1858

Comment le sait-il ?

 

 

En 1858, M. de Camburzano, ex-député de Nice au Parlement subalpin, et surnommé le Montalembert italien, se trouvait en villégiature à Nice.

Ami dévoué et grand bienfaiteur de Don Bosco, il eut, un, jour, l'occasion de parler de ce bon Père dans une réunion de personnages fort distingués, mais dont les convictions religieuses étaient assez superficielles.

Les merveilles que racontait M. de Camburzano faisaient naître plus d'un sourire d'incrédulité, et une dame, entre autres, apprenant que le Saint, dont on parlait, existait encore, se mit à dire d'un petit air léger :

— Je serais curieuse de faire une épreuve ; si ce digne homme veut bien me révéler l'état de ma conscience, alors je croirai tout ce qu'on voudra.

Tous les assistants applaudirent ; on décida que l'expérience aurait lieu, et, séance tenante, cette dame écrivit à Don Bosco.

 

La réponse ne se fit pas attendre :

1° Remettez-vous avec votre mari ;

Refaites vos confessions depuis telle époque. – Il s'agissait d'une période de près de vingt ans.

Ces deux choses accomplies, vous pourrez être tranquille.

 

Nous n'avons pas besoin de dire que cette personne était parfaitement inconnue à Don Bosco ; et même, dans son entourage, on la croyait veuve.

La pauvre femme, toute bouleversée, ne fit aucune difficulté d'avouer que Don Bosco lui avait dit des choses tout à fait surprenantes.