tous ses ouvrages et toutes ses productions spirituelles et naturelles paraissent complètes et revêtues toutes de ce caractère si expressif de l'unité, qui nous montre partout notre Dieu, et partout le concours harmonique de toutes ses facultés et de toutes ses puissances.

Parmi ces merveilles que la carrière des nombres peut offrir à ceux qui y marchent avec précaution et pour ainsi dire, en silence non seulement nous apprenons à admirer les riches magnificences de notre Dieu, mais nous apprenons aussi à discerner ce qu'il nous est permis de connaître d'avec ce qui sera à jamais interdit à notre pénétration et dérobé à nos lumières.

Ce qui sera à jamais interdit à notre pénétration et dérobé à notre lumière, c'est la science du mode de notre émanation ou de notre génération dans l'unité divine.

Ce voile est posé sur nos yeux parce que l'œuvre de notre émanation étant réservée uniquement à ce suprême principe que nous avons le bonheur de pouvoir appeler NOTRE PERE, la connaissance du mode de cette œuvre, doit lui être réservée aussi, sans quoi, si nous avions comme lui cette connaissance nous n'aurions pas eu besoin de lui pour exister, nous aurions pu opérer la même œuvre, ou la même émanation que lui, et nous serions Dieu comme lui. (L'ordre des générations matérielles ne doit pas être compté ici pour quelque chose, puisqu'il est circulaire comme tout ce qui est créé et sorti du centre universel ; car étant circulaire, il est naturel que ses divers fruits s'élèvent lorsque ses germes descendent et que, se rencontrant leurs cours au même point de la roue, toutes les connaissances de leur ordre leur deviennent nécessairement communes).

En outre, c'est au moyen de ce voile posé sur nos yeux que le souverain principe de notre être devient un éternel objet de nos hommages et a des droits réels à notre vénération ; car, indépendamment de cette faveur insigne qu'il nous a faite de pouvoir, par notre existence, sentir sa propre vie divine, nous sommes forcés de reconnaître supériorité sur nous par cette propre existence qu'il nous a donnée et par l'évidente impossibilité où nous sommes de pénétrer dans son secret sur ce point important.

Joignons à cela l'espérance ou plutôt la certitude d'augmenter éternellement les félicités dont il nous a rendus susceptibles en nous donnant l'être, si nous savons nous tenir devant lui dans l'humble soumission qui est due au saint et universel dominateur de toutes choses.

Nous aurons dans le sentiment de notre noble origine, dans notre profonde ignorance du mode de notre émanation,et dans notre véritable intérêt spirituel, tous les motifs qui nous sont nécessaires pour honorer notre divin principe, pour trembler devant sa redoutable personne et pour aimer ardemment les biens inépuisables qu'il ne demande pas mieux que de verser abondamment dans nos âmes ; car ce sont là les conditions fondamentales qui constituent véritablement le serviteur religieux fidèle à son maître.

Mais si la loi des nombres nous interdit absolument la connaissance du mode de notre émanation, ils doivent pouvoir nous offrir la preuve que cette émanation est divine, ils doivent nous offrir un témoignage évident et démonstratif que nous sortons directement de Dieu ; car sans ce témoignage démonstratif lorsque nous appelons Dieu NOTRE PERE, nous prononcerions des paroles qui n'auraient pas un sens complet pour l'intelligence, quoique que l'âme pure et pieuse pût éprouver en soi toute la douceur de ce beau nom.

Aussi cette preuve existe dans les nombres et ajoute à toutes celles que l'on peut trouver dans la métaphysique.

Dieu, aussi infini dans sa sagesse que dans son amour, n'à pas voulu laisser sortir de lui l'âme humaine sans lui donner pour compagne une clarté salutaire, au nom de laquelle il peut exiger de nous l'hommage respectueux qu'il a droit d'attendre de sa créature.

Il est trop juste pour nous forcer à payer ce tribut, s'il ne nous avait pas fourni en même temps les moyens d'en examiner et d'en reconnaître la convaincante légitimité ; et nous nous cesserions d'être excusables devant lui en refusant ce même tribut, s'il nous eût laissé le moindre jour à dissimuler notre dette à son égard.

Cette preuve, toutefois, est entièrement à part de la marche arithmétique que l'on fait suivre vulgairement aux nombres, et c'est parce que cette preuve est vive que les voies arithmétiques ne lui conviennent point.

Par la même raison que l'élévation des puissances dans l'arithmétique n'est qu'une addition répétée, l'extraction des racines n'y est également qu'une soustraction répétée ; et dans cet ordre de calcul on va des racines aux puissances, et on revient des puissances aux racines, sans nombrer les objets et sans faire autre chose que les compter. Aussi n'y trouve-t-on que des sommes et jamais de nombres.

La preuve en question suit une marche opposée. C'est pour cela qu'il y a une plus grande différence entre les deux ordres de produits qui résultent de l'une et de l'autre, qu'il n'y en a entre le plus petit des végétaux, enfant de la nature, et le plus superbe des édifices élevé par la main des hommes.

Pour donner une petite idée de cette différence, il suffira de dire que dans le calcul vrai il y a des racines essentielles et des racines qui ne le sont pas, et qu'il en est de même de quelques puissances, tandis que dans le calcul arithmétique toutes les racines sont contingentes, et toutes les puissances mobiles comme leurs racines.

Il faut ajouter cependant que dans le calcul vrai, le nom de puissance essentielle appartient particulièrement à l'homme, mais que le nom de racine essentielle ne lui appartient pas, et que c'est dans la considération de ces deux titres que se trouve à la fois et la preuve que nous sortons de Dieu, et l'impossibilité de savoir comment nous en sortons vérités plus amplement détaillées ailleurs, et que nous ne rapportons ici qu'en passant, comme un simple aperçu.

Un troisième présent que la justice divine ne pouvait se dispenser de faire aux hommes était la démonstration de la fausseté du nombre second considéré comme racine, sans préjudice toutefois, des convictions métaphysiques sur cet objet.

Cette démonstration nous été aussi nécessaire que celui qui nous prouve évidemment notre émanation divine, car sans cela nous aurions été inévitablement la victime du mal, nous ne pourrions le discerner, nous ne pourrions le combattre, ni le faire reculer et Adam n'eût jamais dû être puni, puisqu'il n'eût jamais su s'il était coupable.

Mais comme c'est par une fausse application des procédés arithmétiques que les erreurs sur le nombre second se sont introduites dans le monde, c'est par la loi de ces mêmes procédés arithmétiques que se démontre l'inconséquence avec laquelle on a sanctionné ces erreurs et tout ce qu'on en rappellera ici, c'est qu'il faut recourir aux fractions pour obtenir cette démonstration et là le calcul vrai ne marche avec le calcul arithmétique que pour le lier et le contenir dans ses bornes en lui montrant que plus il opère, plus il s'atténue, tandis que plus les nombres vrais opèrent, plus ils s'étendent et se vivifient.

Car c'est le nombre second qui nous force lui-même à employer les fractions, parce que comme elles ne sont point dans la mesure vraie des êtres, il s'exclut de fait de cet ordre vrai en ce déclarant lui-même, et en ne pouvant se montrer que comme une fraction.

Voilà un précis abrégé des trésors que l'on peut trouver dans les nombres, trésors qui nous montrent dans notre Dieu à la fois, la puissance, l'amour, la sagesse et la justice, et nous font voir comment tout est rempli de son esprit.

Quant à l'opinion reçue que le nombre second comme tout autre nombre peut avoir un double emploi et s'appliquer au pour et au contre, les lois des nombres nous montrent également jusqu'à quel point elle doit prévaloir et à quel point elle doit s'arrêter.

Les nombres vrais produisent toujours la vie, l'ordre et l'harmonie. Ainsi, ils font toujours pour et jamais contre, lors même qu'ils agissent dans les fléaux de la justice et de la vengeance.

Quand ils s'altèrent dans les êtres libres, ils changent tellement de caractère que c'est un autre nombre qui vient prendre leur place, tandis que dans leur essence, leur titre radical et permanent est toujours le même, sans quoi les éternelles conventions de Dieu seraient périssables, et la confusion pourrait prendre la place de toutes choses.

Les nombres faux, au contraire, ne produisent point. Ils ont bien le pouvoir de singer le vrai, mais ils n'ont pas celui de l'imiter ; ils se montrent comme démembrement, jamais comme générateurs, puisque c'est en se séparant qu'ils sont devenus faux et qu'ils ont perdu la capacité d'engendrer.

L'exemple des cinq vierges folles en est la preuve. Elles se trouvent sans huile parce qu'elles se sont séparées, par leur conduite, de leurs cinq compagnes, et elles restent aussi sans époux.

Quand aux cinq vierges sages elles n'engendreront pas sans l'époux et quand elles auront l'époux, elles ne seront plus cinq elles seront dix puisque chacune d'elles aura l'époux ; ou elles seront six si l'on compte l'époux seulement pour un.

Ainsi c'est cinq vierges sages sont si peu dans leur vrai nombre que, ne pouvant, par elles-mêmes, renouveler leur huile, elles sont obligées de se réduire à la prudence et de laisser reposer la charité qui ne peut se remontrer que dans les nombres vivifiants, dont toute la force ne découle que du centre de l'amour.

Quelquefois les nombres faux se montrent encore comme instruments de restauration, et c'est ici une des plus profondes magnificences de l'immense sagesse et de l'éternel amour.

Aussi faut-il un coup d'œil délicat pour suivre dans ces circonstances la marche de ces sortes de nombres, par exemple dans les cinquante jours qui se sont écoulés depuis la résurrection du Sauveur jusqu'à la première Pentecôte.

Ce qu'il faut saisir sans lâcher prise, c'est la différence de ces nombres faux quand ils sont employés à opérer une restauration et quand ils opèrent leurs propres iniquités, ils sont livrés entièrement à eux-mêmes et totalement séparés de la ligne véritable, avec laquelle ils ont perdu toute communication.

Quand ils sont employés à une restauration, c'est l'être vrai qui se revêt de leur forme et de leur caractère, afin de pouvoir descendre dans leur région infecte.

Mais en revêtant de leur forme, il la rectifie, il la rapproche du vrai nombre et par cette union opposant le vrai au faux, il devient la mort de la mort.

Ce mystère, qui ne peut pas trop nous remplir d'admiration, devient simple quand on remonte aux éléments des nombres vrais et des nombres faux qui se combinent dans cette opération, mais qui ne se confondent pas pour cela. ON voit les uns et les autres de ces nombres arriver au même terme, chacun par des voies différentes, et c'est là ce qui doit tenir si fort en garde contre ces additions connues qui vous rendent des nombres semblables en apparence, tandis que leurs éléments constitutifs sont si différents.

Je n'en donnerai ici qu'un exemple, qui paraîtra peut-être singulier à ceux qui ne sont pas versés dans cette langue, mais qui n'en sera pas moins une vérité :

C'est que dans cette opération des cinquante jours ci-dessus, 8 et 5 marchent de front et finissent par se rencontrer dans le même point, l'un, à la vérité pour triompher, et l'autre pour être aboli ; mais ayant un rapprochement apparent auquel on pourrait aisément se laisser prendre si l'on s'en tenait à la somme additionnelle désignée par le nombre cinquante.

Enfin dans cette grande œuvre, 8 devient 5 et 5, et 5 devient 8 et on y trouve écrite en nombres, et de la manière la plus significative, l'explication du 25ème verset du 88ème psaume : et veritas mea et misericordia cum ipso : et in nomine meo exaltabitur cornus ejus, verset qui, à lui seul renferme tant de vérités que l'esprit de l'homme ne pourrait suffire à les contempler, et encore moins sa langue pourrait-elle suffire à les rendre.

Je ne crains point d'assurer que, parmi toutes les merveilles que les sciences sacrées m'ont offertes depuis que la pure miséricorde de Dieu a bien voulu permettre que j'y fusse admis, celle-ci est une des plus considérables, comme renfermant à la fois l'admirable marche de l'amour divin pour notre misérable humanité, et l'industrieuse sagesse avec laquelle cet amour a employé ses puissances pour séparer de nous notre ennemi, et pour le reléguer dans ses abîmes et pour nous ouvrir la seule porte sainte par laquelle nous puissions rentrer dans le royaume divin qui est notre vraie patrie.

Qu'on ne me fasse point un crime de ne pas développer davantage là-dessus ; il faut auparavant avoir un langage commun ; et malgré tout ce que les saints Pères peuvent avoir écrit de vérités sur ces objets, je suis très convaincu que si celles dont il s'agit leur ont été connues, ils ne les ont point écrites.

Qu'on ne m'accuse pas non plus de contradiction en voyant que j'avoue la possibilité de connaître le mode de restauration de l'homme, tandis que j'ai soutenu l'impossibilité de connaître le mode de notre émanation.

Ces deux opérations sont différentes en ce que l'émanation tombe sur notre essence, au lieu que notre restauration tombe sur nos facultés.

L'une s'est opérée dans le centre divin ; l'autre, quoique opérée aussi dans le même centre, s'est accomplie dans la région du temps, et il entre même au rang de nos droits de pouvoir la connaître, afin de pouvoir nous en appliquer l'esprit et la vertu, qui est le seul moyen d'en faire fructifier en nous l'efficacité par le bon usage de notre liberté, au lieu que le secret de notre émanation peut nous rester caché, puisqu'elle s'est opérée indépendamment de nous, et qu'elle doit demeurer éternellement, quand même nous deviendrions aussi criminels que l'être pervers.

Cela n'empêche pas que cette restauration ne soit une œuvre si merveilleuse que l'on ne peut lui rien comparer, ainsi qu'il est dit dans l'HOMME DE DESIR, n°33, attendu que considérée comme amour elle est au-dessus de notre émanation même, tandis que, considérée comme puissance, elle est au-dessous, vu qu'elle n'opère que sur nos facultés, et que notre émanation a donné l'être à notre essence même.

Revenons à cette vérité exposée ci-dessus au sujet du nombre second et des nombres faux, savoir : qu'ils ne peuvent jamais par eux-mêmes opérer que leurs propres iniquités, puisque, quand ils sont employés à une restauration, la puissance vraie s'y insinue et en prend la forme pour les diviser, comme un remède actif pénètre toutes les sinuosités d'un corps malade que le mal a remplies et infectées.

On sent que, quand ils sont employés comme justice, ils sont encore bien loin d'engendrer, puisque alors cette justice va les rassembler dans sa main puissante comme des verges douloureuses qui sont jetées au feu après qu'elles ont puni et molesté le malfaiteur.

Que sera-ce donc quand nous les verrons réduits à eux-mêmes ?

C'est alors que nous reconnaîtrons ce dont ils sont susceptibles et nous ne pourrons plus nier que l'auteur de toute justice, de tout amour et de toute sagesse ne nous ait mis à portée de nous instruire des propriétés de ces faux nombres et ne nous ait empêchés par là de prendre indifféremment les fruits qui proviennent de leur part et ceux qui proviennent des nombres vrais.

Pour atteindre ce but, prenons pour exemple ce qui s'est passé dans la plus importante époque de la mission du Réparateur je veux dire celle où le moment approche de consommer son sacrifice.

Quand est-ce, en effet, que l'heure des ténèbres arriva ? Quand est-ce que le Sauveur fut livré aux archers et au peuple armés de bâtons ? Quand est-ce que ses disciples l'abandonnèrent ? Quand est-ce que saint Pierre le renia ? Ce fut quand le nombre des apôtres fut réduit à onze par l'apostasie de Judas.

Ce fut alors que le nombre 2 qu'il représente se répéta par la séparation qui eut lieu entre le maître et les disciples.

Ce fut alors que le prince des ténèbres mit en œuvre toutes ses puissances.

Ce fut alors qu'il aveugla le peuple juif, qu'il l'engagea à demander la mort du juste et la délivrance du malfaiteur Barabbas coupable de sédition et de meurtre.

Ce fut alors que les bourreaux s'en emparèrent et que le déicide fut consommé.

Il est inutile de chercher plus loin les funestes fruits de ce nombre.

Après ceux que nous venons de présenter, nous n'en pouvons trouver aucun qui leur soit comparable, et nous laissons à l'esprit de l'homme intelligent à considérer ce que l'on peut attendre d'un pareil nombre quand il est ainsi livré à ses propres puissances d'iniquités.

(Nous voyons aussi pourquoi toutes ces choses arrivèrent, c'est que 7x7 = 13 somme de 49 par multiplication, et somme de 7 et 6 par voie d'addition. Lorsque 49 montait à 50, il laissait 13 revenir à 12 mais 12 ne pouvait alors se soutenir seul, parce qu'alors il était trop travaillé par la racine active ½. Aussi descendait-il à 11 ; et ce ne fut qu'alors que Judas, étant assez réactionné par le MAUVAIS, qui était obligé de décliner et qui cherchait à se venger, put donner l'essor à tous ses mauvais desseins).

Au contraire qu'arriva-t-il lorsque le nombre des apôtres fut rétabli par l'élection de Mathias ? Il arriva que le Consolateur leur fut envoyé ; il arriva que le don des langues leur fut accordé ; il arriva qu'étant réunis par là à leur maître, qui est la parole, ils abolirent à leur égard le nombre 2 en ne faisant qu'un avec leur divin maître, et ils ouvrirent aux nations le moyen de ne faire qu'un avec eux à leur tour, et par conséquent avec celui qui est venu nous sauver tous.

Cette propriété si vaste et si efficace de ce nombre régulier qui fut rétabli parmi les apôtres est assez marqué pour nous montrer, par ses contrastes avec les propriétés du nombre précédent, comment, en effet, la vérité et la sagesse suprême ont développé devant l'homme tous les moyens de distinguer les germes vifs d'avec les ténèbres, et le poison d'avec les plantes les plus salutaires.

Car l'avertissement qui a été donné aux hommes dans cette immense manifestation du Sauveur doit répandre une clarté universelle, puisqu'il est provenu directement du soleil éternel et de l'universel auteur de toutes les lumières.

Aussi ce trait de son amour suffit-il pour nous éclairer sur les vrais nombres que nous avons portés lors de notre origine et sur ceux que nous porterons lors de notre régénération ; et il justifie pleinement tout ce que nous avons dit sur les vertus harmoniques et génératrices de nombres réguliers, et particulièrement ce que nous avons dit sur l'impossibilité de composer ces nombres réguliers avec des nombres faux, ce qui serait réellement outrager la vérité.

Mais avouons-le de nouveau, ce qui rend ce discernement difficile, c'est le pouvoir qu'à le nombre faux de présenter en apparence les mêmes résultats que les nombres vrais ; ce que j'ai appelé ci-dessus : SINGER LA VERITE.

L'exemple que nous venons de voir en offre la preuve.

C'était par l'apostasie de Judas que le nombre régulier s'était rompu en un double binaire, et que la mesure de l'iniquité avait débordé ; ce fut par l'élection de Mathias que le nombre régulier se rétablit et que le double binaire disparut.

Cependant si l'on ne se tenait pas sur ses gardes, on serait exposé à une bien grande erreur et à une incertitude très embarrassante en ne considérant que les fruits et non point les éléments et les racines.

Car si l'on voulait manipuler le nombre faux, on verrait clairement sortir de lui ce même nombre 13 dont Jésus-Christ seul pouvait être le principe et le complément.

Mais en surveillant cette manipulation, on voit à tous les pas le venin corrosif de ses éléments empoisonnés.

On les voit, dis-je, à tous les pas parce que l'amour de notre principe éternel pour nous ne veut pas que nous perdions, et il veille sans cesse auprès de l'arche sainte ; il la fait promener continuellement dans le camp d'Israël pour nous montrer à tout moment la différence et la supériorité de cet unique Dieu sur les idoles et sur les dieux des nations.

Il nous donne même une grande instruction sur les bornes de la puissance du mal, relativement à l'œuvre salutaire que la miséricorde divine a voulu opérer en faveur de la postérité d'Adam.

C'est que si, par les lois du calcul, la réunion des deux binaires rend le même nombre que l'élection de Mathias, c'est une preuve que la division de ce nombre régulier n'avait eu lieu que dans ses fruits et non point dans ses racines.

Car si elle avait eu lieu dans ces racines, il aurait été à jamais impossible qu'il en résultât de nouveaux fruits comme on n'en peut attendre d'un arbre dont les racines sont mortes.

C'est une preuve dis-je, que les pouvoirs de ce mal ne s'étendent que sur l'apparence et que les principes vifs étant hors de sa portée, ils peuvent reprendre toute leur activité dès que son heure désastreuse est passée et qu'il est relégué dans ses abîmes ; nouvelle vérité et immense lumière que les nombres nous offrent pour nous remplir de consolation dans nos misères spirituelles et d'espérance dans la vie ineffable et intarissable de notre Dieu.

Enfin, indépendamment de la formation spirituelle divine de ce nombre 13 par l'opération et l'union de Jésus-Christ avec ses apôtres, indépendamment de la formation temporelle et fausse de ce même nombre 13 par les deux binaires, il y en a une simplement spirituelle temporelle qui n'a pour éléments que le monde et l'homme ; et c'est pour cela que dans l'ouvrage DES ERREURS ET DE LA VERITE ce nombre a été présenté comme étant le nombre de la Nature.

C'est à l'intelligence à suivre les caractères de ces diverses formations, et c'est à notre prudence à nous avertir de ne pas marcher dans la science des nombres sans les plus grandes précautions.

Une des clefs que cette prudence pourra nous procurer, c'est de nous faire apercevoir pourquoi il se trouve tant de rapports entre des nombres si différents.

Et nous en montrerons ici une des principales causes : c'est que l'Eternel, souverain auteur de toute sagesse dirige ses plans de restauration selon les maux que nous nous sommes faits, et que non seulement il dirige sur cela ses plans de restauration, mais il dirige aussi par là les moyens curatifs qu'il emploie pour notre guérison, de façon que dans le grand ensemble des choses l'homme attentif peut reconnaître notre maladie, notre remède et notre médecin, et qu'avec des yeux soigneux il distinguera parfaitement ces trois choses, quoiqu'il les trouve comme se tenant les unes et les autres et offrant les mêmes mesures et les mêmes nombres.

Car dans nos maux et nos blessures physiques, l'appareil ne se règle-t-il pas selon la plaie, et n'est-ce pas selon cette même plaie que l'habile médecin combine cet appareil et tout ce qui doit entrer dans le traitement ? Cependant, malgré tous les rapports d'action qui s'établissent dans cette œuvre curative, personne ne confondra l'appareil avec la plaie ni le médecin avec l'appareil parce que tous ont leur caractère ou leur nombre particulier.

§ II – De la quantité naturelle des nombres

Les savants ont prétendu qu'ils pourraient faire toutes leurs opérations numériques avec plus ou moins de nombres que 10, qui est la quantité de ces nombres reçue tout temps et dans tous les pays.

Pour se préserver de leur fausse opinion sur ce point, il faut simplement se rappeler le principe et observer combien il y a de nombres pour le mal, combien il y en a pour l'esprit vrai depuis la séparation, et combien il y en a pour la matière.

Or, comme rien n'existe qui ne tienne à ces trois régions, on verra bientôt que pour le mal il n'y a que deux nombres ; que pour l'esprit vrai, depuis la séparation, il n'y en a que cinq, et que pour la matière il n'y en a que trois.

Il sera facile d'arriver à la clarté sur ce point. Car les deux nombres du mal sont 2 et 5. Les cinq nombres de l'esprit vrai sont 1, 10, 8, 7 et 4 et les trois nombres de la matière sont 3, 6 et 9.

Ainsi, le rassemblement de tous ces nombres ne donnant que 10 et ne pouvant rien trouver qui existe hors de ces nombres, c'est assez nous montrer combien les savants s'égarent avec leurs conjectures précipitées.

 

§ III – Sur la racine de deux

Selon les règles de l'arithmétique, la fraction la plus prochaine de 1 est ½.

Il n'en faut pas davantage pour voir où l'on pourra aller avec ce ½ qui est spirituellement la vraie racine de 2, et il est possible de la voir jamais remonter à sa source, puisque plus vous multipliez une fraction, plus vous l'approchez de la stérilité et du néant.

Au contraire plus vous multipliez les nombres entiers, plus vous les portez vers la fécondité et l'abondance.

 

§ IV – Esprit des nombres 1, 2 et 3

UN a le principe en lui et le tient de lui.

DEUX l'a en lui et ne le tient pas de LUI.

TROIS ne l'a pas en lui ni ne le tient de lui

Ces vérités se découvrent avec évidence dans l'ordre spirituel comme dans l'ordre matériel ; mais elles sont plus sensibles pour nous dans la classe matérielle, puisque nous y sommes emprisonnés. Aussi se trouvent-elles écrites lisiblement dans l'action et les lois des trois règnes de la Nature, quoique dans son essence cette Nature n'ait rien à elle qu'elle n'ait reçu. Prenons-la toute formée.

L'animal a sa force en lui et tire tout de lui.

Le végétal a une force en lui, mais il n'en peut user que par le moyen de la terre.

Le minéral n'a point de force en lui, et à plus forte raison ne tire rien de lui.

Cela nous amène à observer les trois grandes classes de l'ordre matériel. Chacune est quaternaire (4re) sous le nom de supérieur, majeur, inférieur et mineur.

PREMIERE CLASSE

DIVINE

1

10

8

7 = 26 = 8

Dieu

Pensée

Volonté

Action

DEUXIEME CLASSE

Spirituelle-temporelle qui est double

10

8

7

4 = 29 = 11

Pensée divine

Volonté divine

Action divine

Homme

TROISIEME CLASSE

Pour les productions corporelles et matérielles

8

7

4

3 = 22 = 4

Volonté divine

Action divine

Concours de l'homme

Productions élémentaires

La première classe a tout en elle et tient tout d'elle-même.

La seconde ou l'homme qu'elle a produit, tout en lui.

La troisième classe ou les productions élémentaires n'ont rien en elles et ne tiennent rien d'elles, parce qu'elles ont reçu leur forme par le concours de l'homme qui a tout en lui mais qui ne tient rien de lui.

Il faut toujours avoir l'œil ouvert sur la différence de l'essence des choses avec leurs lois et leurs actions, pour ne pas se troubler la vue dans ce tableau, parce que il y a une chaîne progressive qui lie chaque classe voisine l'une de l'autre par une propriété commune quoique, dans ces deux classes contiguës, il y ait toujours une propriété qui manque à la seconde et qui établisse la différence et la supériorité de la première. C'est par cette progression suivie de similitudes et de différences que l'unité ou la vie divine se lie et s'étend jusqu'aux derniers rameaux des êtres.

C'est par cette loi que Dieu est partout, que Dieu est tout, quoique rien ne soit lui, excepté LUI.

 

§ V – Ordre historique du cours élémentaire de la nature

1

2...

Production des essences ou principes immatériels

...3

3...

Production des éléments

...6

4...

Production des corps

...9

23 = 5

5...

Putréfaction

...14

4...

Défiguration des formes

...9

3...

Disparition des éléments

...6

2...

Disparition des essences

...3

1...


25 = 7


50 = 5

Il ne doit être question dans ce tableau, ni de la cause occasionnelle de l'univers, ni des nombres recteurs qui ont dirigé et créé son existence, parce que tous ces nombres sont spirituels, et qu'il n'est question ici que de choses élémentaires dans leur principe, dans leur cours et dans leur terme.

On y voit que les mêmes nombres servent à la réintégration des productions qu'ils ont opérées.

C'est la une loi fondamentale qui se retrouve partout.

Quant au cours des choses de l'ordre spirituel, elles doivent aussi avoir des nombres progressifs pour leurs époques et leur réintégration ; mais il. faut les considérer sous une autre série, et ce n'est pas ici que nous nous en occuperons.

§ VI – Cours des choses élémentaires considérées dans celui de la vertu génératrice de la femme

On voit, dans le cours de la vertu génératrice de la femme, la représentation physique et progressive de tout ce qui embrasse le cours des êtres.

C'est de 13(4) à 14(5) ans qu'elle acquiert la vertu génératrice et que sa forme passe de l'état innocent à celui de la puberté et à l'impureté : image de l'alliance primitive de 4 à 5.

C'est de 44(8) à 45(9) ans qu'elle perd cette même vertu génératrice, ou du moins qu'elle commence à en éprouver la dégradation ; image de la dissolution neuvaire qui anéantit tout corps et toute vertu des corps.

Elle conserve cette vertu depuis environ 14 ans jusqu'à 44 ou 45 ans, c'est-à-dire, pendant l'espace d'environ 30 à 31 ans : image du nombre élémentaire auquel est assujettie l'espèce humaine.

Après cette époque expirée et accomplie les femmes qui y résistent ont communément une santé plus forte et plus constante ; image de ce qui nous attend quand nous serons délivrés de la loi du sang.

Son flux menstruel me parait être une suite de ce que, dans l'origine, elle n'a pas accompli sa destination et qu'elle n'a pas employé sa vertu génératrice à la vraie reproduction qui lui était ordonnée.

Je le présume sue ce que ce flux cesse dans les grossesses, état qui résulte de l'emploi naturel et régulier qu'elle a fait de cette même vertu génératrice.

Ce flux suit assez ordinairement une période lunaire pour la durée, quoi qu'il ne soit pas toujours assujetti aux phases. Ressouvenons-nous qu'il y a quelque chose qui a pesé jadis sur les eaux et qui pèse encore aujourd'hui : je dis PESER pour ne pas dire tomber.

L'homme n'est point sujet à ce flux. Serait-ce parce qu'il n'a point fait le même usage que la femme de sa vertu génératrice ?

Il acquiert cette vertu à peu près au même âge que la femme : on en peut aisément sentir la raison.

Il la conserve beaucoup plus longtemps qu'elle, et même sans avoir d'époque aussi communément déterminée. On peut aussi aisément trouver pourquoi.

Il y a sous toutes les lois de la génération une multitude d'autres rapports cachés, et qui s'appliquent avec justesse à l'ordre des choses : mais il vaut mieux être chaste que savant.

Voilà pourquoi je ne les expose pas.

§ VII – De la Création

Aux yeux du Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans comme un jour

(II. Saint-Pierre, 3 : 8)

Tout acte de la part de l'Eternel constitue un centre avec trois angles.

Le centre émané est l'image de l'être produit ; les trois angles, l'image de ses facultés ou puissances.

Dans tous les êtres il n'y a de fixe que les centres.

Toutes leurs puissances sont mobiles.

L'Etre suprême est le seul dont toutes les puissances soient aussi fixes que leur propre centre.

La fixité des centres est représentée par 1, puisque c'est cette unité qui gouverne tout dans chaque être.

La mobilité des puissances est représentée par 0 (zéro), puisque dans les nombres, ce zéro n'exprime que les puissances des êtres et qu'il ne change point leur valeur radicale.

Lorsque le Créateur a formé le monde par six actes de pensée, ou dans six jours, chacun de ces jours était la production d'un centre avec ses trois angles, c'est-à-dire, d'une unité avec ses trois ZÉROS, ou enfin d'un nombre MILLE.

Chaque zéro montre une puissance qui a parcouru son cercle et sa révolution et c'est ainsi que les productions se présentent à la pensée de l'Éternel. Elles sont accomplies pour lui dès l'instant de leur existence.

Les temps furent résolus pour lui aussitôt qu'ils commencèrent. C'est ce que nous avons appelé année, du mot ANNUS, ANNEAU.

Ces trois zéros ou cercles d'années précédés d'une unité, 1, offrent donc mille ans à la pensée de l'homme à plus forte raison à celle de l'Éternel.

Chaque acte nommé jour lui présentait en un point le développement des mille années qui en devaient découler ; et réciproquement, ce développement de mille années n'est pour lui qu'un seul jour, puisqu'il voit tout en acte, et dans son accomplissement.

§ VIII – Eléments du Messie, sans binaire

Le Christ était ternaire dans ses éléments d'opération comme il l'est dans ses éléments essentiels.

On ne peut extraire son nombre 8re – (huitenaire) des quatre racines simples et primitives l, 2, 3 et 4, qu'en joignant ensemble 1, 3 et 4, dont le développement de 3 a produit 149 par la jonction de 1 à la multiplication de 7.

Or cette sorte d'extraction, qu'il ne faut pas confondre avec celle que montre 10 dans 8, nous enseigne que le Christ était, dans son œuvre temporelle, à la fois divin, corporel et sensible, au lieu que considéré dans l'ordre éternel, il est divin dans ses trois éléments. (Il était la voie, la vérité et la vie. Jean, XIV – 6)

Il avait été conçu le 14 de la lune de Mars, c'était se peindre temporellement, C'était montrer la puissance dénaire jointe au quartenaire de puissance simple ; joignez-y l'incorporation 3 = 17 = 18.

Il est ressuscité à pareille époque du 14 de la lune de mars.

Les lois inverses sont correspondantes aux lois directes, lorsqu'elles ont pour objet de remettre tout à son rang.


Le remède étant proportionné au mal, il ne faut qu'une règle de TROIS pour se convaincre de l'âge du Maître ; mais elle doit être en quelque sorte rentrante et non pas directe.

En effet, comment douter de la venue du Christ. Il n'y a qu'à nombrer les années du monde, et voir si la 4ème action n'est pas passée :

010

0

010

0

0

010

0

010


Il était nécessaire qu'il y eût en lui le divin, une âme sensible et le corporel pour opérer ici-bas sur l'ordre sensible et sur toute la création, parce que de même que notre âme pensante ne pourrait se joindre à notre grossière enveloppe particulière sans l'intermède d'un lien sensible particulier, de même le Réparateur divin n'eut pu se joindre à sa forme corporelle quoique pure sans le secours et le médium d'une âme sensible.

Cette âme sensible porta en lui le nombre 4ème. Son être divin porta UN, son corps porta 3. Dans nous l'âme divine porte 4 ; le corps 9. J'ignore le nombre de notre âme sensible (quelques-uns pensent qu'elle porte 15) mais je présume que dans nous elle ne porte pas le même nombre que dans le Sauveur, puisque je vois que dans tous les autres éléments, au il avait en similitude avec nous, il porte toujours des nombres supérieurs.

DANS LE MESSIE

DANS L'HOMME

L'Âme divine

1

L'Âme divine

4

L'Âme sensible

4

L'Âme sensible

 

Le Corps

3

Le Corps

9

Si, dans ceux de nos éléments dont nous connaissons le nombre, nous sommes au-dessous des éléments du Réparateur, nous devons être également au-dessous de lui dans l'élément dont nous ignorons le nombre en nous, c'est-à-dire dans le nombre de notre âme sensible.

C'est dans cette âme sensible que consiste toute la clef de l'homme.

C'est par là qu'il est joint au sensitif et au corporel animal.

Mais comme il n'est pas placé volontairement comme le Christ dans cette prison, il n'est pas naturel qu'il connaisse la clef qui l'y renferme.

Voilà pourquoi nous ne savons pas quel est le nombre de notre âme sensible. (J'ai lieu de croire que cette âme sensible porte 6).

§ IX – Progression spirituelle et circulaire du quaternaire dans le cercle universel

1 - Divin.

1. 2. 3. 4.                                                10

2 - Etat et destination de l'homme dans son élection primitive.

4. 5. 6. 7                                                 4

3 - État de l'homme prévaricateur, en pâtiment, en résipiscence et régénéré.

5. 6. 7. 8.                                                8

4 - Destruction des formes et réduction de l'apparence matérielle à ses trois principes constitutifs.

6. 7. 8. 9                                                 3

5 - Réintégration des êtres dans leurs vertus spirituelles.

7. 8. 9. 10                                                7

6 - Réintégration des êtres dans les vertus divines de l'unité par les opérations du quaternaire.

8. 9. 10. 1                                                1

 

§ X – D'où les Nombres tirent leur qualité

Tout est vrai dans l'unité. Tout ce qui est coéternel avec elle est parfait. Tout ce qui s'en sépare est altéré ou faux.

Rien n'est faux dans la décade prise collectivement. Prise abstractivement, rien n'est vrai en elle que ce qui se trouve avoir une liaison médiate ou immédiate avec l'unité. Zacharie 4 14. LES DEUX OLIVIERS OU LES DEUX OINTS DE L'HUILE SACREE sont bons parce qu'ils assistent DEVANT LE DOMINATEUR DE TOUTE LA TERRE. Voilà pourquoi l'on fit entrer dans l'arche des animaux qu'on appelle IMMONDES et d'autres qu'on appelle MONDES ou PURS.

Voilà pourquoi la bête de l'Apocalypse a un nombre qui n'est pas vrai. Voilà pourquoi Swedenborg (MERVEILLES DU CIEL ET DE L'ENFER) T.II p. 78 et 79 dit, N° 512, que ceux qui se précipitent dans l'enfer ne passent pas par le troisième état de l'homme après la mort et ne subissent que les deux états qui suivent notre dissolution corporelle, c'est-à-dire la condamnation et la douleur.

Voilà pourquoi les deux lois de la nature physique sont pures, parce qu'elles sont liées à la troisième loi qui les dirige et celle-ci à la quatrième qui les engendre toutes.

Voilà pourquoi tous nos efforts, toutes nos vertus et toutes nos sciences sont sans mérite si nous les bornons à la conception de pensée dans l'intelligence, à la velléité de nos faibles désirs dans la volonté, et que nous ne les réalisons pas par des œuvres dans notre action.

Voilà enfin pourquoi le nombre 2 n'a point été compris dans les éléments qui ont servi de base à l'apparition du Maître et à ses opérations temporelles, parce que ce Maître souverain était venu pour combattre ce nombre devenu inique en s'étant séparé de la décade, et que ce divin Réparateur S'EST RENDU VISIBLE POUR SE CHARGER DE NOS PECHES, lui qui n'A AUCUN PECHE. 1er Ep de Jean, III – 5.

Aussi a-t-il éprouvé toutes nos tentations, hors le péché (Héb. IV-15), parce que ce péché ou ce nombre 2 n'entrait point dans les éléments constitutifs de ses opérations temporelles.

Il est annoncé comme ex Deo natus ante omnia secula (V. le Crédo). (Ex utero ante Luciferum genui te. (Ps. 109 – 3). Ce sont là ses éléments divins dans lesquels tous les nombres sont compris, parce qu'aucun de ces nombres, pris dans l'ordre divin ne peut se séparer de la décade.

Dieu lui a dit une autre fois : Hodie genui te (Ps. II – 7) Voilà sa mission dans le temps.

§ XI – Formules numériques

Première formule

Quarrez d'un nombre.

Additionnez théosophiquement le nombre qui précède celui-ci d'une unité.

Additionnez arithmétiquement les deux sommes.

Vous aurez le carré de votre premier nombre.

Exemple : 6 x 6 = 36

Addition théosophique de 6 (la somme des nombres 1.2.3.4.5.6.) = 21.

Addition théosophique de 5 (la somme des nombres 1.2.3.4.5.) = 15.

21 + 15 = 36

Deuxième formule

Multipliez par 8 un produit théosophique.

Joignez 1 au produit.

Extrayez la racine carrée.

Prenez la petite moitié de cette racine.

Vous aurez le nombre radical du produit théosophique.

Exemple : 21 produit de 6 (V. l'exemple ci-dessus),

x 8 = 168 + 1 = 169

= 13 13/2 = 7 + 6

6, petite moitié, = le nombre producteur théosophique.

Troisième formule

Additionnez théosophiquement un nombre quarré.

QUARREZ LA SOMME.

Vous avez un produit qui contiendra la somme des cubes de tous les nombres éléments du quarré que vous aurez additionné théosophiquement.

Exemple : Quarré de 3 = 9.

Additionné théosophiquement 45 (somme des chiffres 1.2.3.4.5.6.7.8.9.) x 45 = 2025.

Cubes de 1................... 1
2................... 8
3................... 27
4................... 64
5................... 125
6................... 216
7................... 343
8................... 512
9................... 729

2025

On peut trouver une infinité de ces sortes de formules dans les nombres ; mais l'utilité en est médiocre en ce que l'on n'en connaît pas l'application.

D'ailleurs, il y a à cette marche un inconvénient, c'est d'astreindre tous les nombres à la même opération, pendant qu'il en est qui doivent s'y refuser, comme dans le dernier exemple, il a fallu regarder 8 comme le cube de 2 ce qui répugne à l'esprit des nombres quoique cela soit conforme à l'esprit arithmétique.

Enfin cela me paraît faire descendre les nombres dans la région du calcul vulgaire, où les géomètres et les mathématiciens trouvent à s'avancer beaucoup dans le calcul des effets et des mouvements des êtres, mais nullement dans la science des raisons et de l'esprit de ces êtres.

Aussi est-on très savant dans ce siècle sur les révolutions des astres, sur leurs distances, sur les lois des réfractions de la lumière, sur les proportions des temps et des vitesses, etc… ; mais on n'a pas fait encore le premier pas pour nous apprendre la raison la moindre de ces merveilles ; et c'est je le répète, parce qu'on ne s'occupe que du calcul des raisons.

Cependant ayons de l'obligation à celui qui a trouvé les formules ci-dessus.

Cela prouve de l'intelligence et un cerveau qui s'occupe.

Quatrième et cinquième formules

Je connais toutefois deux formules qui sont très instructives :

La première, elle des manipulations, sur 9, qui, à quelque point qu'on les porte, rendent toujours 9 et ne changent même jamais rien à la valeur des autres nombres auxquels on voudrait joindre ce 9re (neuvaire), ainsi manipulé, et qui théosophiquement demeurent toujours les même.

Exemple : 9 x 9 = 81 = 9.

9 x 1.255 = 11.295 = 18 = 9.

4 + 9 = 13 = 4.

La deuxième formule, c'est celle par laquelle on extrait l'esprit d'un nombre quelconque et qui vous donne toujours 9 pour le CAPUT MORTUUM et pour le cadavre.

Exemple : 13 = 4. De 13, otez 4, = 9.

1.255 = 13. De 1255, otez 13, reste 1.242 = 9.

La première de ces formules annonce que la matière ne se mélange point avec l'esprit.

La deuxième qui en dérive, c'est qu'on peut toujours détacher cette matière de l'esprit qu'elle enveloppe.

Vérités dont l'usage et l'emploi sont remis à l'homme par rapport à lui-même comme étant libre ; et par rapport aux autres êtres, quand il est puissant et qu'il a reçu la clef de saint Pierre (Math. XVI – 9).

Ce n'est qu'en faisant fermenter, qu'en agitant et en réactionnant les différentes essences que l'ont peut en extraire l'esprit.

§ XII – Multiplication et Addition

Une des grandes clefs des nombres est de ne pas confondre ces deux opérations.

C'est par l'attention à les distinguer que l'on peut connaître entre deux nombres pris spirituellement, lequel est racine et lequel est produit.

Celui où vous allez par addition est la racine, celui où vous allez par multiplication est produit ou puissance.

Voilà pourquoi 10 est racine de 4, parce que vous allez de 4 à 10 par addition[1], mais 16 est la puissance de 4, parce que vous n'y allez que par multiplication.

On voit ici que les puissances des nombres ne se bornent pas à celles que les savants leur ont prescrites.

Car, quoique 10 soit très certainement racine carrée de 100 et racine cubique de 1000, il est encore racine de 4.

Or, cette racine peut se nommer racine essentielle ou intégrale.

Ces trois racines suffisent pour compléter tout être, parce que par la racine essentielle il a la vie ou l'existence, par la racine quarré il a le progrès, et par la racine cubique, il a le terme ou le complément.

Les autres puissances que les calculateurs supposent au-delà ne sont que des multiples de ces trois racines primitives.

Elles ne sont que des répétitions opérées par l'extension de ces racines primitives mais elles ne sont pas données par le germe radical de la nature ; ce ne sont que de secondes séries et des superfétations.

10 est aussi racine essentielle de 7, parce que 7, par son addition de 28 revient à 10.

Au lieu que 4 n'est que la racine carrée de ce même 7 par 16 et la racine cubique de 64.

Pour résumer :

4 n'est point une racine essentielle, puisqu'elle ne produit que des carrés, et que nous ne connaissons aucun nombre qui revienne à lui par addition simple.

10 est doublement racine essentielle, savoir : pour 4 et pour 7. Ce sont là ses deux rayons, ses deux puissances ; l'une divine, l'autre spirituelle.

4 et 7 ne sont point racines essentielles ; mais ils sont puissances essentielles. Toutefois je ne parle que de 7 venant de 16 : il y a un 7 primitif qui n'en vient pas et dont il sera parlé plus bas.

Je ne dis rien non plus du 8re (huitenaire), qui tient à 1 pour les opérations de ses facultés distinctives, mais qui doit ici se confondre avec l'unité ; car dans l'ordre vrai, radical, divin il n'y a point de nombre, 1 est tout, et il n'y a que 1 et 10 ; 1 pour l'essence, 10 pour les opérations et les produits.

1 est triplement racine essentielle, savoir : de 10, de 4 et de 7. Mais 10 ne se sépare pas de 1. Ainsi c'est lui qui agit dans 10, et en union coéternelle, lorsque 10 opère 4 et 7. Le 10 et le 1 sont le principe ; le 4 et le 7 sont les productions. Aussi ces nombres ne sont-ils que des racines carrées, et non des racines essentielles, parce qu'il n'appartient qu'à l'unité principe et à son dénaire qui est sa propre puissance de créer des êtres, c'est-à-dire de porter le nom de racine essentielle.

Mais pourquoi cette racine essentielle ne peut-elle se connaître que par addition, et la racine carrée et cubique se trouve-t-elle par l'extraction des racines, c'est-à-dire par l'inverse de la multiplication ?

La racine essentielle ne se peut connaître que par addition, parce qu'il suffit aux êtres de savoir qu'ils tiennent tout de cette racine essentielle ou de ce principe universel générateur, et qu'ils ne doivent pas savoir comment ils viennent de lui.

Le FAIT est tout ce qu'il était nécessaire de prouver aux êtres produits : le MOYEN, le principe générateur se l'est réservé. Or, ce fait est prouvé par cette loi d'addition :

1.2.3.4. = 10.

La multiplication, au contraire, est la route tracée pour aller des racines carrées et cubiques à leurs puissances, et VICE-VERSA, parce que cette production seconde ne tenant qu'aux facultés des êtres, il faut qu'ils aient la facilité de les produire et de les replier sur elles-mêmes, ce qui devient un nouvel argument pour la liberté qui, indépendamment de notre sentiment naturel, est prouvée par les lois des nombres.

Si la liaison génératrice de la racine essentielle à ses puissances et méconnaissable c'est qu'il n'appartient de créer qu'à ce principe radical et essentiel, et que si ces puissances pouvaient être initiées dans cette secrète liaison, elles voudraient créer comme lui et pourraient se passer de lui.

Mais la liaison des racines carrées et cubiques à leurs puissances nous est connue, afin que nous ayons la preuve que nous pouvons exercer et développer nos facultés, et que nous soyons inexcusables si nous ne le faisons pas.

Une autre merveille à remarquer ici, c'est que, dans l'extraction de la racine carrée et cubique, ou, si l'on veut, dans le repliement de nos facultés, les puissances carrées ou cubiques ou les facultés qu'elles représentent, s'évanouissent jusqu'à n'en pas laisser la moindre trace ; au lieu que dans la loi d'addition qui fait remonter les puissances essentielles à la racine essentielle, elles demeurent intactes et elles sont toujours permanentes.

C'est une assez forte preuve que nos facultés ne sont pas des êtres, tandis que notre puissance essentielles, notre NOUS constitutif enfin est un être immortel et inextinguible.

J'ajouterai ici deux formules très instructives : 4 x 4 = 10 + 6 = 7, puissance essentielle confiée à l'homme primitif et parfait sur le divin et le temporel, représentés par l'esprit ou le septénaire.

C'est pour cela que le nombre 4 est le père et la mère de l'homme qui, en effet, selon la Génèse ; fut créé mâle et femelle par cette puissance 7re contenant 4 et 3.

Pythagore et ses disciples se sont trompés quand ils ont dit que 7 était sans père et sans mère, à moins qu'ils n'entendissent parler du 7re primitif qui est la roue radicale et universelle d'où tout provient.

7 x 7 = 40 + 9, puissance de l'esprit ou du divin et du temporel sur l'homme emprisonné dans la matière, et sur le temporel. "MINUISTI EUM PAULO MINUS AB ANGELIS" Ps.VIII-6.

En effet, si l'homme n'avait pas prévariqué, le 7re serait resté dans son état d'intégrité et dans son rang naturel, qui était d'être inférieur à l'homme, puisque 4 remonte directement à 10 par son addition, au lieu que 7 n'y revient qu'en deux temps et immédiatement, étant obligé de passer par 28. Mais par sa prévarication l'homme s'étant incorporé matériellement, a porté le nombre 40 au lieu de 4.

C'est alors que le 7re s'est trouvé supérieur à lui, parce que 40 ne peut revenir à la racine essentielle ou à 10 que part 160, tandis que 7, malgré son extension de 49 qu'il a été obligé de prendre par rapport à nous et par un effet de la miséricorde, ne demeure pas moins intact dans sa puissance essentielle de 7 et se trouve par là plus près d'un degré de la racine essentielle qui nous est commune avec lui.

C'est néanmoins une chose importante à remarquer que les rapports qui existent entre les opérations temporelles de ces deux nombres 4 et 7 pris dans leur extension, savoir : 160 et 49. Ils sont tellement liés l'un à l'autre par la consanguinité, leurs droits sont si bien coordonnés ensemble, que 40 passant par 160 peut revenir à 7, à 28 et à 10.

Son collègue 49 est obligé de repasser par 13 et 4 pour revenir à la même racine dénaire.

On voit là deux choses : la première que nous ne pouvons rien sans l'esprit ; la deuxième combien nous sommes chers à l'esprit.

Les nombres de matière 3, 6, 9 sont aussi des puissances ; mais ne sont pas des puissances essentielles comme 4 et 7, parce qu'elles ne tirent pas comme ces deux nombres leur origine de la racine essentielle 10.

Cependant, quoique n'étant pas des puissances essentielles, on ne peut se dispenser de les regarder comme des racines, puisque tout nombre l'est, chacun selon sa classe.

Alors on fait sur ces nombres les mêmes opérations que sur 4 et 7 ; on les élève à leurs puissances carrées ; on les réintègre par l'extraction ; ils répètent même dans leur ordre une image des trois grandes lois posées précédemment savoir : qu'il faut trois degré d'action pour compléter le cercle.

Or, ces trois degrés se trouvent dans le nombre 3, qui, dans ces cas ; est l'être ou le principe ; secondement dans 6, qui est le progrès et finalement dans 9, qui est le terme.

Mais cette répétition n'est qu'apparente parce que dans l'ordre matériel le nombre 3 n'est lui même qu'apparent et passager, et que n'attendant de lui que ce qu'on lui donne, le développement ni la réintégration de ses puissances ou facultés ne sont pas libres comme dans 4 et 7. Aussi ses œuvres ne lui sont pas comptées comme à nous.

Quant au nombre 8, nous en avions tellement perdu la connaissance que le temporel seul pouvait nous le rendre, c'est-à-dire que nous ne le possédons plus que sous des formes ou des assemblages, ce qui sera exposé plus clairement dans le paragraphe sur les propriétés du 8 (huitenaire).

En effet, le 8re pur et divin ne peut se montrer dans sa nature simple, vu l'état inférieur où nous sommes.

HUIT n'est point un nombre de matière il est même supérieur à 7 et à 4 ; il est l'abrégé divin, mais un abrégé complet et où tout est également fort que dans Dieu même et que dans 10.

Toute la différence c'est que dans 10 tout le divin agit avec extension et expansion et que dans 8 il agit par concentration ; mais l'harmonie de ces deux nombres est entière.

Voilà pourquoi Jésus-Christ a dit : Mon père est en moi, je ne suis pas seul. Tout ce qui est à mon père est à moi (Jean, XVI 32, 15).

Voilà pourquoi il est dit encore : Minuiti eum paulo minus ab angelis.

On pourrait voir aussi la raison de "hodie genui te" (Ps. II, 7).

Mais il faudrait être bien en garde contre le danger de confondre le rang de 8 et de 4 en les faisant remonter à 10. 4 y remonte par 1.2.3.4. HUIT y remonte par 3. 4. comme le prouve la gamme musicale. 4 semble donc n'être que l'extrait de 10 tandis que 8 en est l'opérant, puisqu'il se calcule avec ses propres actes tracés dans la gamme.

Ainsi, il est bien plus impossible encore à nous de trouver la liaison radicale de 10 à 8 que de 10 à 4, puisque 10 n'est point la racine de 8, mais un nombre essentiel et coéternel avec lui et seulement distingué par un autre caractère d'opération.

Il faut bien se garder aussi d'additionner 8 ; se serait le dénaturer.

Il mène à 36, qui est bien loin d'être son nombre relatif.

Il n'y a que 4 et la puissance 7 que l'on puisse ramener à 10 par cette voie parce qu'ils en sont descendus, au lieu que 8 n'est pas produit par 10, mais il en est la ligne droite et l'Esprit-Saint en est la gauche. EGO ROGABO PATREM, ET ALIUM PARACLETUM DABIT VOBIS UT MANEAT VOBISCUM IN AETERNUM (Jean XIV-16).

Cet Esprit-Saint est aussi septenaire puisqu'il est l'agent direct du 8re. "ILLE ME CLARIFICABIT, QUIA DE MEO ACCIPIET ET ANNUN – TIABIT VOBIS " (Jean XVI-14)

Mais ce 7re n'est point de l'ordre de ceux qui étaient soumis à l'homme dans l'origine. Il est racine essentielle aussi bien que 8 et 10, puisqu'il agit de concert avec eux et sans aucune interruption dans l'ordre divin.

Quant à l'ordre temporel-spirituel, leur action est alternative. La musique nous l'indique : L'octave se tait quand la 7e parle, et réciproquement quand l'octave parle la 7e se tait.

Ce que la musique indique, l'Evangile le prouve (Jean, XVI-17) "Expedit vobis ut vadam ; si enim non abiero, Paracletus non veniet ad vos ; si autem abiero, mittam eum ad vos" – 1, 10 ; 8 ; 7. Voilà le divin ou l'ensemble des racines essentielles. L'homme, ou 4, en est l'extrait et la première puissance essentielle.

C'est pour régénérer ce quaternaire que Le Réparateur est venu dans le monde et qu'il y a laissé ses vertus et ses dons en le quittant.

Ce n'est pas sans raison qu'il n'y avait que quatre soldats à son supplice et qu' ils firent quatre parts de ses vêtements (Jean IXX – 23). Ce n'est pas sans raison non plus que sa robe sans couture ne fut point partagée.

Si la divinité est une RACINE essentielle, on doit entendre ce que J-C. dit dans Mathieu XXVI – 53 : "Croyez-vous que je ne puisse pas prier mon Père, et qu'il ne m'enverrait pas ici en même temps plus de douze légions d'anges ?" Chaque acte divin est la production d'un être réel.

Un poète a dit :

"Dieu ne saurait penser sans créer son image."

Aussi Isaïe a dit de Dieu, (57 – 16) : "Je ne disputerai pas éternellement et ma colère ne durera pas toujours, parce que LES ESPRITS SONT SORTIS DE MOI ET C'EST MOI QUI AI CREE LES AMES."

Quant aux nombres 2 et 5, quoique dans l'arithmétique ordinaire on puisse les élever à des puissances, il faut bien se garder de les considérer comme des racines pures et vraies dans l'arithmétique spirituelle.

En conséquence on ne doit jamais les carrer ni les cuber comme l'on fait des autres racines, parce qu'ils conduisent en effet à des résultats séduisants, mais qui ne sont bons qu'en apparence.

Tel est le privilège de l'iniquité.

L'ange de ténèbre a le pouvoir de se transformer en ange de lumière, mais voyez quels sont les éléments qui composent ces résultats :

2 x 2 = 4 x 2 = 8.

5 x 5 = 25 = 7 x 5 = 35 = 8.

Vous reconnaîtrez que cet être fourbe et captieux, en ne paraissant cacher que des mains sous son manteau, y cache réellement des griffes.

Ainsi ne faisons jamais végéter ses racines corrompues, refusons-leur, au contraire, toute culture afin de les rendre aussi stériles que nous le pourrons.

Rien de plus délicat que la manipulation des nombres ; les règles en sont bien peu nombreuses ; toute l'attention doit se porter sur l'art de les appliquer.

L'addition et la multiplication : voilà tout le mécanisme de cette sublime science.

Mais on la défigurerait en entier si l'on employait ces deux moyens également sur tous les nombres. Les nombres de même nature se multiplient ; ceux qui sont hétérogènes ne font que s'additionner. Le tout pour prévenir les monstruosités.

§ XIII – Nombre des éléments. De leurs rapports avec les êtres pervers et de ceux des puissances divines et spirituelles avec le Cercle Universel

Paris, 1775, au Luxembourg, avec l'abbé Rozier. (1)

Dans chacun de ces éléments il considérer le principe ou commencement, le progrès et la terme.

Dans chacun des éléments ils considèrent le principe ou commencement, le progrès et le terme.

Le feu est 1 dans son principe, parce qu'il est l'image sensible de l'Esprit. Aussi remonte-t-il toujours vers sa source. Il est 4 dans son progrès comme occupant le centre des corps qui sont tous représentés par un triangle. Il est 7 dans son terme, parce qu'il finit par se réunir à l'Esprit dont il est émané (il n'est pas question ici du feu matériel).

Dans l'ordre élémentaire, le nombre et les actions des agents physiques sont analogues. Eau, 2, Terre, 3. Feu, 4. Air, 1.

L'eau est 2 dans son principe comme étant l'opposé du feu. La ligne horizontale qu'elle affecte coupe à angles droits la ligne d'ascension du feu. Elle est 5 dans son progrès parce qu'elle tend, à l'image du quinaire impur, à rompre toutes les barrières et à éteindre l'activité du feu générateur et producteur. Elle est 8 dans son terme parce que, son action étant modérée par la mesure, elle répète l'action du Réparateur qui est de tout tempérer et de tout conduire à la production.

La terre est assez connue, je n'en dis rien.

La somme des nombres du feu donne
Celles nombres de l'eau
Celle des nombres de la terre

3
6
9

Nouvelle image où se retrouve la loi générale des êtres physiques

Dans l'ordre spirituel, le 5 du milieu se prend pour l'être pervers.

Les huit autres nombres qui l'environnent se prennent pour les puissances spirituelles, temporelles, divines qui le circonvallent et le retiennent dans sa prison, de façon que, formant autour de lui une enceinte continue et sans brèche, il lui est impossible d'éviter les tourments et les molestations que ces puissances lui occasionnent.

Il.faut remarquer que ces puissances sont au nombre de HUIT, pour nous rappeler qu'elles sont les armes de l'agent divin chargé de manifester la justice du Créateur.

Il faut remarquer qu'en additionnant deux à deux celles de ces puissances qui se trouvent en face l'une de l'autre, on a toujours 10 pour résultat.

C'est ici que le tableau s'étend et prouve la grande propriété du 8re, qui est l'expression du dénaire et sa propre substance, comme ce sera exposé ailleurs.

Mais en même temps il faut voir qu'on ne peut faire cette addition des deux nombres correspondants sans étendre leur pouvoir et les faire passer sur le quinaire, qui par ce moyen, se trouve continuellement croisé et froissé par l'action violente de huit dénaires.

Telle est la situation de tous les prévaricateurs qui se sont rendus ses adhérents ; ils iront avec lui dans ce lieu "UBI NULLUS ORDO SED SEMPITERNUS HORROR INHABITAT." Job, 10-22.

§ XIV – Propriétés du Huitenaire (8re)

Ce n'est qu'après le complément du carré de l'esprit que l'opération du 8re a pu être consommée.

Il fallait que les quarante-neuf portes ouvertes par Salomon eussent reçu leur sabbat avant que la cinquantième s'ouvrit.

L'œuvre du 8re ne pouvait donc se connaître clairement que dans l'esprit du nombre 50, parce qu'alors le nombre de l'iniquité et le nombre de la matière sont dissipés par l'influence vive et génératrice de l'unité, qui vient prendre leur place.

Oh ! Combien il faut avoir d'yeux pour lire les nombres ! Qui pourrait jamais croire que 50 valent 8 ? Et cela avec les signes distinctifs de toutes les actions merveilleuses et divines qui se sont employées à la régénération de la postérité humaine.

Il faut aussi avoir attention de ne regarder cette unité qui se joint à 49 que sous un rapport huitenaire. (Basile de Césarée, "DE SPIRITU SANCTO" ch. 27, parle du carré de 7, mais il parait n'avoir pas la clef du reste).

Rien n'est séparé dans l'ordre et les opérations de cette divine métaphysique.

L'unité s'unit et se fond pour ainsi dire avec ce septenaire, c'est tout ce que nous pouvons connaître ici-bas.

Le Fils et l'Esprit, voilà tout ce qui nous est accordé. Quant à l'unité absolue ou le Père, personne n'a pu le voir ni ne le verra dans ce monde, si ce n'est dans ce 8e qui est, en effet, la seule voie par où l'on puisse parvenir jusqu'à lui.

Aussi le Sauveur a-t-il dit : "Nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils l'aura voulu révéler" Math. XI 27. (Jean, XIV – 28) : "Mon Père est plus grand que moi") – "Mon père et moi ne sommes qu'un" (Jean, X – 30).

Ces contradictions disparaissent bien vite devant le flambeau des nombres. 50 est pour le premier passage, 1 pour le second.

Quiconque connaîtra après cela le rapport des nombres, jugera ce qu'il peut attendre de sa foi dans le nom du Réparateur.

Le nombre nous fait comprendre par l'intelligence que cet être est le dépositaire universel de tous les trésors de l'essence divine et trine, le nom fera comprendre par le fait qu'il est le principe actif et opérant de toute œuvre et de toute action, et le nom par lequel le Père accorde à tous ceux qui lui demandent par cette voie et avec confiance.

Vous ne pouvez rien faire sans moi, (Jean, XV – 15).

Ce nombre 50 nous apprend encore pourquoi le Sauveur dit, dans saint Jean, (XVI-7) : "Il vous est utile que je m'en aille, car si je ne m'en vais point, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai".

Tant qu'il fut occupé à préparer son œuvre l'unité et le septenaire concentré ensemble dans les bornes de notre région inférieure, ne purent déployer toute leur efficacité, et les fruits de leurs vertus croissaient secrètement jusqu'à ce qu'ils eussent atteint leur complément.

Quand ce terme est arrivé, quand l'unité développée de ses entraves a pu s'étendre, jusqu'à son centre divin, et le septénaire embrasser la circonférence entière du cercle qu'il était venu régénérer, c'est alors qu'il était utile pour les apôtres et pour le monde que l'unité remontât vers sa source, qu'elle laissât au septénaire le libre pouvoir de mettre en action toutes les vertus qui venaient de prendre leur accroissement en lui, qu'elle le chargeât, par conséquent, d'apprendre toutes choses et toutes vérités à ses élus, tandis qu'étant retourné vers son Père elle reprend là toute sa splendeur et toute sa majesté, pour revenir à la fin des siècles,environnée de gloire et opérer à la fois en face de l'univers des esprits et des hommes, ce que le septénaire ou l'Esprit-Saint aura opéré partiellement et progressivement dans ce bas monde.

"Celui qui croit en moi fera lui-même les œuvres que je fais et en fera encore de plus grandes, parce que je m'en vais à mon Père" (Jean, XIV – 12).

"Et quoi que vous demandiez à mon Père en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié par le Fils". (Jean, XIV – 13)

Cette supériorité d'œuvres qui est promise se conçoit en ce que le 8re réuni alors au Père pourra procurer à ceux qui le réclameront les forces et les dons du dénaire radical, au lieu que le Réparateur n'a voulu agir dans ce bas monde que comme représentant de ce même dénaire.

"Je ne prierai point mon Père pour vous" (Ch. XVI – 26) ; "Car mon Père vous aime lui-même, parce que vous m'avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti de lui" (27).

Quelle belle confirmation ! Le Verbe est uni au Père : en priant l'un, on obtient les secours de tout deux : Notre prière nous met nécessairement en relation avec le Père prosternons-nous, prions, et tressaillons de joie !

Le nombre 50 a disparu à l'approche de ce saint 8re parce qu'il ne pouvait pas exister ensemble.

L'iniquité et l'apparence ne pouvaient subsister devant l'unité et sa puissance.

C'était là cette divine église hors laquelle personne ne peut être sauvé et contre laquelle les portes de l'enfer ne prévaudront jamais, selon la promesse qui en fut faite à saint-Pierre, (Matth., XVI – 18).

C'est là cette clef qui ouvre et personne ne ferme, qui ferme et personne n'ouvre. (Apoc., III – 7).

§ XV – Valeur intrinsèque des mesures géométriques

L'hypoténuse vaut 5. Les deux autres côtés du triangle-rectangle valent 3 et 4. Le carré de 5 égale la somme des carrés de 3 et de 4.

C'est là l'image du crime primitif où le pervers voulu se soumettre les causes troisièmes et quatrièmes innées et cachées dans le principe suprême.

Cette hypoténuse est une altération, une décomposition, un démembrement du cercle. Car, lorsque le cercle est dans son intégrité, il présente des diamètres dans tous les sens, c'est-à-dire des 4 et des 10.

Mais en même temps, il est clair que cette hypoténuse est spirituelle, puisqu'elle est confondue avec le diamètre et qu'elle tient au centre ; et c'est pour cela que son triangle-rectangle est faux, car dans l'ordre vrai, les triangles ne doivent tenir au centre que par un de leurs angles et non par leurs bases ou leurs côtés.

Les multiples de 3, 4 et 5 donnent les mêmes résultats, et avec la même justesse et la même intelligence.

On y peut voir la marche des éléments selon leurs nombres 6, 8 et 10 ; où le feu se montre opérant tout et remplissant tout, puisque son carré 100 égale la somme de 64 et de 36, carrés de 8 et de 6.

A présent voyons les LETTRES EDIFIANTES tome 26, page 146, Paris chez Mérigot, 1783.

On y trouve les textes ou fragments du livre nommé : Tchéou-pey. Ce livre est reconnu pour authentique parmi les Chinois et il est antérieur à l'incendie des livres qui arriva l'an 213 avant J.-C., sous l'empereur Tsin-chihang.

3ème texte : Les fondements des nombres ont leur source dans le YU-EN (Le rond) et le FANG (Le carré).

4ème texte : Le rond (yu-en) vient du carré (fang) 4 = 10.

5ème texte : Le fang (carré) vient du KU

6ème texte : le ku vient de 9 x 9 = 81.

7ème texte : Si on sépare le ku en deux on fait le kéou large de 3 et un kou long de 4. Une ligne king joint les deux côtés kéou. Kou fait des angles. Le king est de 5.

Note du missionnaire : "Ces textes font allusion au triangle-rectangle dont un côté est 4, l'autre 3 et la base 5. Cette figure s'appele kéou-kou ; et ceux qui, en Chine, passent pour bien savoir le kéou-kou ont la réputation de posséder une science sublime et profonde."

10ème texte : Les deux KU font un long FANG de 25 ; c'est le TSI-KU total des KU.

11ème texte : C'est par les connaissances fondamentales de ces calculs que YU (premier empereur de la dynastie des Hia) mit l'empire en bon état.

Je ne puis nier avoir éprouver une satisfaction des plus vives en rencontrant les traces antiques d'une vérité des plus profondes et qui, grâces à Dieu, m'avaient été rendues palpables dans mes méditations plus d'un an avant que j'eusse lu le volume chinois qui nous les transmet. L'auteur de toute certitude sait ce qui en est ; cela suffit à mon cœur et à mon esprit et j'adore respectueusement celui qui a permis qu'à des époques éloignées de plus de 4.000 ans et à des distances de 4.000 lieues il se fasse de pareille rencontres.

Que la philosophie matérielle ose dire que ces lois et ces calculs sont arbitraires, et l'intelligence éclairée lui dira qu'ils sont aussi fixes que la nature des êtres.

Elle lui montrera dans les trois lignes qui composent le rectangle en question : 1° le nombre de l'iniquité ; 2° le nombre de la matière ; 3° le nombre de l'homme.

Elle lui montrera la séparation de la lumière et des ténèbres par le SINUS.

Elle lui montrera le nombre primitif et glorieux de l'homme sur la matière et sur l'iniquité par sa jonction avec le centre.

Elle lui montrera avec quelle inépuisable puissance la sagesse suprême oppose toujours à l'iniquité une somme de forces égale à son nombre pervers, afin de la balancer et de la contenir.

Il est de nécessité indispensable que le triangle-rectangle soit scalène pour opérer toutes ces merveilles, car s'il était isocèle, les deux côtés égaux donneraient chacun un carré égal dont la somme ne formerait plus un carré et s'opposerait, par conséquent à la balance, à l'harmonie et à la réunion.

Mais tout étant lié, cette réunion, cette harmonie ne seraient plus dans le cas d'être désirées, car alors il n'y aurait plus de désordre, il n'y aurait plus d'hypoténuse, le KING ne vaudrait plus 5, puisqu'il n'a cette valeur qu'autant que le sinus n'est pas total et qu'il a une base à côté du centre.

C'est le même point central du cercle qui constitue la valeur 4 du grand côté du rectangle, sans cela il vaudrait 3 comme le petit côté.

Note du missionnaire : "Ces textes font allusion au triangle-rectangle dont un côté est 4, l'autre 3 et la base 5. Cette figure s'applique kéou-kou ; et ceux qui, en Chine, passent pour bien savoir le kéou-kou ont la réputation de posséder une science sublime et profonde."

10ème texte : Les deux KU font un long FANG de 25 ; c'est le TSI-KU total des KU.

11ème texte : C'est par les connaissances fondamentales de ces calculs que YU (premier empereur de la dynastie des Hia) mit l'empire en bon état.

Je ne puis nier avoir éprouver une satisfaction des plus vives en rencontrant les traces antiques d'une vérité des plus profondes et qui, grâces à Dieu, m'avaient été rendues palpables dans mes méditations plus d'un an avant que j'eusse lu le volume chinois qui nous les transmet. L'auteur de toute certitude sait le cas ce qui en est ; cela suffit à mon cœur et à mon esprit et j'adore respectueusement celui qui a permis qu'à des époques éloignées de plus de 4.000 ans et à des distances de 4.000 lieues il se fasse de pareilles rencontres.

Que la philosophie matérielle ose dire que ces lois et ces calculs sont arbitraires, et l'intelligence éclairée lui dira qu'ils sont aussi fixes que la nature des êtres.

Elle lui montrera dans les trois lignes qui composent le rectangle en question :

1. le nombre de l'iniquité ;

2. le nombre de la matière ;

3. le nombre de l'homme.

Il n'est pas de trop de remarquer que cette hypoténuse ou base du triangle est appelée KING chez les chinois, et que le même mot signifie roi dans plusieurs dialectes européens dérivés du celtique.

En hébreu signifie base, disposition et préparation au culte des idoles. Pourquoi le Eunuque des Latins ne tiendrait-il pas par quelque côté à cette source, soit pour le sens, soit pour la lettre ?

Il y aurait des volumes à écrire sur cette figure, et je ne suis point étonné qu'on ait eu en Chine la plus grande vénération pour Fo-Hi, qui passe pour en avoir développé la connaissance, ainsi que pour les autres savants qui l'ont méditée, comprise et employée avec succès.

Pythagore est aussi pour moi un être très respectable d'avoir découvert quelques-unes des propriétés du triangle-rectangle, quoi que le complément de cette connaissance existât en Chine de toute antiquité.

Les Chinois connaissent aussi le cycle de 19 ans, qui a rendu Methon si fameux chez les Grecs.

La même lumière se communique partout et à tous ceux qui ne la repoussent pas, tant elle est naturelle à l'homme, puisqu'il est né dans le sein de la lumière.

18ème texte : Le FANG (carré) est du ressort de la terre. Le YU-EN (rond) est du ressort du ciel. Le ciel est YU-EN ; la terre est FANG.

Le missionnaire explique tout par la trigonométrie ordinaire.

Le 20ème texte donne au ciel la couleur brune et noire, et à la terre la couleur jaune et incarnat.

21ème texte : Celui qui connaît la terre s'appelle sage et habile. Celui qui connaît le ciel s'appelle CHING (fort sage) La connaissance de KEOU-KOU donne la sagesse On connaît par-là la terre. Par cette connaissance du ciel, et on est fort sage et passion : on est CHING.

Les côtés KEOU-KOU ont leurs nombres.

LA CONNAISSANCE DE CES NOMBRES PROCURE CELLE DE TOUTES CHOSES. (ces dernières paroles montrent combien le point en question était en vénération chez les Chinois).

Les Chinois ont des nombres célestes et des nombres terrestres.

Les premiers sont : 1, 3, 5, 7, 9.

Les seconds sont : 2, 4, 6, 8, 10.

Les Chinois désignaient anciennement le ciel par 1 et 3.

Le 1er nombre terrestre est 2, son carré 4. C'est pour cela que le TCHEOU-PEY a pris pour les côtés du triangle les nombres 3 et 4, dont la base devient nécessairement 5. Ceci est du missionnaire et montre son ignorance sur la vraie racine de 4, qui n'est pas 2, et sur la source de l'hypoténuse, qui loin de provenir des côtés 3 et 4, en est au contraire la cause occasionnelle.

Le même missionnaire nous dit que le cercle chinois est divisé en 360 ¼. Celui de l'Europe et de presque toutes les nations n'est divisé qu'en 360.

Pour trancher la difficulté, il faut connaître le rapport de la circonférence au rayon.

L'année chinoise avait 365 ¼. Quant à la division des nombres chinois en nombres célestes et en nombres terrestres, le tout fondé sur deux progressions arithmétiques, cette division n'a pu se montrer qu'après que la science des nombres était déjà altérée, chez les Chinois.

Rien de plus faux, rien de plus hasardeux que cette division. Ce ne sont pas les rangs des nombres qui font leur qualité intrinsèque, c'est au contraire, leur qualité intrinsèque qui fait leur rang, et quand on connaît les valeurs intrinsèques de ces nombres, on est bien éloigné de les classer selon les deux progressions ci-dessus.

§ XVI – Du nombre Six

Ce nombre paraît être le mode de toute opération quelconque. Il n'est pas un agent individuel, mais son caractère paraît avoir une affinité nécessaire avec tout ce qui opère, et nul agent ne porte son action à son terme sans passer par le mode de ce nombre.

Ce SENAIRE est le rapport coéternel de la circonférence divine avec Dieu.

Voilà pourquoi Dieu, qui engendre tout embrasse tout et voit tout.

L'algèbre même, qui a conservé quelques lois du vrai calcul, mais qui n'en a nullement conservé l'esprit, puisqu'il se donne à lui-même ses données, l'algèbre dis-je, marche par ce nombre dans l'élévation des puissances cubiques. Il faut six actes pour produire un cube dont la racine a deux termes :

1° Le cube des dizaines ;

2° Deux fois le produit du carré des dizaines par les unités ;

3° Le produit des dizaines par le carré des unités ;

4° Le produit du carré des dizaines par les unités.

5° Deux fois le produit des dizaines par le carré des unités;

6° Le cube des unités.

LETTRES EDIFIANTES, 9ème recueil, ancienne édition.

La doctrine théosophique des Indiens, présente 5 rois frères et ayant la même femme, qui sont condamnés à confesser chacun leur faute, pour obtenir qu'un fruit abattu par l'un d'eux de dessus un arbre sacré, haut de six coudées, puisse remonter à sa place.

La circonférence est composée de six triangles équilatéraux elle est le produit de deux triangles qui s'actionnent l'un l'autre ; elle est l'expression de six actes de pensée divine qui se sont manifestés aux six jours de la création et qui doivent en opérer la réintégration.

Ainsi ce nombre SIX est le mode de la création, quoiqu'il n'en soit ni le principe ni même l'agent.

C'est dans l'addition théosophique du nombre 3 que se trouve la preuve de l'influence sénaire dans la corporisation.

En portant ce flambeau sur la scène de la nature, il ne faut pas oublier les hexagones des matières volcaniques surprises par les eaux.

Le Vivarais en offre mille exemples.

Ce SIX se montre dans les propriétés connues de l'aimant, où l'on distingue jusqu'à présent, l'attraction, la répulsion, la communication, la direction, la déclinaison, l'inclinaison.

Ce SIX se montre d'une manière plus active et plus frappante encore dans la musique. Ce que l'on appelle la quinte ou la dominante vaut SIX, selon le calcul de la nature :

1° Parce qu'elle est composée de deux tierces, puisque la médiane est à la fois la tierce de la tonique et la grave de la dominante prise comme tierce.

2° Parce que cette médiane termine le ton majeur ou le ton mineur, et qu'elle est susceptible d'être l'une ou l'autre.

3° Parce que la division de la corde sonore donnant 1 pour la tonique, 2 pour l'octave et 3 pour la quinte, l'addition de ces 3 nombres rend 6.

Or, il est impossible de faire un mouvement de musique sans passer par cette dominante qu'on vient de voir porter le nombre 6.

Ainsi toute la marche musicale est sénaire.

La musique nous apprend encore que chaque tonique a son analogue, ce qui retrace encore le nombre 6.

L'écriture nous retrace le sénaire depuis l'origine des choses jusque par delà leur terme, puisque après nous avoir parlé de l'ouvrage de six jours, elle nous montre dans l'Apocalypse, auprès du trône de l'Eternel, quatre animaux, ayant six ailes, et vingt-quatre vieillards qui se prosternent devant lui ; ce qui nous laisse entrevoir que le même nombre sénaire n'est le mode universel des choses que parce qu'il a le même caractère dans l'ordre universel ; aussi nos facultés trines sont-elles obligées de la suivre pour se réaliser et parvenir à leur complément d'action :

Pensée l,

Volonté 2,

Action 3 = 6.

Les vingt-quatre vieillards de l'apocalypse égalent six qui sont 1, 3, 4, 7, 8, 10. Ces nombres additionnés donnent 33, en y comprenant le zéro, image et preuve de l'apparence corporelle.

Mais ils donnent 24 sans zéro. Il n'y a donc que ces six nombres-là qui aient agi, qui soient réels et qui agiront éternellement, c'est-à-dire qu'il y a eu éternellement deux puissances, celle de Dieu et celle de l'Esprit.

Ce sénaire avait souffert dans les prévarications diverses qui ont fait descendre ici bas le Régénérateur.

Il fallait qu'il en réparât la virtualité.

C'est pour cela qu'il changea en vin l'eau des six urnes, aux noces de Cana. (J. II-6.)

On doit se rappeler aussi les douze pain de propositions rangées six par six, les quarante deux campements, les six jours de travail, les six degré du trône de Salomon, les six cent soixante-six talents que sa flotte lui apportait, tous les ans, etc...

Il n'en n'ai pas moins vrai que le sénaire n'étant que le mode selon lequel tous les agents opèrent, ne peut pas se considérer précisément comme un nombre réel et actif, mais comme un loi coéternelle tracée à tous les autres nombres.

Ce nombre 6 est celui sur lequel l'homme devait dominer autrefois, et sur lequel il doit dominer après sa restauration.

Les papillons qui sont des êtres ressuscités, ont quatre ailes et six pattes.

Homme vois ta loi, elle est écrite partout

§ XVII – Différence de l'esprit au corps

Indépendamment des preuves numériques que nous trouvons dans les additions théosophiques de 3 et 4 pour nous assurer que 4 est un nombre central, et 3 un nombre de circonférence, les lois géométriques nous en fournissent de très convaincantes pour nous faire distinguer notre origine d'avec celle de la matière, pour nous montrer notre supériorité sur toute la nature physique, nos relations directes avec notre principe et la durée immortelle de notre âme qui a puisé la vie dans l'immortalité même.

Toutes ses vérités se trouvent écrites dans le cercle divisé naturellement en six parties.

Ce cercle naturel s'est formé différemment du cercle artificiel des géomètres.

Le centre a appelé le triangle supérieur et le triangle inférieur, qui, se réactionnant mutuellement, ont manifesté la vie. C'est alors que l'homme quartenaire a paru. Il serait de toute impossibilité de trouver ce quartenaire dans le cercle sans employer des lignes perdues et superflues, si l'on se bornait à la méthode des géomètres.

La nature ne perd rien : elle coordonne toutes les parties de ses ouvrages, les unes pour les autres.

Aussi dans le cercle régulièrement tracé par elle on voit que les deux triangles, en s'unissant déterminent l'émancipation de l'homme dans l'univers et sa place en aspect du centre divin ; on voit que la lumière ne reçoit la vie que par des reflets jaillissant de l'opposition que le vrai éprouve de la part du faux, la lumière de la part des ténèbres, et que la vie de cette matière dépend toujours de deux actions ; on voit que le quarternaire de l'homme embrasse les six régions de l'univers, et que ces régions étant liées deux par deux, la puissance de l'homme exerce un triple quarternaire dans ce séjour de sa gloire.

C'est ici que se manifeste les lois de cette superbe connaissance dont les Chinois nous ont laissé des traces, je veux dire la connaissance du KEOU-KOU.

L'homme en prévariquant à l'incitation des premiers coupables s'est éloigné de ce centre divin, en aspect duquel il avait été placé ; mais quoiqu'il en soit éloigné, ce centre est resté à sa place, puisque nulle force ne peut ébranler ce trône redoutable. (SEDES TUA IN SECULUM SECULI. Ps. XIV – 7).

Lors donc que l'homme a abandonné ce poste glorieux, c'est la divinité même qui se trouve prête à le remplacer et qui opère pour lui dans l'univers cette même puissance dont il s'est laissé dépouiller par son crime.

Mais dès qu'elle vient prendre la place de l'homme, elle se revêt des mêmes couleurs attachées aux régions matérielles où il était établi pritivement 1, puisque l'on ne peut se montrer dans le centre de ce cercle sans se placer au milieu de toutes ces régions.

Voilà ce que l'étude du cercle naturel peut apprendre à des yeux intelligents. La figure tracée quoique imparfaitement, est plus que suffisante pour mettre sur la voie.

Ajoutons deux autres observations sur le nombre 6 :

L'une prise d'un grain de poudre.On prétend que si l'on rangeait d'autres grains de poudre en cercle autour de lui, jusqu'à une distance égale à 60 fois sa grosseur.

1 La hauteur du corps de l'homme est égale à 8 fois sa tête.

L'autre prise de l'âge que l'homme a besoin d'atteindre pour être susceptible du crime.

On fixe cet âge à 15 ans.

A 7 ans il n'est susceptible que de souillure.

Jusqu'à 7 ans, il est dans la privation.

§ XVIII – Progression des époques actives du réparateur

8

»

1

Représentation de l'unité divine dans le cercle universel., céleste et terrestre

16

7

2

Puissance de l'unité divine cachée dans le 8e et agissant par le 70 sur le désordre.

24

6

3

Puissance de l'unité divine 8re et 7re, agissant par 6 pour la formation des corps.

32

5

4

Unité divine 8re et 7re, émanant la quadruple puissance et la plaçant sur le sénaire pour y régner.

40

4

5

L'homme incorporé dans l'univers et combattant le prince du désordre.

48

3

6

L'homme spirituel s'unissant à la puissance divine 8re et 7re pour se délivrer de ses entraves matérielles.

56

2

7

L'être pervers aux prises avec les principes de la nature et livré à sa propre justice. L'esprit de l'univers remontant vers sa source.

64

1

8

Complément du cercle 8re où le nombre puissant, après avoir parcouru toutes les profondeurs des régions et de l'existence des êtres, rétablit l'unité divine dans son nombre simple, là où elle était divisée et l'action où régnaient le néant et la mort.

Dans cette progression :

8

1

 

7

2

 

6

3

 

5

4

 

4

5

 

3

6

 

2

7

 

1

8


Il faut observer de ne pas additionner ensemble les deux nombres placés en face l'un de l'autre, parce que, loin d'avoir un nombre vif et agissant par un principe de vie, on aurait qu'un nombre de mort.

Il faut remarquer ce 8re comme étant dépositaire de 8 actions qu'il devait répandre dans le cercle corrompu de la création à des époques progressives.

De façon qu'à mesure que chacune de ces actions est émanée de lui, on doit la déduire du nombre générateur, au lieu de l'additionner avec lui. Par ce moyen on aura la preuve positive de l'action universelle du 8re, puisque chaque époque sera marquée par ce nombre.

Aussi est-il le principe et la fin, l'alpha et l'oméga (Apocalypse I – 8).

Aussi est-il soutenu par la puissance de sa parole. (Héb. I – 13).

§ XIX – Complément du Quaternaire

Les métaux végètent, mais horizontalement, puisqu'ils ne sortent point de la terre si ce n'est lorsqu'ils sont absorbés par les plantes.

Les plantes végètent verticalement, mais en étant adhérentes à la terre.

Les animaux végètent sans être adhérents à la terre, mais sont néanmoins fixés sur sa surface.

Pour que le quartenaire soit complet, il faut qu'il y ait des êtres qui n'aient aucun de ces assujettissements.

Il y a des êtres qui sont l'objet de la colère de Dieu et qui vivent dans la réprobation.

Il y en a qui vivent sous sa justice.

Il y en a qui vivent sous sa miséricorde.

Le quartenaire ne serait pas complet s'il n'y en avait qui vécussent sous sa miséricorde.

Si une seconde loi n'avait pas été donnée, nous ne connaîtrions pas Dieu dans sa plus belle vertu qui est l'amour gratuit, et se manifestant parmi les hommes sans s'occuper même de savoir s'ils sont coupables.

§ XX – Opération du nombre 3 dans les trois mondes

Il n'opère que comme dirigeant les formes dans le terrestre et dans le céleste, c'est-à-dire que dans les corps le nombre des principes spirituels étant le ternaire, tout nom tout signe, qui tombera sur ce nombre appartiendra aux formes, ou doit opérer quelque effet sur les formes.

Ce nombre est sensible dans les leviers où l'on distingue la force, l'appui et la résistance, et comme ces trois classes peuvent avoir chacune trois dispositions différentes, cela donne 9.

Quelques-uns donnent aussi ce nom à la pluie.

Il est encore sensible dans la décomposition de la lumière.

Regardez-en une fixement, portez ensuite votre vue hors de cette lumière, vous verrez un point rouge au centre, puis un cercle noir, puis un cercle bleu.

Cette image peint les trois principes des corps.

Dans le sur-céleste, il n'est que la pensée de la divinité qui a conçu le dessin de faire produire ce monde et qui l'a conçu ternaire, parce que telle était la loi des formes qu'elle avait innée en elle.

Or, les pensées de Dieu sont des êtres.

Le ternaire divin agit toujours de concert et unanimement; c'est ce que représentent les trois officiant de la messe lorsqu'ils se meuvent ensemble.

Les trois tours autour des cadavres dans les cérémonies funèbres, sont pour éloigner les mauvais élémentaires.

§ XXI – Unité de la Décade

Tant que les nombres sont unis et liés à la décade, il n'y en a aucun qui présente l'image de la corruption ou de la difformité

Ce n'est que quand on les sépare que ces caractères se manifestent. Parmi ces nombres ainsi particularisés, quelques-uns sont absolument mauvais, tels que 2 et 5.

Ce sont même les seuls qui divisent le dénaire.

D'autres sont seulement en opération.active, en pâtiment et en opération curative, comme 7, 4 et 8.

D'autres sont seulement donnés à l'apparence, tels que 3, 6 et 9.

On ne voit rien de semblable dans la décade complète, parce que dans cet ordre suprême il n'y a ni difformité, ni illusion, ni souffrance.

§ XXII – Phases de la Lune

3 x 9 = 27, facteurs et produits terrestres. C'est là le terme visible de la lune sur notre surface.

4 x 7 = 28, facteurs et produits célestes. En effet, les quatre phases dépendent de l'aspect du soleil.

Mais nous ne voyons plus ici le vingt huitième jour de la lune, parce que le 4re et le dénaire n'appartiennent plus à la terre matérielle. Ils nous ont été rendus spirituellement, et la matière ne s'en aperçoit point.

Le soleil a son midi, la lune doit avoir le sien ; mais quelle comparaison de ces deux midis ?

Le Chinois ne comptaient que jusqu'au 25 = 7 ; ils laissaient, les trois derniers jours pendant lesquels la lune est absente.

Ils convenaient aussi que les deux premières phases étaient les plus favorables, et ne se servaient des deux autres que dans les plus pressants besoins.

§ XXIII – Le contenu plus grand que le contenant

Dans l'univers, le contenu et plus grand que le contenant, puisque le contenu est 4, 7, 8 et 10, et que le contenant n'est que 3, 6, 9.

Aussi, sans cela, tous les êtres ne seraient pas en pâtiment comme ils y sont ; sans cela enfin l'univers serait Dieu.

C'est bien à cette abominable idée que tendent les systèmes des philosophes.

Mais avec les notions des nombres peut-on redouter leurs efforts et leurs chimériques entreprises ?

§ XXIV – Progrès des nombres et figure qui en résulte

§ XXV – Septenaire

Il n'est connu que par le temporel 4 x 4 = 16 = 7. Mais en même temps il est clairement le nombre de l'esprit puisqu'il vient du divin et qu'il donne 28, à cause de sa double puissance opposée à la puissance binaire.

Ne manquons pas d'observer non plus ce que ce 28 indique, savoir : l'opération du Verbe n'a eu lieu qu'à la seconde prévarication.

N'oublions pas cependant que tout ceci n'est qu'en images, parce que 7 venant de 16, n'est pas racine, et que même il n'est pas puissance essentielle de 4, puisqu'il ne rentre pas par voie d'addition dans sa racine.

A plus forte raison en doit-on dire autant de son produit 28, parce que dans toutes les opérations que j'ai détaillées à l'article ADDITION et MULTIPLICATION (§ 12), tout doit se passer dans l'enceinte de la décade.

Il y a une grande vérité à déduire de ce passage; c'est qu'en fait de forme, tout est double, savoir : le principe et l'opération temporelle. Le nombre 9 surtout peut nous servir de preuve, 3 x 3 = 9, voilà la forme en principe, parce qu'elle ne sort pas de la décade (et ceci se lie à merveille avec l'origine des choses selon les R.)

Tous les neuvaires qui en sortiront ne seront que des opérations temporelles.

§ XXVI – Nombre 9

Pourquoi le neuvaire, quelles que soi les puissances où on l'élève, rend-il toujours neuf ?

C'est qu'il n'est que puissance 3ème ainsi que 3 et 6 ; au lieu que 4, 7, 8, 10, sont puissances secondes, et l'unité la seule puissance première.

Ainsi l'unité rend toujours 1 malgré toutes les multiplications possible par elle-même, parce qu'elle ne peut sortir d'elle-même, ni produire une autre elle-même.

Elle ne peut-être susceptible d'addition, puisqu'il faudrait pour cela qu'il y eût plusieurs unité et il n'y en a qu'une.

Elle n'est susceptible de se manifester hors d'elle-même, ni de produire une autre elle-même.

Elle ne peut être, même par ses puissances secondes et troisièmes, dont nous sentons la liaison coéternelle avec elle, et dont nous voyons les lois écrites quand nous ouvrons les yeux de notre intelligence ; mais nous ne pouvons connaître la loi active et le moyen par lequel elle opère cette manifestation, cette expansion de ses puissances, parce qu'alors nous lui serions égaux.

Néanmoins, une chose dont nous sommes sûrs, c'est qu'elle n'opère ces expansions que dans sa décade.

Au contraire ces expansions opèrent hors de la décade. Mais comme il y a des expansions spirituelles et des expansions de forme, les lois par lesquelles elles opèrent sont différentes, ainsi que les résultats qui en proviennent.

C'est pour cela que les puissances 4, 7, 8, 10, présentent chacune dans sa multiplication particulière, une variétés de résultats subordonnés cependant à un nombre circulaire dans lequel ces résultats ne font que tourner.

Ces puissances, que j'ai nommées puissances secondes, ont un domaine à parcourir parce qu'elles tiennent au centre immédiatement.

Les puissances troisièmes n'y tiennent que médiatement, et n'ont d'autres but à remplir que celui de la production des formes.

Elles sont donc plus resserrées que les puissances secondes.

Elles n'ont point la loi créatrice qui n'appartient qu'à l'unité.

Elles n'ont point la loi administratrice qui est confiée aux puissances secondes.

Elles n'ont que la puissance exécutrice et opératrice qui, étant toujours la même (puisque l'objet de leur œuvre ne change pas), ne fait que se transmettre d'un être à l'autre par voie génération nécessaire. Aussi tous leurs faits sont-ils égaux.

§ XXVII – Du nombre UN

L'unité multipliée par elle-même ne rend jamais qu'UN, parce que, suivant ce qui est dit dans le chapitre précèdent, elle ne peut sortir d'elle-même ; mais dans cette idée il y en a une plus profonde, enveloppée, et qui devient plus claire et plus satisfaisante quand on l'examine c'est que, si cette unité pouvait produire ainsi et s'élever elle-même à sa propre puissance elle se détruirait, comme l'action qui opère dans chaque racine particulière est terminée, par son opération même (quoiqu'il n'y ait point d'être, point de portion d'être qui ne soit une unité à quelque point qu'on la divise).

Qu'on ne s'effraye pas de cette proposition ; elle se peut vérifier par mille exemples.

Un germe végétal qui a produit ses fruits annuels conformément au nombre d'actions qui se trouvent comprises dans ses puissances, n'en produit plus et rentre dans son principe.

Notre faculté pensante est inextinguible à la vérité, puisqu'elle peut puiser dans l'infini ; mais il n'en est pas moins certain que chaque pensée qui sort de nous est le produit d'une action de puissance qui est relative, et qui en étant comme le germe, se termine avec la pensée particulière qu'il a produite comme ayant rempli son cours.

Ainsi quoique nous soyons faits pour penser toujours, nous n'avons jamais deux fois la même pensée, parce que quoique le nombre de nos germes de pensée soit infini, chacun de ces germes est fini et limité à un seul acte, passé lequel il n'est plus pour nous.

Les facultés créatrices, opératrices et pensantes de la divinité doivent sans doute se gouverner par la même loi, puisque nous sommes son image.

Aussi quoique la Divinité soit la source infinie, unique et éternelle de tout ce qui a reçu l'être, chaque acte de ses facultés opératrices et productrices est employé à une seule œuvre et s'en tient là sans la répéter puisque cet acte est rempli et comme consommé.

C'est pour cela que nous voyons qu'à chaque émanation des classes d'esprits qu'elle a opérée, elle manifeste une nouvelle faculté ce qui nous fait voir que chacune de ces opérations a, pour ainsi dire, un mobile, un germe particulier qui, ayant rempli son œuvre, cède la place à un autre germe, d'où doit résulter une autre opération.

Nous voyons aussi qu'aucune de ces opérations ne se répète.

Nous ne voyons qu'un cercle de premiers prévaricateurs, qu'un cercle de deuxièmes, qu'un cercle de dénaires, qu'un cercle d'hommes qu'une Sophie, qu'un Jésus-Christ, qu'un Esprit Saint.

Ainsi, chaque opération étant une, et chaque racine de cette opération étant neuve, il est probable que cette racine qui a agi dans son action créatrice, n'agit plus que dans son action conservatrice dès qu'elle a produit son œuvre, quoique les œuvres qui en résultent soient permanentes et immortelles (comme on l'a vu au paragraphe de l'addition et de la multiplication) parce que les racines ne sont que comme les organes et les canaux par où l'unité manifeste et réalise au dehors d'elle-même l'expression de ses facultés.

Or, dans toutes les philosophies possibles, les moyens ne sont que passagers et la fin est stable.

Allons maintenant jusqu'au centre, et voyons ce qui résulterait si nous lui appliquions la loi que nous venons d'exposer.

Pour que l'unité pût produire une vérité essentielle et centrale, il faudrait qu'il y eût une différence entre le germe et le produit, entre la racine et la puissance.

Alors, suivant la loi des germes et des racines, lorsqu'ils auraient produit leur puissance ils deviendraient inutiles, puisqu'ils n'en pourraient plus produire de semblable.

Dieu ne pourrait donc se reproduire lui-même sans périr et sans se détruire.

Il faudrait que de principe il devînt moyen et qu'il allât s'anéantir dans son terme.

Mais comme ces trois choses ne sont pas distinctes en lui, comme il est à la fois son principe, son moyen et son terme, et qu'il n'y a pas plus de succession dans leur action que de différence dans leur qualités, cette unité, a beau se multiplier par elle-même, elle ne peut jamais se produire, et prouve par là qu'elle n'a jamais été produite.

Il y a là-dedans pour les penseurs, une grande démonstration de l'existence de Dieu.

(La multiplication de l'unité par l'unité ne redant jamais que l'unité et ne s'élevant jamais à de nouvelles puissances, puisqu'elle est l'éternité, on voit s'il est possible que l'unité de la matière élémentaire soit jamais admise comme génératrice des corps, puisque l'unité ne s'élève pas à des puissances, et s'il n'est pas alors de nécessité rigoureuse de regarder les principes de la matière comme étant des racines déjà produites, sorties de l'unité, et par conséquent portant déjà un nombre composé.

C'est cette loi secrète, mal entendue, qui a pris dans l'esprit des docteurs la forme des agrégats pour expliquer les principes des corps comme des racines ; il n'y a plus de difficultés de voir toutes ces racines s'élever à leur puissance et former les corps divers).

La succession continue des générations physiques forme une unité temporelle, symbole et copie défigurée de l'unité simple, éternelle et divine.

Néanmoins ces images ne sont point à négliger, puisqu'elles peuvent toujours faire voir de loin leur modèle. Dans les générations spirituelles, le moyen passe dans le terme, et c'est là ce qui en fait la vie.

Mais le principe n'y passe pas, voilà pourquoi elles lui sont inférieures quoiqu'elles soient immortelles. (Voyez ci-après, § XLIII sur le temps).

Les extrêmes se touchent sans se ressembler.

Aussi les êtres purs vivent dans la vie simple, les êtres en expiation vivent dans la vie composée de vie et de mort, c'est-à-dire, dans la mort mixte ; les êtres souverainement criminels et qui leur ressembleront vivent et vivront dans la mort simple ou dans l'unité du mal. – Alors, quel peut être leur espoir et leur retour ?

§ XXVIII – Nombres doubles

Tous les êtres temporels ont deux nombres, l'un pour leur existence et l'autre pour leur action.

C'est par le second nombre qu'ils opèrent cette réaction universelle que nous observons partout et qui est inférieure à l'existence, ce qui peut se démontrer du particulier à l'universel.

C'est pour cette raison que les êtres ne se touchent que par leur puissance ou par leurs facultés.

C'est par ce point de contact qu'ils peuvent se communiquer.

Sans cela l'âme impassive ne pourrait être assujettie à l'âme passive.

§ XXIX – Aspect sous lequel il faut considérer l'esprit

L'esprit ne se considère que par ses opérations et les couleurs qui lui servent de signe.

Le blanc est dénaire, le bleu est septénaire, le vert est quartenaire, le rouge est ternaire, le noir est neuvaire, le bronze est 5re (quinaire). L'unité est sans couleur.

L'esprit dans son nombre radical est 7 parce qu'il opère sur 4 et sur 3, ou sur l'âme et le corps.

Quand l'âme est unie à son intellect et à son esprit, elle a sa puissance, ce qui la rend quaternaire.

Aussi ne doit-elle écouter que la sagesse et que l'esprit si elle veut conserver sa force, sa science et sa vertu ; parce que les esprits vivifiants de l'âme et du corps se joignent à elle et la soutiennent par leur puissance et par leur nombre. C'est là l'objet et l'effet des ordinations. Il s'établit par leur moyen, une activité constante et efficace dans l'être ordonné, qui le rend organe de tous les nombres, c'est-à-dire de la vie même, car les nombres ne sont que les signes de la vie. Mais si nous avions le bonheur de nous unir à l'esprit de Jésus-Christ, nous aurions toutes les activités et toutes les efficacités que nous pourrions désirer, puisque c'est dans lui que sont tous les nombres.

§ XXX – Pourquoi la circonférence est-elle sensiblement le triple de son diamètre ? – Du nombre 13

C'est une preuve matérielle du rapport ternaire de toute production avec son principe. La ligne droite ou le diamètre se regarde comme le principe du cercle.

Elle porte le nombre 4 qui est le nombre de toute génération et le nombre de l'élévation des puissances visibles et physiques.

Or, on ne peut élever les puissances ternaires des corps à leur premier terme ou au carré 4, sans avoir 9 pour résultat, parce que 3 x 3 = 9.

En même temps, si aucun principe ne se manifeste que par TROIS, il faut que cette loi s'observe dans les productions les plus sensibles et que le même rapport y soit écrit.

Ainsi de même que 3 est le triple de 1, quoiqu'il soit cependant un carré 4, puisqu'il vient de 1 ou de 10, qui est la faculté de 1, de même la circonférence est triple de son diamètre, qui est une unité pour elle.

Et en unissant 9 à 4, on a 13 ou 4 joue le même rôle envers 9 que 1 envers 3.

Toutefois on ne connaît pas le rapport positif et actif de 3 à 1, ni de la circonférence à son diamètre, parce qu'il est caché dans le mystère de la génération, et que n'y ayant qu'un seul créateur, et par conséquent qu'un seul générateur, il est le seul qui connaisse les lois de la vie et les liens secrets par lesquels il se propage et créé toutes les productions des êtres.

Mais il nous suffit de connaître que 3 caractérise toutes les productions quelconques qu'ainsi tel est le nombre de toutes les facultés des êtres et de notre principe, celui d'où dépend l'équilibre de toutes nos vertus.

Or, nous ne pouvons douter de la suprême nécessité de ce nombre, puisqu'un être ne peut produire que par les moyens qui sont à lui, et que si ce nombre est imprimé sur ses ouvrages, c'est sûrement celui par où il s'agit pour les produire.

La seule inspection du cercle comparé au diamètre, du triangle à son centre, des dimensions des corps solides, de la subdivision des principes de ces corps ; de nos trois facultés sensitive, végétative et passive et de nos trois facultés spirituelles, tout cela dis-je, indique suffisamment à l'homme la route qu'il a à prendre pour remplir sa loi.

Il lui faut travailler à mettre en action, en force, en valeur efficace les trois facultés qui composent son triangle.

Enfin, 4 joue dans 13 le même rôle envers 9 que 1 envers 3, parce que 1 n'est donné à trois que pour en rassembler les facultés divisées, et les ramener à l'unité.

De même 4 n'est donné à 9 que pour le ramener à l'harmonie de ce nombre quartenaire et de là à l'harmonie de l'unité.

Or, si spirituellement 9 est le résultat de l'union de 4 et 5, il a fallu que, pour effacer cette imperfection, un autre 4 vînt se joindre à ce 9, qu'il traversât 5, qu'il le divisât pour aller chercher l'autre 4 qui y était lié, qu'il lui rendît par là le 8re ou la double puissance dans laquelle est renfermée radicalement la source de toute justesse, de tout équilibre et de toute loi d'ordre.

Nous voyons ici l'action nécessaire, positive et infinie du grand Réparateur de la nature. Nous en voyons en même temps combien les voies de cette régénération sont impénétrables à l'homme, puisqu'il ne peut connaître ce nombre 4 supérieur que quand il est arrivé sur lui.

§ XXXI – Universalité des points quaternaires

Si notre âme spirituelle est quartenaire, tout ce qui procède de nous doit porter le même nombre

Or, comme tout ce qui procède de nous devait remplir l'univers ("crescite et multiplicamini, et replete terram"), nous voyons comment la vérité et l'unité divine pourraient remplir toute l'atmosphère de la terre et des cieux si nous développions tous les quartenaires qui constituent notre essence.

C'est nous que la sagesse suprême avait chargés de ce sublime emploi.

La prière nous en rappelle des traces ; mais quels regrets en sont les suites, puisqu'elles nous rappellent ce que nous avons perdu !

C'est une vérité à la fois constante et terrible que nous sommes perpétuellement en opération, que tous nos mouvements spirituels se réalisent à l'imitation de notre modèle, dont on a vu précédemment que tous les produits étaient des puissances essentielles.

Mais l'effrayante différence qui nous distingue de lui, c'est que la réalisation, chez nous, peut être en mal comme en bien et que chaque acte de notre existence peut nous environner de poisons réels et vivants, comme de baumes salutaires et indestructibles.

Cette faculté quaternaire se marque par les quatre temps d'opération de chaque jour qui se trouvent de six en six heures.

Le moment le plus favorable est à la première et à la dernière heure du jour, parce qu'alors l'action temporelle cesse et que l'esprit, n'ayant pas de temps, il lui faut un intervalle entre un sénaire et l'autre sénaire, lequel intervalle n'est pas compris dans le temps de l'action temporelle.

Ce quartenaire est répété par Adam, ses trois enfants ; Noé, ses trois enfants ; Abraham Isaac, Israël et Jacob ; Moïse, Aaron, Ur et Josué.

De même que 4 a été émané pour contenir 5, de même tout être corporel s'oppose à un ternaire mauvais, car tous les corps de la nature sont persécutés comme tout ce qui est émancipé et il doit y avoir des mauvais de plusieurs classes, d'autant qu'il est assez conforme de croire que le 7re et le 8re ont été classés, dès que nous connaissons deux maux, le physique et le moral.

On m'a dit qu'il y avait cinq parties innées dans toutes les formes.

Celle de l'homme porte ce nombre, et surtout celle de la femme dans la division du cercle.

La raison de ce fait est fort connue.

La forme des animaux doit le porter aussi comme servant de réceptacle aux persécutions des quinaires, persécutions que nous exerçons nous-mêmes contre eux à l'imitation de ces mêmes quinaires.

Ce nombre cinq est rempli de difficultés : le temps ne peut se diviser en cinq parties égales ; la musique n'a point de mesure à 5 temps.

§ XXXII – Puissance 7re de l'âme

Indépendamment de la racine numérique 16, qui exprime la puissance 7re de l'âme, nous la trouvons dans son pouvoir sur le ternaire des éléments et sur le ternaire des principes de l'axe central.

Car l'âme fait le centre de ces deux triangles.

Si, au lieu de ce centre, on veut compter la puissance de l'âme sur le céleste, par laquelle en fait descendre un mineur, on trouvera bien mieux encore, et d'une manière plus active, la puissance septenaire de l'âme, et sur le physique, et sur le spirituel.

§ XXXIII –– Quaternaire de la parole

Cette dernière étant au-dessus des deux autres, est aussi celle dont la privation est affreuse.

La parole de l'homme est l'extrait de ses trois facultés, comme l'homme lui-même est l'extrait des trois vertus éternelles ; ce qui prouve que l'homme est quartenaire dans son essence, comme il l'est dans son action.

Cependant ici-bas nous pouvons nous en rappeler les lueurs, et c'est par tous ces moyens que nous pouvons prouver la loi de Dieu et qu'il est esprit, c'est-à-dire qu'il opère tout par des moyens qui ne sont pas matériels et composés ; que par conséquent il ne peut trouver d'égal ni de maître.

Ainsi, il peut se faire que par son quartenaire il mesure parfaitement 1e carré, en molestant ses ennemis, en commandant à ses sujets, en frayant avec ses pareils et en adorant Dieu ; mais en acte géographique, cela se fait en se purifiant dans l'ouest, en se revivifiant dans le nord, en combattant avec succès dans le midi et en recevant dans l'est le laurier de la victoire.

Telle est la marche en ascension droite.

La marche en ascension droite est d'être ordonnée à l'est, de se faire reconnaître à l'ouest, de prendre l'armée au nord et de la conduire au midi, ou plutôt de s'enrôler dans cette armée du nord et de marcher courageusement sous les étendard du grand Général.

Pour opérer ce quartenaire, nous n'avons cependant que trois paroles, celle du pâtiment ou de suppliant, celle de justice ou de commandement, et celle de louange ou de récompense.

Cette dernière étant au-dessus des deux autres, est aussi celle dont la privation est affreuse.

Cependant ici-bas nous pouvons nous en rappeler les lueurs, et c'est par tous ces moyens que nous pouvons prouver la loi de Dieu et qu'il est esprit, c'est-à-dire qu'il opère tout par des moyens qui ne sont pas matériels et composés ; que par conséquent il ne peut trouver d'égal ni de maître.

O Dieu, nourris-moi de l'espoir de recouvrer ma ressemblance, tu y trouveras ta gloire et moi mon bonheur !

La parole de justice est donnée pour le temporel, celle de la louange parfaite ne viendra qu'à la fin des temps.

Il y a un symbole de ce quartenaire dans l'exactitude avec laquelle les révolutions du soleil sont marquées.

L'écliptique contient 360° degrés. L'équateur lui sert de diamètre, les tropiques de tangentes parallèles à l'équateur, de façon que l'écliptique se trouve divisée en quatre parties égales de 90 degrés chacune.

L'équinoxe passe parmi les sages pour être plus favorable.

Sans doute, c'est parce qu'alors le soleil occupe le point central du monde élémentaire,et qu'il communique, dans un degré plus égal et plus proportionné les influences qu'il reçoit d'en haut.

On sait qu'il est environ huit jours de plus dans la partie septentrionale que dans la partie méridionale.

Il y a aussi à remarquer une différence dans les deux équinoxes.

C'est dans celui de mars ou de printemps que la fermentation opère dans tout le corps.

C'est dans l'équinoxe de septembre ou en automne que se fait la production.

Il ne faut pas même faire l'objection de l'identité de la marche de la nature dans les 2 pôles.

Le pôle nord est évidemment le siège de la terre.

Le pôle sud est le siège de l'eau, à cause de l'inclinaison qui l'a portée en plus grande abondance dans cette partie.

§ XXXIV – Travail du triple huitenaire

On pourrait consacrer les trois premiers jours à l'Esprit ; le quatrième au double esprit jusqu'au septième ; et le septième au divin.

Par ce moyen on aurait :

Pour le premier jour ......

1 et 7

= 8

Pour le centre ....................

4 et 4

= 8

Pour le dernier jour .......

7 et 1

= 8

24

J'ai toujours eu confiance à ce plan ; je ne sais quand je l'exécuterai.

Souvenons-nous toujours qu'il faut un objet quelconque pour faire sa demande.

Par là, la chose devient simple, elle n'étonne que les hommes d'intention vague et qui croient que la chose doit aller sans eux.

Mais ordinairement ils sont déçus. C'est même dans ce privilège qu'on connaît la grandeur de l'homme car il a alors la preuve qu'il a influence, et que la bonté divine n'a réellement établi la chose que pour lui.

Il faut bien que les corps eux-mêmes conçoivent l'opération pour l'exécuter. Il est donc naturel que l'esprit de l'homme puisse la commander.

§ XXXV – Réceptacle

Le réceptacle est une figure universelle pour le temporel, et cette figure porte deux nombres en ce qu'elle va du centre à la circonférence.

Elle nous peint par là l'avantage du signe des chrétiens qui ne peut se tracer sans écrire sur nous et sur les objets où on l'applique les marques de la double puissance de notre divin Réparateur.

Quand on pense ensuite à quel nombre infini ce réceptacle est multiplié, on voit quelle est l'immensité des puissances et des miséricordes actives de la divinité. Chacun de ces réceptacles particuliers est l'image du réceptacle total, comme les éternités partielles sont par leur intensité, l'image de l'éternité universelle, ce qui se démontre par cette figure.

Le corps général est le réceptacle du supérieur, du majeur, de l'inférieur et du mineur.

La VIERGE est un réceptacle.

Son cœur est l'ami de l'homme.

Son esprit est celui de l'homme.

§ XXXVI – Progression descendante des puissances

1 + 4 Ceci explique comment les puissances s'affaiblissent à mesure qu'elles s'éloignent de leur source primitive, puisque n'y ayant qu'une seule ligne qui est la perpendiculaire, plus vous divisez cette ligne, plus les parties de la division se raccourcissent.

Ceci prouve aussi l'impuissance et le néant du nombre neuvaire ou de la circonférence, puisque dans cette circonférence la ligne est tellement subdivisée qu'elle n'est plus ligne dès qu'elle est courbe.

Le (thau) d'Ezéchiel, 9 : 4, n'était qu'une préparation au réceptacle +.

C'était un sceau sympathique de réconciliation accordé aux cœurs contrits et gémissants sur les iniquités de Jérusalem et c'est à ceux-là que le Christ devait s'adresser, selon Isaïe, (61 – 1) SPIRITUS DOMINI SUPER ME ... UT MEDERER CONTRITIS CORDE.

Ce qui fut répété par lui en présence des docteurs dans le temple. (Luc, IV – 18).

§ XXXVII – Loi accroissante du Réparateur

Toutes les puissances divines, spirituelles et humaines s'étaient concentrées et réduites en Jésus-Christ lors de son incorporisation dans le sein de la Vierge. Par sa circoncision, et par l'offrande que sa mère fit de lui au temple où fut chanté le cantique de Siméon, il fut homme choisi.

Par sa présentation au temple, à sa douzième année où il enseigna les docteurs, il fut homme septénaire.

Par l'opération de saint Jean-Baptiste, il fut homme-Dieu ou huitenaire, parce que le nombre 10 ou 1 sortit de lui et se joignit à son septénaire. Cette progression était indispensable puisque le Christ s'étant assujetti au cours temporel, il a dû en suivre toutes les lois.

Sans cette jonction dénaire, il n'aurait opéré que spirituellement et non divinement.

A la fin des temps il se manifestera, sous l'unité simple, et c'est alors qu'il paraîtra dans sa gloire et que les impies ne pourront plus soutenir sa vue comme ils l'ont soutenue quand il n'a paru à leurs yeux que sous ses nombres et enveloppes temorels.

§ XXXVIII – Rapports de 4 à 1, inverses de ceux de 1 à 4 [2]

L'unité se manifeste par 4, et 4 se manifeste par 7.

L'action solaire qui est UNE en est la preuve.

Elle se manifeste par 4 sur la lune, et la lune se manifeste par 7, vu les jours qu'elle met à prendre ses différents quartiers.

Il faudra donc que 7 rentre dans 4 et que 4 rentre dans l'unité, parce que tout rentre dans sa source, et cela par un ordre inverse à celui de son émanation.

Ces vérités ne sont plus que des corollaires des principes posés dans les diverses parties de ce recueil.

Au demeurant, il faut prouver géométriquement que 4 vaut 10, et comme tel, qu'il a des rapports avec 1. (Voyez la figure).

On le prouve :

1° en traçant la circonférence.

2° en la divisant en six par le rayon.

3° en formant le double triangle ; ce qui présente les trois actions créatrices.

Or ce n'est qu'à la suite de ces trois actions ou du double triangle (six) que le nombre 4 peut paraître puisqu'il est impossible de le trouver auparavant sans employer des lignes superflues d'intersection, expédients étrangers à la nature.

Joignant donc ce nombre 4 au sénaire qui le précède, on aura la preuve qu'il est dénaire, ou qu'il a en lui des rapports d'origine avec 10.

2 La parole est sûrement quartenaire puisque le son l’est.

Car si l'on regarde le quartenaire en lui-même et simplement comme action il n'est que 4, parce qu'il ne vient en effet qu'après la 3ème action ; mais si on le regarde dans les résultats de son action ou dans sa subdivision universelle, on verra clairement qu'il a des rapports intimes avec 10 et par conséquent avec 1.

§ XXXIX – Du nombre 21

Le nombre 21 est le nombre de destruction ou plutôt de terminaison universelle, parce que comme 2 s'est séparé de 1 ; il faut qu'il ait un moyen de s'y réunir s'il le veut.

Ce nombre dis-je, montre à la fois l'ordre de la production des choses et de leur fin tant dans le spirituel que dans le corporel, ainsi que l'ordre de leur durée dans le nombre 17 = 8.

Car depuis le nombre qui suit 2, jusqu'à celui qui le précède, il y a 17 pour l'intervalle, comme il suit : 1.2 + 17 = 21.

Or, dans cette formule il faut observer que les deux extrêmes sont ternaires chacun, ce qui montre d'un coup d'œil l'ensemble de toutes les lois, de tous les nombres et de toutes les actions des êtres.

Si l'on considère ce nombre 21 sous le rapport de 3 fois 7, il indiquera l'action ternaire des sept êtres spirituels attachés à la direction des choses temporelles ; il nous indiquera encore que comme ce nombre ou ces agents ont constitués les choses temporelles, c'est à eux à les dissoudre et à les réintégrer.

§ XL – Complément du grand nom

La loi et l'élection des Juifs ont été dirigées par le grand nom divin composé de 4 lettres et ces lettres sont toutes des voyelles.

Or, les voyelles ne sont que l'expression des sensations. Voilà pourquoi la loi des Hébreux fut toute sensible, et pourquoi le peuple fut si souvent sans intelligence et d'une tête dure.

Cependant ce grand nom était composé de quatre lettres parce qu'il était tout spirituel divin et qu'il influait sur le sensible méta-physique et moral, et non sur le sensible matériel qui a ses agents particuliers.

Mais lorsque le temps de l'intelligence arriva, alors une lettre puissante descendit et vint s'incorporer au grand nom pour en compléter le prix et la valeur.

Cette lettre porte 21 dans les alphabets elle est triple dans sa forme.

On pourrait même lui trouver une sorte de ressemblance avec une langue et sentir pourquoi l'Esprit-Saint descendit comme en forme de langue de feu sur les apôtres. Elle est sifflante. Aussi se fit-il alors un grand bruit comme d'un vent violent et impétueux qui venait du ciel.

Voilà bien des caractères qui la rendent importante.

Le nombre 21 divisible par 3, offre les trois actions spirituelles universelles.

La forme ternaire de la lettre présente les trois unités éternelles.

Elle est sifflante comme ROUACH ou l'esprit.

Elle est donc venue joindre l'intelligence supérieure à la loi sensible dont avait joui les Hébreux, et par là elle a fait le complément de toutes choses et elle a tout spiritualisé, parce que soit qu'on la considère comme 21, soit qu'on la considère comme 3, elle a manifesté pleinement la puissance septenaire en s'unissant doublement au quartenaire.

§ XLI – De la puissance septenaire de l'homme

7 x 7 = 49 x 7 = 343.

L'homme ne fut établi dans son poste, ou, pour mieux dire, émancipé, que quand sa puissance eut atteint son cube 343.

Et c'est dans les éléments de ce cube que l'on voit clairement la destination de l'homme primitif, puisqu'il est placé là entre le triangle supérieur dont il tenait tout et le triangle inférieur sur lequel il dominait.

Pour connaître les vraies propriétés d'un être, il faut toujours considérer le cube de sa puissance.

C'est là seulement que se développe le tableau de ses facultés.

§ XLII – Proportions

Comment le nombre 4 contient-il les proportions double, triple et quadruple ?

La proportion double est la surface, la proportion triple est le corps solide, la proportion quadruple est le point et ses trois résultats qui, considérés d'abord comme dans leur ternaire, puis dans leur réunion avec leur source, présentent le septenaire dans tous les corps.

Il n'y a point de proportion simple, puisqu'une proportion ou un rapport suppose deux objets de comparaison.

Ainsi, Dieu n'est en proportion avec rien, puisqu'il est un et qu'il est seul.

Les mathématiciens remarquent :

1° que dans une progression arithmétique la somme des extrêmes et égales à la somme de deux termes également éloignés des extrêmes.

2° que lorsque le nombre des termes de la progression est impair, la somme des extrêmes est égale au double du moyen terme ou de celui qui occupe le centre.

Ces lois sont belles, mais qu'elle est médiocre l'application qu'ils en font.

§ XLIII – Le temps

C'est une vérité constante que la perfection tient à l'unité du temps comme à l'unité des vertus, et que plus les productions s'engendrent rapidement, plus elles offrent de merveilles.

Il faut des années, ou du moins des mois entiers, pour que les plantes produisent leur propre semence, tandis que les agents du règne animal la projettent en un instant.

Le temps de la formation de l'animal n'est rien en comparaison d'un arbre des forêts.

Celle-ci est plus rapide que celle des minéraux.

Aussi dans chacune de ces classes remarque-t-on que la perfection suit une progression inverse du temps.

D'après cela, jugeons du peu de temps qui a dû accompagner la production de l'univers par la grandeur et l'ensemble des merveilles qui le composent et le constituent.

Mais comme il est formé par le temps, il n'est encore, par rapport à notre être, qu'une n'est encore, par rapport à notre être, qu'une n'est encore, par rapport à notre être, qu'une n'est encore, par rapport à notre être, qu'une production imparfaite, est il ne nous offre pas une image complète des véritables perfections.

C'est donc dans les êtres simples que nous pouvons trouver les traces de cette perfection de production, puisqu'ils sont produits sans temps, sans succession et par le seul pouvoir de l'unité indivisible des vertus suprêmes.

Quelle idée ne devons-nous donc pas nous former de l'existence de cette unité suprême qui non seulement n'a point connu de temps pour avoir l'être, mais qui ne le tient que d'elle-même, et par conséquent ne l'a jamais reçu et n'a jamais pu connaître d'intervalle entre aucune de ses affections, entre aucune de ses félicités, entre aucune manifestations de ses vertus (voir ci-dessus, chapitre 27, du nombre UN).

§ XLIV – De la nature du nombre

Rien ne peut être sans nombre, et Dieu lui-même a le sien.

Mais le nombre de Dieu n'est pas Dieu, distinction qui est applicable à tous les êtres.

Aucun d'eux ne peut subsister sans son nombre, puisque le nombre est leur guide, leur pivot et le premier caractère de leur existence.

Mais jamais le nombre ne peut passer pour un être.Ainsi, dans quelque être spirituel que ce soit, nous pouvons reconnaître :

1° l'être.

2° son nombre.

3° son action.

4° son opération.

Les nombres kabbalistiques ne peuvent évaluer les rapports et les propriétés des corps dont les résultats se trouveraient faux selon ce calcul.

Ce n'est que par leur principe ou leur nombre d'essence qu'on doit les mesurer.

Les mathématiques opèrent encore plus faussement par leur nombre de convention.

Les hommes profanent la science des nombres en ne l'appliquant qu'à la matière.

Que connaissent-ils en effet ?

Un carré double d'un autre carré est possible géométriquement, mais non arithmétiquement.

Cependant ce carré double doit exister en nombre puisqu'il existe en figure.

Et puis que connaissent-ils aux incommensurables ?

La fausse mesure et le faux calcul des hommes prouvent qu'il y a une mesure et un calcul vrais. Et où va-t-on sans cette boussole ?

On m'a dit autrefois que, pour avoir la racine d'un nombre, il fallait toujours prendre le premier.

Cette proposition ne m'ayant pas été éclaircie, j'attends qu'elle le soit.

J'ignore de même ce que veulent dire ces propositions : que le tiers d'un nombre est le principe, et que TROIS est le circulaire.

Le VAUTOUR est circulaire.

§ XLV – Tableau synoptique des nombres

Divin

Temporel

Dissolution

Réintégration

En 12, combien de

1. 2. 3. 4

5. 6. 7. 8

9

10

fois 10. etc.

1. 2. 3

5. 6. 7

8

9

1 – 10 – 1

 
Bon

4


 Mauvais

Si du 5, 6, 7, 8 ou du temporel vous ôtez l'unité au quinaire pour le remettre à sa puissance simple quartenaire et que vous additionnez le reste, vous aurez 25 = 7, temps de l'expiation horrible, et après cette expiation, l'unité réunie au septenaire pour le parfait rétablissement.


De 1, 2, 3, 4 ou du divin sortent…

10

2

3

4

5

6

7

8

9

1

 

 

 


55

 

 

L'addition totale donne faux le nombre de 10, parce que 10 original est un nombre d'accumulation.

Une somme de nombres ne peut être égale en essence à sa racine.

Elle ne peut avoir avec elle qu'une apparence de similitude dans ses résultats.

§ XLVI – Plan des choses par le nombre et l'ordre de leurs principes

Principes matériels :

 

Aquatique

Terrestre

Igné

Aérien

 

Nourris par les éléments composés

Principes corporels :

 

Passif

Sensitif

Végétatif

Actif

 

Nourris par le feu élémentaire extrait des éléments composés

 

 

l'Animal

L'Intellect

L'Esprit

Le Divin

 

Nourris par eux-mêmes, par l'esprit, ou par le Divinité.

Le divin ne se nourrit point. Il est la vie.


Les 18 coudées de la colonne égalent 9, carré du terrestre 3.

Sa circonférence = 3 x 4, triple puissance divine.

Son épaisseur, 4 doigts, puissance temporelle humaine.

L'homme a 243 os.

3 portes dans le porche.

4 dans le temple.

3 dans le sanctuaire.

1 dans le saint des saints.

L'homme a en lui et autour de lui cent mille preuves de sa divinité, image et ressemblance de la Trinité incréée.

Dieu a donné une puissance terrestre qu'il a posée au centre de la terre.

Il a mis à chaque angle une puissance également quartenaire et correspondante à la puissance du centre 4 x 4 = 16.

Si l'on joint 16 à 9, on aura 25 = 7, jonction du spirituel ou du divin au terrestre.

Si l'on considère la puissance quartenaire comme l'unité on aura

4 + 9 = 13 = 4.

C'est d'après cette correspondance du centre aux angles que tous les êtres corporels ont le même nombre quant à leurs principes constitutifs.

La nature est UNE.

La longueur, l'étendue, les variétés des corps ne peuvent embarrasser sa marche, ni contredire sa justesse.

Les corps n'en sont que le voile.

Elle les multiplie tant qu'elle a charge de le faire.

C'est à eux de se former sur le principe qu'ils contiennent, et non aux principes à se former sur la matière, qui ne donne point de formes.

Si l'esprit est au-dessus de la matière y a-t-il rien de ce qui vient de lui qui doive étonner ?

Il y a 9 sphères qui ont chacune leur esprit. D'autres n'en comptent que 7 avec leurs produits.

7 x 7 =
49 x 7 =
343
x 7 = 2401



4 10 7

Les planètes changent à toutes les heures. Saturne répond à la tête de l'homme. Mais il n'est pas pour cela supérieur à Mercure, qui est le principe de la vie. Cependant Saturne peut avoir en lui plus que les lois physiques.

Dieu emploie toujours des puissances moyennes pour réunir les supérieures avec les inférieures.

Le végétatif se joint à la matière par le passif, le sensitif par le végétatif, l'âme de l'homme par le sensitif, l'intellect par l'âme, l'esprit par l'intellect, et Dieu par l'esprit.

Il y a sans doute entre ces diverses puissances plusieurs nuances cachées, par le moyen desquelles tout se lie, et rien ne parait étranger l'un à l'autre.

Le corps de l'homme fut pris dans l'élément central qui, n'étant point mixte, ne pourrait être sujet à la corruption.

Aujourd'hui, vu l'élémentaire, il est composé de solides, de fluides, de signes, poids nombres, mesures, proportions, angles obtus, rectangle, triangle simple, double, triple, cercles carrés parfaits et longs, noms, paroles, actions pensées, intentions, circonférences jusqu'au nombre de 3, 5, 6, 7, 9, 10 = 64. Somme des chiffres = 6. Somme de leur valeur = 4, les deux sommes 64.

L'explication la plus simple est que l'homme est formé de terre et d'eau : DE LIMO TERRAE.

3. L'actif, le passif, le végétatif ( triangle simple).

5. La corporisation.

6. L'âme, double triangle composé du triangle simple animal et du triangle simple spirituel.


9. Division ternaire de chaque principe.

10. Ressemblance de la divinité par 6 et 4.

40. Puissance animale ; carré parfait.

64. Les 6 opérations par lesquelles Dieu tira l'âme humaine de l'Egypte et la plaça dans la matière corporisée.

Rien de plus fort que l'équerre dans le corporel comme dans le spirituel.

Lorsqu'on travaille à l'air, on trace sur la terre.

De là viennent nos retranchements militaires.

On travaille aussi dans l'eau, mais autant qu'on peut il faut que les eaux soient dormantes.

Dans l'un et l'autre cas, on ne peut rien sans feu et sans feu nouveau.

Dans tous les cas il faut d'abord chasser le bouc émissaire, ou fixer le serpent.

Le désert est la partie où se passent les résultats de l'opération.

C'est si bien 2 qui a été la voie des choses corruptibles, que c'est 2 qui les ramène à leur pureté.

Car c'est la rectification qui ramène les substances à la couleur blanche ; tant il faut que le bien suive l'ordre inverse du mal

Deux est clairement un nombre de confusion : sa source (qu'il ne faut pas confondre avec sa racine carrée puisqu'il n'en a point) est 1 + 1 c'est-à-dire deux nombres qui sont chacun leur carré, leur racine et toutes leurs puissances ; qui sont enfin les premiers des nombres.

Il ne peut y en avoir deux ensembles de cette espèce.

§ XLVII – Progression des lois divines envers les différente prévaricateurs

Dans le mal qui a précédé l'homme (selon les rabbins), la divinité agi par des puissances émanées.

Dans la prévarication de l'homme, elle a agi par elle-même et sans intermède.

C'est ici que le quartenaire nous manifeste sa merveilleuse puissance. C'est ici que nous voyons nos immenses rapports avec la Divinité, puisqu'en raison de notre nombre, sa propre vertu est descenue jusqu'auprès de nous et doit y résider à la fin des temps dans la Jérusalem céleste, comme elle y résida dans la Jérusalem primitive.

Par cette même raison le cercle des puissances divines étant parcouru, je ne crois pas qu'il puisse y avoir de nouvelles grandes prévarications, parce qu'il n'y a plus de nouvelles grandes puissances à sacrifier pour y remédier.

Les premières puissances émanées étaient dans la paix pure et parfaite.

Elles n'avaient ni l'intelligence, ni l'activité combattante, ni la grande autorité qui furent accordées successivement à celles qui viennent après elles.

Mais elles n'en n'avaient pas besoin, attendu qu'il n'y avait point de mal et que toutes ces choses n'ont été données que comme des moyens de restauration.

Elles sont une charge plutôt qu'une jouissance. Tous les emplois et toute l'industrie des états civils sont au-dessous de l'état paisible et heureux des personnes chéries d'un bon roi, et qui passent leurs jours avec lui, où elles sont à la source de tout ce qui n'est qu'en émanation dans l'état.

Quand tout sera accompli, ces dons répandus par la miséricorde sur les divers ordres de ces puissances restauratrices disparaîtront, et nous jouirons de la présence et du sentiment de la vie pure sans aucun mélange de privation, de souffrance ou de désordre.

§ XLVIII – Le cube

Le cube est la dernière puissance où l'on puisse élever une racine, puisque c'est la dernière dimension de la matière.

Aussi, le nombre 27 cube de 3, est-il le germe de la nature universelle. (Le cours lunaire nous l'indique puisqu'il est fermé par ce nombre.

La lune subit ensuite un temps de 3 jours où elle nous est cachée, et pendant lequel elle tend à la renaissance ou à son renouvellement).

C'est là où la matière assimilée au mal rendra l'esprit 7 à sa liberté primitive, en la séparant du nombre DEUX sur lequel il s'élèvera d'abord. (Il y a une face encore plus instructive sous laquelle on peut considérer le cube de la matière. C'est 729, cube de 9. La raison en est sensible, car toutes les lois y sont peintes en nature).

On peut observer la même marche dans le cube de l'homme qui est 64.

Arrivé à ce terme, il redevient assimilé au dénaire ; et le nombre 4 se trouve dégagé du sénaire temporel auquel il avait été assujetti pendant son cours d'expiation, et qui alors se détache de lui pour le laisser libre et rentrer dans son principe d'action matérielle.

Lorsque les calculateurs inventent tant de divers degré de puissances auxquels ils élèvent leurs nombres factices, ils ne s'aperçoivent pas qu'ils en altèrent toute l'essence et qu'ils produisent des œuvres que la racine désavoue.

§ XLIX – Moyenne proportionnelle

Selon le calcul sensible, plus les nombres sont éloignés de la racine primitive ou de l'unité, plus leurs puissances s'affaiblissent ; et l'on sait que cette loi est facile à observer, puisqu'il n'y a point de nombre qui ne soit une moyenne proportionnelle entre cette unité et le carré ou le cube de chaque nombre. Mais le nombre le plus près de l'unité selon l'ordre intellectuel, en est le plus éloigné selon l'ordre sensible.

Prenons 10 pour exemple. Il est le premier nombre après l'unité selon l'ordre intellectuel. Aussi son carré 100 et son cube 1.000 font-ils le complément de toutes choses dans leur action, leur subdivision et dans leur durée. Mais si l'on regarde ce nombre dans l'ordre sensible, il paraîtra, en effet, le plus éloigné de l'unité et le plus faible dans ces puissances :

1° parce qu'il est le dernier de la décade qui ferme tout selon nos yeux sensibles, et qui commence tout selon nos yeux intellectuels.

2° parce que les puissances de ce nombre, considérées sensiblement et dans leur subdivision, nous présentent un affaiblissement considérable relativement aux puissances des autres nombres plus voisins de l'unité sensiblement.

§ L – Du nombre ONZE sous deux rapports

Dans l'état actuel des choses, onze est formé par 2 et 9 qui, l'un et l'autre, sont les facultés de 5 et 6.

Dans le temps futur ONZE existera par 6 et 5, qui sont les agents des deux facultés ci-dessus.

Voilà pourquoi les pâtiments seront si rudes et pourquoi il y aura des grincements de dents.

Peut-être cependant, faut-il établir la proportion suivante :

2, agent ou principe, est à 9, faculté ou produit, comme 5 faculté ou produit, est à 6, agent ou principe.

Dans cette proportion, les termes sont balancés, et il le faut pour qu'il y ait durée.

Or, à la fin 2 et 5 seront plus violemment pressés qu'à présent parce qu'ils le seront par l'agent 6 ; au lieu qu'il ne le sont que par la faculté 9, et qu'il leur est plus aisé de la percer, ce qui leur arrive continuellement.

§ LI – Calcul des probabilités

Il faut n'avoir pas la première notion des principes des choses pour arrêter sa pensée au calcul des probabilités.

1° Il ne peut y en avoir pour l'ordre physique, où tout est fixe.

2° Celles qu'on voudrait établir pour l'ordre moral seraient incertaines puisque, dans cet ordre les agents sont libres.

Dans les exemples mixtes et où l'ordre moral et l'ordre physique sont combinés, la difficulté augmente encore parce que les caractères particuliers à ces deux ordres s'altèrent ou s'obscurcissent les uns par les autres.

Le calcul des probabilités se réduit donc à rassembler une suite d'expériences, d'après lesquelles on présume que les mêmes données produiront les mêmes résultats.

Si l'on veut porter plus haut ses vues. Il arrivera qu'en acquérant la connaissance de chaque principe d'action particulière, on pourra sans erreur en prédire l'effet ; et, dès lors il n'y a plus de probabilité.

C'est un mot que l'ignorance a inventé pour désigner ce qu'elle ne connaît pas, comme elle a inventé l'IMAGINATION pour peindre le réceptacle de toutes nos idées.

Quelles erreurs ne sont donc pas résultées des systèmes des hommes, qui ont voulu introduire les nombres dans les probabilités ?

Il n'ont pas à beaucoup près la connaissance du NOMBRE de la cause ; comment auraient-ils celle du nombre de l'effet ?

Dans la géométrie, même ordinaire, ils ne peuvent introduire sans erreur leurs nombres conventionnels, puisque la preuve de l'application du calcul à la géométrie est impossible.

Que les mathématiciens se fassent donc maçons, menuisiers, arpenteurs s'ils veulent, mais qu'ils ne se disent pas géomètres ; car les connaissances des vrais géomètres sont sures, et toutes leurs preuves sont positives.

§ LII – Démonstration de notre ignorance sur les principes et l'essence des êtres

La vraie racine de 4 est 1, puisque c'est le centre qui enfante le triangle.

Mais il nous est à jamais impossible de savoir comment ce centre produit le triangle, ou comment l'unité produit 4.

Or, toutes les racines subséquentes tiennent à 4 et dérivent de 4.

Comment pouvons-nous donc savoir comment elles opèrent, puisque nous ne savons pas comment ce 4 est opéré par 1 ?

Aussi les multiplications dont se servent les calculateurs pour élever les racines à leurs puissances ne sont-elles qu'une figure fausse de la loi cachée qui fait végéter tous les êtres, et c'est une figure fausse qui les a induits à regarder tous les corps comme formés par des agrégats ; pendant qu'il pouvaient tirer de cette image même, quoique fausse, les conclusions les plus lumineuses sur la formation des choses autant qu'il est permis à l'esprit borné de l'homme de se former des idées sur ce grand objet.

§ LIII – Différence entre la QUANTITÉ et la QUALITÉ dans les nombres

Ce sont les qualités et non les quantités, dans les nombres, qui font les êtres, parce que les qualités portent un caractère, et les quantités n'en portent point.

2 fois 2 chevaux font bien 4 chevaux, mais 4 chevaux ne sont pas un être, tandis que dans l'ordre vrai le nombre 4 annonce un être existant et ayant des propriétés qui constituent son existence. Il en est de même de tous les nombres quelconques. D'ailleurs, le simple calcul ordinaire peut nous éclairer là-dessus.

2 ne peut exister que comme diminution de 1, et ne peut jamais se montrer sous la dénomination d'un entier, parce qu'il n'y a qu'une unité.

Au lieu de 2, nous ne devons réellement compter que la moitié d'un ou ½.

Or, selon les lois du calcul ½ x ½ ne fait pas 4, mais bien ¼, parce que dès que vous employez des fractions ou des nombres altérés pour racines, plus vous les multipliez, plus vous atténuez les résultats.

On peut voir aussi dans cet exemple ce que 2 primitif a produit.

Rassemblons-en les éléments : ½ nous aurons 3.

Rassemblons les éléments du second facteur ½, nous aurons encore 3.

Voilà les deux ternaires originels.

2 est leur cause occasionnelle, 9 sera le produit ou résultat matériel ; et pour le résultat spirituel nous aurons 5 en rassemblant les éléments du premier produit ¼.

§ LIV – Variétés

I. Progression des sciences

Ce serait un beau tableau à faire que celui de la progression des sciences, depuis le divin jusqu'au matériel purement mécanique et d'y montrer numériquement les différentes combinaisons de lumières, de dons, d'intelligences, de forces ou les affinités innombrables et progressives du divin, du spirituel, du temporel, de l'élémentaire, du matériel, et même du démoniaque.

C'est là où tout serait plein et en action.

Les R. ont donné tout cela en principes.

II. Fête du 15° jour du 7 mois (ch. 29 : 12, des Nombres)

jour

Veaux

Béliers

Agneaux

Au 1er jour

13 veaux

2 Béliers

14 Agneaux

Au 2ème jour

12 -

2

14

Au 3ème jour

11 -

2

14

Au 4ème jour

10 -

2

14

Au 5ème jour

9 -

2

14

Au 6ème jour

8 -

8

14

Au 7ème jour

7 -

7

14

Au 8ème jour

1 -

1

7


Je laisse à méditer cet ordre progressif jusqu'au 7ème jour, marchant toujours par 14, et cette différence du 8ème jour, qui marche par 9 et 8 = 17.

III. Sur les noms des éléments

En connaissant les nombres des éléments on peur se nourrir de l'espoir d'en connaître un jour les vrais noms, qui sûrement doivent avoir des rapports avec les nombres qui leur sont déjà attribués et qui pourront le leur être encore par la suite ; car ils changent de nombres selon les différentes actions auxquelles leur loi les assujettit.

Il yen a déjà quelques-uns marqués dans la table carrée des nombres. (6 13).

IV. Epoques des siècles

Le grand fléau par l'eau, en 1656.

La renaissance des vertus, 2448.

De là au Christ, 1552.

Du Christ au XVème siècle, où le nouveau monde a été découvert, où les schismes ont fait leur explosion, 1500.

V. Triangle universel


Partout il faut un sujet pour recevoir l'action ; le corps pour recevoir les secondaires, jadis l'intellect ; l'âme pour l'amour ; l'esprit pour l'intelligence ; l'esprit général pour l'esprit saint ; tout pour Dieu.

VI. Opération de restauration

C'est lorsque 2 se fut séparé de 3 que 4 parut.

C'est lorsque 4 se fut délivré de 5 que 8 prit le poste de la miséricorde, parce que 4 ne pouvait s'arracher à 5 sans faire évanouir par le même acte le voile neuvaire.

VII. La ligne des deux roues

Qu'une roue se meuve sur un plan, elle tracera dans une révolution une ligne droite égale à sa circonférence.

Si, dans cette roue on en suppose une concentrique comme un moyeu dans une roue de carrosse, ce moyeu, pendant la même révolution tracera une ligne droite égale, non à sa propre circonférence, mais à la circonférence de la roue entière.

Ce problème a exercé les plus grands géomètres, depuis Aristote jusqu'à M. de Mairan.

Celui-ci a d'abord exposé quelques idées assez claires, mais il a fini par ne pas rendre compte de la difficulté proposée.

Voici mon idée sur le problème :

Le point D de la roue correspond au point du moyeu, puisque la ligne DE est à la fois sinus et tangente.

Ce point D précède le point A de toute la longueur de la ligne AE.

Il doit cependant tracer pendant la révolution une ligne égale à la circonférence, comme le fera le point A.

Seulement la révolution faite, il se trouvera en avant du point A de la même distance qui la précédé avant la révolution.



Le point E, qui se trouve correspondre à ce point D, ne peut que suivre la même loi, et il doit parcourir le même espace, par conséquent tracer une ligne égale à BC.

Il ne faut pas considérer dans ce phénomène la différence des vitesses (quoique celle de la roue soit plus grande que celle du moyeu puisque la circonférence de la roue est plus grande), tous leurs mouvements se font en temps égaux.

Mais ce qui doit encore plus faire négliger cette vitesse différente, c'est qu'il ne s'agit point ici de considérer la rotation des deux cercles, qui sûrement produit un résultat inégal mais seulement les lignes tracées par les points correspondants, pris dans les portions relatives de ces deux roues.

Ainsi l'erreur vient de ce que l'on a confondu les lignes de rotation, qui sont différentes avec les lignes droites tracées par tous ces points, lesquelles auront toutes la même longueur.

VIII. Epoque de l'origine du monde

Je pourrais dire que c'est l'année où Saladin prit Jérusalem et où moururent deux papes, Urbain II et Grégoire VIII, sous Philippe-Auguste ; mais, comme en cherchant dans l'histoire, on trouverait bientôt l'année 1187, j'aime mieux en abréger la recherche.

Dans ce nombre, en laissant à part, l'archétype, on y verra en nature le principe et la faculté du mal expulsés par le pouvoir de la vérité, qui les poursuit dans leur domaine.

En y réunissant l'archétype, on trouvera le principe des choses temporelles, parce qu'il n'y a que lui qui soit le principe de tout.

IX. Première image de Dieu

On ne peut douter que ce ne soit DIX.

Car c'est une vérité qui se, démontre par les lois primitives de l'extension éternelle, qui se peignent dans l'émanation d'abord, et ensuite dans la production.

X. Double signe de croix

Il part de l'Orient ; il va s'incorporer à l'Occident ; il va prendre au Nord sa puissance temporelle, il va combattre le mal au Midi.

L'homme part de même de l'Orient, mais c'est par miséricorde qu on le laisse aller ; au lieu que le premier ORIENT est venu par amour.

L'homme s'incorpore également à l'Occident, mais il a, en outre ; à s'y purifier.

Voilà pourquoi notre région est mixte et double.

Il va également prendre sa puissance au Nord, ou plutôt il va l'y recevoir ; il va combattre au Midi avec la puissance de son maître, puis il va rendre grâce à l'Orient.

Et l'on nierait que le huitenaire ne fût le nombre de salut !

XI. Serpents venimeux ; serpents innocents

Une queue d'un CINQUIEME de la longueur du corps est, en général, un des caractères venimeux quoiqu'il souffre des exceptions.

Plusieurs observations de ce genre se trouvent dans un ouvrage de Gray intitulé :

"OBSERVATIONS SUR L'HISTOIRE NATURELLE DES REPTILES. (Voyez la GAZETTE NATIONALE, N°32, lundi 1er février 1790, article de Londres)."


[1] 4 ou 1, 2, 3, 4 additionnés théosophiquement = 20.

[2] La parole est sûrement quaternaire puisque le son l'est.

FIN DU LIVRE